Ce récit a été raconté par Rabbi Yossef Its’hak Schneerson, le précédent Rabbi de Loubavitch de mémoire bénie. Il le tenait de son arrière-grand-père, l’auteur du « Tséma’h Tsédek », lequel le tenait de son aïeul le « Vieux Rabbi », Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, auteur du Tanya et du Choulkhane Aroukh, et fondateur de ‘Habad.

Cet épisode eut lieu au temps du Baal Chem Tov, avant qu’il se fût révélé comme le fondateur de la doctrine ‘hassidique, et le chef du ‘Hassidisme. En cette période de sa vie, le Baal Chem Tov allait par les villes et les villages apporter foi et réconfort à ses frères.

Dans une petite communauté juive vivait un jeune orphelin. Il avait eu le malheur de perdre son père à l’âge de trois ou quatre ans, puis sa mère une à deux années plus tard. Un oncle recueillit le jeune garçon chez lui, et lui fit suivre les cours d’un melamed (maître) pour qu’il lui enseignât ce qu’un enfant juif doit apprendre.

Le nom de ce garçon ne nous est pas connu, aussi l’appellerons-nous Jacob. Il présentait ce trait contradictoire qui allait devenir pour lui une source de grands soucis : d’une part un fort penchant pour l’étude, et de l’autre, aucun don, aucune aptitude pour la mener à bien. Les prières du Siddour l’intéressaient, l’attiraient, mais il lui était difficile de retenir même les lettres de l’Aleph-Beth et encore moins les petits signes étranges placés au-dessus ou au-dessous et qui, comme l’on sait, font fonction de voyelles. Ses camarades de ‘Héder, eux, apprenaient facilement les unes et les autres, mais le pauvre Jacob avait toutes les peines du monde à les imiter. Lettres et signes formaient dans sa tête un mélange confus où, quoi qu’il fît, il lui était presque impossible de se retrouver. Sous l’influence bénéfique du maître, les camarades de Jacob, au lieu de laisser libre cours à la cruauté si commune aux enfants et de souligner son infériorité pour mieux en rire, au contraire compatissaient à ses difficultés et faisaient même de leur mieux pour l’aider. Toutes ces bonnes volontés s’ajoutant à la sienne donnèrent bien, à la longue, quelques résultats. Le jeune garçon finit par apprendre tant bien que mai à lire et à réciter les simples berakhoth (bénédictions) sur les différentes espèces de nourriture.

Le temps passait. Enfin, les progrès de Jacob ayant été jugés trop lents, il fut transféré au Talmud-Torah de la communauté, dont les cours étaient gratuits. Là, il reprit ses efforts, qui durèrent quelques années encore, mais ne donnèrent, comme par le passé, que des résultats fort médiocres. Les dirigeants de la communauté durent finalement se rendre à l’évidence. Cela sautait aux yeux de tous : le pauvre orphelin ne serait jamais un érudit. Aussi l’oncle prit-il la résolution de lui apprendre un métier. Il avait déjà douze ans, il fut placé comme apprenti chez un rétameur des environs.

Un bon artisan

Ce dernier n’avait pas beaucoup d’instruction. Il en avait cependant plus que Jacob et décida de l’aider dans ce domaine dans la mesure de ses possibilités. Elles n’étaient pas étendues, nous venons de le dire ; il pouvait néanmoins veiller à ce que Jacob ne confondît point entre elles les Actions de grâces, et sût laquelle réciter en chaque circonstance. Le garçon n’avait pas perdu son grand penchant pour l’étude ; aussi, afin de les fixer dans son ingrate mémoire, se mit-il à répéter à haute voix les Actions de grâces pendant le travail. Mais le rétameur lui rappela qu’on ne devait pas prononcer le nom de D.ieu en vain, et que les bénédictions ne pouvaient être récitées qu’avant de porter un aliment à sa bouche. Jacob, obéissant, s’en abstint. Il cessa ces récitations intempestives et leur substitua l’Aleph-Beth qu’il prit l’habitude de répéter par cœur, en chantonnant et scandant les lettres au rythme du travail : kamatz aleph-« A », kamatz beth-« Ba », et ainsi de suite.

Si les progrès de Jacob dans l’étude n’étaient pas brillants, en revanche il réussit mieux dans le métier, qu’il apprit assez vite. Il passa encore quelque temps auprès du rétameur, consolidant ainsi l’expérience acquise, puis, prêt à voler de ses propres ailes, il se chercha un atelier et s’installa à son compte.

Jacob s’enrichit

Quand il fut en âge de se marier, il trouva une jeune fille pleine de qualités qu’il épousa. C’était la fille d’un Juif pauvre et laborieux qui vivait au village voisin. Il gagnait péniblement sa vie en recueillant la sève des arbres dans les bois et en en faisant de la poix. Une fois marié, Jacob alla s’installer au village de son beau-père. Là il réussit encore mieux. Ses affaires prospérèrent au point que, peu de temps après, non seulement il gagnait largement sa vie, mais aussi, comparé aux habitants du village, on pouvait le considérer comme riche. Il continua à être charitable envers ses semblables et le fut même davantage, en ayant les moyens. En un mot, il avait tout pour être heureux ; du moins pouvait-on être tenté de le croire. Mais il y avait en lui l’ancien tourment, le tourment que lui causait son ignorance en matière de Torah et qui ne le quittait point. Il était sans instruction, il le savait, et ne s’en consolait pas. La Torah demeurait pour lui son grand, son terrible souci.

Dans son village vivaient quelques Juifs et leurs familles, dont un cho’het (abatteur rituel), un melamed et un érudit en Torah. Ils disposaient d’une petite synagogue où ils allaient faire leurs dévotions. Un jour, n’y tenant plus, Jacob s’ouvrit à l’érudit et exhala son cœur. Il lui dit ses peines, il souffrait de n’être pas capable d’étudier la Torah. L’érudit lui expliqua qu’il n’était pas donné à tout Juif d’avoir une grande culture toranique ; en revanche, lui, Jacob, avait d’autres raisons d’être heureux. S’il ne pouvait entrer dans la famille des érudits, du moins avait-il la possibilité, avec les moyens matériels que D.ieu lui avait dispensés, de leur venir en aide. Il lui conseilla de pourvoir autant qu’il le pouvait aux besoins matériels des institutions toraniques et des étudiants qui les fréquentaient, ajoutant que plus il le ferait avec discrétion, en secret même, plus son geste serait méritoire ; car il importait que personne ne le sût. Ainsi il accomplirait la grande mitsva de Tsédaka et, de ce fait, aurait une part dans la Torah que les autres étudiaient. Jacob promit à l’érudit de suivre son conseil.

Jeûnes et mortifications

Une belle coutume existait dans ce village. Quand un coreligionnaire de passage y arrivait, les Juifs tiraient au sort afin de savoir lequel d’entre eux l’aurait comme invité. Un jour, un Juif, dont la mine trahissait une santé fort éprouvée, s’y présenta. Il était très malade. Le sort désigna pour être son hôte : Jacob. Heureux, celui-ci emmena l’étranger dans sa maison, lui donna tous les soins dont il avait besoin et s’occupa de lui avec tant de sollicitude que l’étranger finit par se rétablir. Au hasard d’une conversation, Jacob lui demanda un jour la cause de sa maladie et de la grande faiblesse physique dans laquelle il se trouvait en arrivant au village. L’homme lui répondit que c’étaient les jeûnes prolongés et les mortifications répétées auxquels il se livrait dans le but d’acquérir une connaissance plus grande de la Torah.

Quand vint le jour de son départ, l’étranger remercia vivement son hôte et prit congé de lui. Lui parti, Jacob, incité par son exemple, résolut de s’infliger, lui aussi, de sévères mortifications. Cela peut-être lui réussirait-il !

Il demanda à D.ieu de lui envoyer toutes sortes de peines et de souffrances ; il les supporterait avec joie si seulement le Tout-Puissant voulait bien lui ouvrir un peu l’esprit pour qu’il comprît la Torah. Mais D.ieu ne lui envoya aucune peine, aucune souffrance. Jacob eut alors recours aux jeûnes. Il le fit plusieurs fois par semaine, et pour plusieurs semaines. Il alla dans les bois, se coucha sur des fourmilières afin de se faire piquer par les fourmis. Il pria, pleura, il récita tous les Psaumes que sa mémoire avait retenus et supplia le Tout-Puissant de lui donner un esprit apte à comprendre la Torah.

L’inconnu dans les bois

Un jour qu’il priait et pleurait assis dans les bois, un Juif auréolé de sainteté vint à lui. Il tenait, comme tous les voyageurs juifs du temps, un bâton d’une main et un baluchon de l’autre. Mais cela ne suffisait pas à le confondre avec les autres ; quelque chose à la fois de précis et d’indéfinissable l’en distinguait. Une sorte de lumière surnaturelle émanait de lui. Il demanda à Jacob la cause de son chagrin. Le jeune rétameur lui parla de sa peine, de sa grande peine ; il essayait de se changer, de devenir comme il aurait voulu être et, ayant tout essayé en vain, il avait maintenant recours aux jeûnes et aux mortifications.

– J’ai un meilleur moyen, dit l’homme après l’avoir écouté. Si tu es disposé à renoncer en ma faveur à tout ce que tu possèdes, à abandonner femme et enfants et à me suivre pendant trois ans, je peux t’aider à devenir un érudit en Torah.

– Je le ferais sans la moindre hésitation, dit Jacob d’une voix ferme.

– Tout doux, mon bon jeune homme, reprit l’inconnu. Tu as une femme, il serait juste que tu lui demandes son avis ; et que tu demandes aussi à ton beau-père ce qu’il en pense. Si, après avoir parlé à l’une et à l’autre, tu persistes dans cette idée, viens me retrouver ici même dans huit jours.

Le jeune rétameur se hâta de regagner son foyer ; il conta aussitôt à sa femme sa rencontre avec l’inconnu dans les bois, et ce que ce dernier lui avait dit.

– Mon cher époux, lui répondit-elle, petite ou grande, à quoi te sert donc ta fortune ? Je connais ta peine ; elle est si profonde que tu ne prends goût à rien. La seule chose que tu désires réellement c’est d’être capable d’apprendre la Torah. Consciente de cela, comment n’abonderais-je pas dans ton sens ? Donne, mon ami, donne tout ce que tu possèdes ; ce n’est pas payer trop cher le seul bonheur auquel véritablement tu aspires. Je partagerai ta pauvreté avec joie ; mieux vaut avoir un mari démuni mais heureux, que riche et malheureux. J’y mettrai cependant, si tu le permets, une condition : que tu dises à cet inconnu qu’avant de renoncer à tout ce que nous possédons, nous désirerions qu’il soit notre invité pour un repas chez nous, le dernier de la situation aisée que nous sommes sur le point d’abandonner.

Jacob en fut très heureux. Il alla trouver son beau-père, lui fit part de la décision qu’ils avaient prise, lui et sa femme, et lui demanda ce qu’il, en pensait.

La question ne laissa pas de troubler quelque peu le père de la jeune femme.

– Il est vrai, dit-il après un bref silence, que la Torah est plus précieuse que tout l’or et l’argent du monde. Mais il se trouve que tu as femme et enfants. Que fais-tu de tes devoirs envers eux ? Je me demande si, en fin de compte, ce ne serait pas une erreur de t’engager délibérément dans une vie de pauvreté. Tu es ignorant, dis-tu ? Et alors ? Après tout, ton cas n’est pas unique. Il n’est même pas rare ; bien des Juifs existent qui n’ont pas d’aptitude pour l’étude ; ils n’en ont pas moins une part dans la Torah, et ce, par le moyen de l’aide financière qu’ils fournissent à ceux qui peuvent étudier à leur place. Songe aux nombreuses mitsvot, aux nombreuses bonnes actions que tu peux accomplir avec l’argent que tu possèdes !

Ces paroles jetèrent la confusion dans l’esprit du pauvre Jacob. Il rentra, sombre et fort soucieux, et mit sa femme au courant des propos que lui avait tenus le père de celle-ci.

– Je t’ai dit mon sentiment là-dessus, répondit-elle. À toi de réfléchir. Sache, en tout cas, que quoi que tu décides, tu me trouveras toujours à tes côtés.

« Je suis décidé ! »

Les quelques jours qui suivirent, Jacob observa un jeûne et pria avec plus de ferveur que jamais. Mais, quand vint le huitième jour, il en était toujours au même point. La lumière ne s’était pas, hélas, faite dans son esprit, et il n’avait pris aucune décision, ni dans un sens ni dans l’autre. Il répéta encore une fois à sa femme les paroles du beau-père, et lui dit que son esprit était si troublé qu’il ne savait à quoi se résoudre.

Tant d’indécision inquiéta l’épouse. Jusque-là, elle n’était pas allée jusqu’au bout de sa pensée. Maintenant elle devait à son mari de lui parler sans détour.

– Pardonne-moi, fit-elle, quelque pénible que puisse être parfois la franchise, je suis sûre que tu m’approuveras de la préférer à tout, surtout dans une circonstance aussi grave. Si tu as des doutes quant à la décision qui s’impose, cela veut dire simplement que tes larmes, tes angoisses même, au sujet de ton inaptitude à étudier la Torah n’étaient pas aussi profondes que tu le croyais. De telles erreurs peuvent se produire. Cherche bien au-dedans de toi. Si ton désir de t’adonner à cette étude était si intense, hésiterais-tu maintenant ?

Ces paroles lucides et franches firent sur l’esprit de Jacob l’effet d’une bourrasque ; comme les nuages qu’un grand vent disperse, ses doutes furent balayés sur-le-champ. Il quitta la maison et marcha d’un pas ferme vers le lieu du rendez-vous dans les bois. Il vit bientôt arriver le Juif qui tenait toujours son bâton et son baluchon. Il lui fit part de sa décision, ponctuant sa déclaration d’un profond soupir qui n’échappa pas à son interlocuteur.

– Peut-être, hasarda ce dernier, n’es-tu pas tout à fait décidé ; il est encore temps de changer d’avis.

– Non, non, répondit Jacob avec force ; et il fit le récit de son entretien avec son beau-père.

– Il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il t’a dit, convint l’homme. Ce n’est pas tout que d’étudier ; les actes dépassent en importance les connaissances les plus étendues.

– Mais ma résolution est prise, insista Jacob. Je suis prêt à t’accompagner trois ans durant comme tu me l’as proposé.

Il lui parla ensuite du consentement de sa femme et de la condition qu’elle y avait posée. L’inconnu l’accepta ; il serait leur invité au dernier repas avant que le rétameur renonçât à toutes ses possessions terrestres.

« Hakhnassath or’him »

Tout étant désormais réglé, Jacob emmena le Juif chez lui. Il faut croire que sa femme savait que son invitation serait à coup sûr acceptée, car les deux hommes trouvèrent qu’un véritable banquet les attendait. La nappe des grands jours couvrait la table sur laquelle les chandelles répandaient leur douce clarté. Les mets les plus délicats et les plus fins y étaient disposés.

– Que signifie cette somptueuse réception ? demanda le convive.

– Je ne sais, répondit Jacob, surpris. Ma femme est seule à pouvoir nous l’expliquer.

– Eh bien, fit-elle humblement, j’ai deux raisons à vous donner. Celle qui vient en premier : la mitsva d’Hakhnassath Or’him, surtout que nous n’avons pas souvent l’occasion de recevoir des invités de votre importance ; la seconde : il faut célébrer comme il se doit ce grand témoignage de la bonté divine. D.ieu a tant de manières différentes d’enlever aux hommes ce qu’ils possèdent ! Qu’il le fasse avec nous d’une façon non seulement agréable, mais généreuse aussi, puisqu’il nous donne tant en retour, cela ne mérite-t-il pas d’être dignement fêté ?

Le repas achevé, Jacob et sa femme réunirent tous les objets d’or et d’argent se trouvant dans la maison ; ils y joignirent le montant en liquide qu’ils détenaient et mirent le tout dans un grand sac. Puis, un document fut rédigé, aux termes duquel le rétameur faisait don à l’inconnu de toutes ses propriétés, maisons, champs et terrains, ainsi que les biens meubles. On fit appel à deux voisins qui servirent de témoins et contresignèrent l’acte.

Le lendemain, Jacob se prépara à partir avec son compagnon pour un voyage qui allait durer trois ans. Avant le départ, l’inconnu dit à la femme :

– Étant maintenant seul propriétaire de cette maison, je t’autorise à y vivre avec tes enfants pour la durée de ces trois années, c’est-à-dire jusqu’au retour de ton mari. Tu pourras tirer parti du jardin qui entoure la maison et y faire pousser salades et légumes ; tu profiteras aussi des fruits du verger. Maison, jardin, verger, tout cela vous aidera à subsister.

Et les deux hommes partirent.

Retour de Jacob

Trois années s’étaient écoulées quand la femme et les enfants virent revenir Jacob. Il était transformé. Les connaissances en Torah qu’il désirait tant posséder, il les avait enfin acquises. Il était heureux. L’humilité où l’avait mis la conscience de son ignorance passée, loin de diminuer, s’était accrue, car son compagnon lui avait montré la voie de la bonté et de la sainteté.

On l’aura compris, ce compagnon n’était autre que le Baal Chem Tov en personne.

Jacob et sa famille s’établirent dans un autre village, où lui et sa femme connurent une longue et heureuse vieillesse qu’occupèrent principalement, mais sans que personne autour d’eux le sût, des œuvres charitables de toutes sortes. Le reste du temps, Jacob l’employait à étudier la Torah et la ‘hassidouth, n’oubliant pas que ce bonheur véritable qu’il connaissait, il le devait à sa femme, à sa sagesse et à la crainte quelle avait toujours eue de D.ieu. Elle avait, en effet, joué un rôle déterminant dans cet épisode, grâce à son courage, son abnégation et la joie avec laquelle elle avait accepté les sacrifices pour l’amour de la Torah et des mitsvot.

Quand le précédent Rabbi de Loubavitch contait cette histoire, il ajoutait que le « Vieux Rabbi », Rabbi Chnéour Zalman, le faisait en la rattachant au Cantique de la Mer, au Cantique de Déborah et au Cantique de David.

Une grande juive

Le Cantique de la Mer (dans la paracha Bechala’h) est lu en deux occasions dans l’année : la première, à Chabbat Chirah quand nous lisons la section hebdomadaire de Bechala’h. C’est le Cantique qu’entonnèrent Moïse et les enfants d’Israël quand ils eurent traversé la Mer Rouge après le merveilleux miracle de Kriath Yam Souf, qui la coupa en deux, leur permettant de passer à sec et ensuite causant, par la réunion soudaine des eaux, la mort des Égyptiens qui, lancés à la poursuite des Israélites, y furent engloutis. La Haftarah est alors le Cantique de Déborah ; la seconde occasion nous est fournie par le septième jour de Pessa’h.

Et le « Vieux Rabbi » expliquait : quand les enfants d’Israël eurent traversé la Mer Rouge, Miriam et toutes les femmes juives inspirèrent le peuple en jouant de leurs tambourins et en dansant de joie. C’est grâce à elles que nos ancêtres furent délivrés du joug égyptien. C’est pourquoi, dans le premier cas, la Haftarah est le Cantique de Déborah, en l’honneur d’une autre grande femme juive : la prophétesse Déborah.

Et quand le Tséma’h Tsédek contait cette histoire, il ajoutait : le septième jour de Pessa’h nous rappelle la Rédemption finale à venir, par l’intermédiaire de notre juste Machia’h qui sera un descendant de David. C’est la raison pour laquelle à la seconde occasion nous lisons la Haftarah du Cantique de David.