« Regarde là, Maman ! »
C’est le milieu de l’après-midi et Sarah Léah et moi nous promenons le long de l’allée.
« Oui, chérie, je la vois. C’est une ombre. »
« Elle n’arrête pas de bouger. » Elle la désigne tout en gesticulant. « Et là, c’est toi, Maman ! » dit-elle en pointant son petit index. « Dis, Maman, c’est quoi une ombre ? »
« C’est comme ton reflet... » Je gagne du temps pour trouver une réponse compréhensible par un enfant de trois ans. « Regarde, ça montre presque ton image et ce que tu es en train de faire. Maintenant ça nous montre en train de marcher. »
Il faut toujours qu’il y ait de la lumière pour créer une ombre.
« Quand est-ce qu’une ombre vient ? »
« Regarde, le soleil brille. Mais nous empêchons sa lumière de tomber sur le trottoir, alors ça crée cette ombre à côté de nous. »
Elle acquiesce. « Alors les ombres viennent quand il fait jour ? »
« Et bien, pas seulement. Ce soir, quand je te borderai, je te montrerai les ombres sur le mur de ta chambre. » Elle sourit par anticipation. « La veilleuse dans ta chambre fait apparaître des ombres sur les murs. Il doit toujours y avoir de la lumière qui est empêchée pour pouvoir créer une ombre. »
Il y a des ombres sur les murs ou sur les trottoirs – ces sombres silhouettes créées par l’interception de la lumière. Nous pouvons jouer avec nos ombres et nous amuser de leurs formes changeantes.
Mais il y a également les « ombres » dans nos vies, les périodes de morosité et de tristesse. Ce sont les moments dans lesquels nous ressentons qu’une crainte, un doute ou une menace pèse sur notre joie de vivre. Quand un sombre pressentiment ou une pensée noire bloque les rayons de l’illumination de nos vies.
Mais si nous prenons une perspective différente, nous pouvons peut-être nous rendre compte qu’il n’y a pas d’ombre dans l’absolue noirceur de la nuit.
Pour qu’une ombre soit projetée, il faut qu’il y ait quelque lumière qui brille – et quelque « lumière » dans nos vies.
Peut-être que ces sinistres ombres peuvent aussi être estompées si, au lieu de nous focaliser sur leur silhouette intangible et menaçante, nous nous concentrons sur la lumière environnante.
Avez-vous déjà surmonté les effets d’une « ombre » dans votre vie en vous concentrant sur la lumière environnante ?
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