Rabbi Josué ben Pera’hia dit : « Fais-toi un maître, acquiers-toi un ami, et juge chacun favorablement. »

Pourquoi ces trois idées sont-elles regroupées dans un même enseignement ? Il y a un rapport évident entre un maître et un ami : ce sont là deux relations qui aident une personne à grandir. Mais pourquoi la nécessité de juger les gens favorablement est-elle enseignée dans la même phrase ?

Nous sommes déçus qu’une personne qui présentait aussi bien ait pu se révéler aussi différente

Souvent, nous rencontrons des gens qui nous impressionnent de prime abord et nous les tenons dès lors en haute estime, sur la base de cette première impression. Toutefois, lorsque nous les connaissons un peu mieux et que notre relation se resserre, nous découvrons leurs défaillances et les côtés sombres de leur personnalité. Nous sommes alors déçus qu’une personne qui présentait aussi bien ait pu se révéler aussi différente.

C’est précisément ce que Rabbi Josué entend éviter. Pour son développement, il est essentiel que chaque personne ait des mentors spirituels et de bons amis en qui elle puisse avoir confiance, avec qui elle puisse se confier et partager sa vie. Mais tout le monde a des faiblesses et des défauts qui sont initialement cachés et soigneusement camouflés. Ainsi, autant il est important de réussir à forger de telles relations, autant il nous faut apprendre à accepter les défauts des gens et à les juger favorablement.

Apprendre à faire confiance à quelqu’un, c’est aussi apprendre à l’accepter dans son entièreté et à la considérer sous un jour positif.