Par la grâce de D.ieu
18 Eloul, 5710 [31 août 1950]
Brooklyn, N.Y.

Salut et Bénédiction :

... L’homme, comme toutes les créatures (y compris les anges célestes1), possède à la fois un corps et une âme. Et, tout comme il y a ceux qui sont pauvres dans le domaine du corps et des besoins corporels, il y a également des pauvres dans le domaine de l’esprit et des besoins spirituels. Ainsi, la mitsva de la charité comprend à la fois la charité matérielle et la charité spirituelle. Dans les paroles de nos Sages : « [Il est écrit :] “Si vous voyez une personne nue, vous devez la couvrir.”2 Quelle est la signification de cela ? Si vous voyez une personne qui est nue des mots de la Torah, amenez-la dans votre maison, apprenez-lui à lire le Chéma et à prier, apprenez-lui... et instruisez-la concernant les mitsvot... »3

En ce qui concerne la charité matérielle, la loi est que le pauvre est également obligé [de donner], car même la personne la plus pauvre peut trouver une façon d’aider son prochain indigent.4 Il en va de même pour la charité spirituelle. Il n’y a pas un homme ou une femme en Israël qui ne peut, d’une manière ou d’une autre, influencer son prochain juif et le rapprocher de la crainte du Ciel, de la Torah et des mitsvot.

« Selon la capacité du chameau, telle est la charge. »5 Il est du devoir de ceux qui sont plus riches en richesse matérielle, et ceux qui sont plus riches spirituellement – les Juifs instruits, les érudits de la Torah et les étudiants de yéchiva – de donner généreusement de leur richesse et de leurs connaissances importantes pour sauver, guérir et fortifier les corps et les âmes de leurs frères et sœurs...6

 

Note de la rédaction : Plusieurs fois par an, généralement dans les semaines précédant Roch Hachana et Pessa’h, le Rabbi écrivait une lettre publique adressée à « Nos frères et sœurs, les fils et les filles d’Israël, partout où ils se trouvent », pour être imprimé en de nombreux exemplaires et distribuée dans les communautés juives à travers le monde, publiée dans les journaux, etc. Ceci est un extrait traduit librement à partir de la toute première « lettre publique » écrite par le Rabbi, plusieurs mois après le décès de son beau-père, le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak.