Min’ha (l’office de l’après-midi) est célébré relativement tôt pour donner à tous suffisamment de temps pour rentrer chez soi et consommer le repas de séparation. Vêtus des habits de fête, tous se rendent à la prière de Min’ha.

Flagellation

Avant Min’ha, les hommes ont la coutume d’être « flagellés ». Ces coups symboliques rendent la personne humble et lui rappellent la nécessité de se repentir.

Celui qui reçoit la flagellation s’agenouille face au nord en ne mettant qu’un genou à terre. Au moyen d’une lanière ou d’une ceinture de cuir, quelqu’un lui administre 39 « coups de fouet » (des petites tapes) sur le dos. La première tape sur l’épaule droite, la seconde sur la gauche, la troisième dans le creux du dos (au milieu, en bas), puis reprend cette séquence jusqu’à ce que les 39 tapes aient été administrées.

Pendant la flagellation, aussi bien celui qui donne les « coups » que celui qui les reçoit récite le verset suivant à trois reprises (le verset contient treize mots), un mot à chaque « coup » :

והוא רחום יכפר עון ולא ישחית והרבה להשיב אפו ולא יעיר כל חמת

Vehou ra'houm yekhapère avone velo yach'hit vé-irba léhachiv apo vélo yaïr kol 'hamato

(« Et Lui qui est miséricordieux, Il pardonne la faute et ne détruit pas ; Il abonde à retenir Son courroux et ne réveille pas toute Sa colère. » – Psaumes 78, 38)

Charité

Il est de coutume de donner la tsédaka (charité) généreusement et abondamment le jour qui précède Yom Kippour. La tsédaka est une grande source de mérite et constitue une protection contre les mauvais décrets.

Quand le Rabbi pénétrait dans la synagogue pour la prière de min’ha de ce jour, il portait dans ses mains un sac de pièces. Les tables étaient recouvertes de centaines de boites et assiettes de charité, pour des causes allant de la collecte pour nourrir les nécessiteux et aider les jeunes filles pauvres à se marier, jusqu’au financement des écoles et des « campagnes des mitsvot », et au-delà. Méthodiquement, le Rabbi mettait une pièce dans chaque boite, chaque assiette, sans en omettre aucune.

La prière

Lors de la prière de l’après-midi, les passages de Achamnou et Al ‘het sont récités avant la conclusion de la Amidah (mais pas par l’officiant lors de la répétition de la Amidah). Ces prières essentielles de Yom Kippour seront répétées maintes fois au cours de la fête.

Les ta’hanoun (confession et supplications) de même que Avinou Malkénou ne sont pas récités.