D.ieu enjoignit ensuite à Moïse et au peuple juif de réserver 48 villes pour les Lévites, lesquels ne recevraient pas de territoires agraires dans la Terre d’Israël. Les villes des Lévites servaient également de « villes de refuge ». Lorsqu’une personne avait commis un homicide involontaire, les parents de la victime avaient le droit d’ôter la vie au meurtrier, à moins que celui-ci n’ait fui dans l’une de ces villes tout spécialement désignées.
Mandataires d’amour
וְאֵת הֶעָרִים אֲשֶׁר תִּתְּנוּ לַלְוִיִּם אֵת שֵׁשׁ עָרֵי הַמִּקְלָט וגו': (במדבר לה:ו)
[D.ieu donna ordre à Moïse :] « Les villes que tu accorderas aux Lévites devront compter six villes de refuge. » Nombres 35,6

La raison pour laquelle les villes des Lévites servaient également de villes de refuge était que l’existence même des Lévites caractérisait l’antithèse de l’homicide involontaire. La réclusion des criminels dans ces villes servait à neutraliser l’effet de leurs crimes.

Les criminels involontaires n’étaient passibles de la peine de mort que si le meurtre était le résultat de leur négligence. Une négligence qui peut entraîner la mort d’une autre personne constitue un mépris flagrant pour le bien-être d’autrui. Un tel manque de sensibilité pour les autres est diamétralement opposé aux idéaux de fraternité dont les Lévites étaient l’exemple. Le rôle des Lévites était de relier le peuple juif avec D.ieu – à travers le sacerdoce du Tabernacle (et du temple) – et de les relier les uns aux autres, en leur enseignant la Torah.

De façon analogue chacun de nous peut apprendre des Lévites et les imiter. Nous devons aspirer à améliorer notre propre relation avec nos semblables, leurs relations mutuelles, ainsi que leur relation avec D.ieu, de sorte que nous veillions toujours à assurer que nul dommage physique ou spirituel ne survienne à autrui.1