Première lecture – Richone

Les bénédictions de Moïse

33:1 Ayant conclu ses exhortations finales, Moïse consacra ses derniers instants à bénir le peuple, conscient que c’était là sa dernière occasion de le faire. Et voici la bénédiction par laquelle Moïse, l’homme de Dieu, bénit les enfants d’Israël juste avant sa mort.

2 Il dit : « Voyez combien ce peuple est digne de la bénédiction de Dieu ! Lorsqu’ils étaient sur le point de recevoir la Torah, la présence de l’Éternel vint du mont Sinaï à leur rencontre, à l’image du fiancé qui s’avance au-devant de sa future épouse.1 Il brilla pour eux au mont Sinaï, à son retour du mont Séir, où Il proposa la Torah aux Édomites. Il apparut sur le mont Sinaï après être venu du mont Paran,2 où Il proposa la Torah aux Ismaélites. Ces deux peuples refusèrent de l’accepter, tandis que les enfants d’Israël l’acceptèrent avec joie.3 Cependant, alors que le fiancé est habituellement accompagné à ses noces par tout son entourage, Dieu vint à Sa “‘houpa” au mont Sinaï, au-devant de Sa “future épouse”, le peuple juif, avec “à peine” quelques-unes des saintes myriades d’anges, ceci suffisant largement à glorifier l’occasion. De Sa main droite, pour ainsi dire, Il leur donna la Torah, une loi qui préexistait à la création,4 écrite à l’époque comme du feu noir sur du feu blanc. Rappelant l’état primordial de la Torah, Dieu leur donna Sa loi en parlant depuis le centre du feu qui enveloppait alors le mont Sinaï. »5

3 S’adressant à Dieu alors qu’il continuait à démontrer à quel point le peuple était digne d’être béni, Moïse reprit : « Oui, Tu as montré un amour extraordinaire pour les tribus d’Israël, considérant chacune d’elles comme aussi importante que des peuples distincts.6 Tous Tes saints – les âmes de tous les enfants d’Israël, avant et après leur entrée dans les corps physiques ici-bas – sont dans Ta main, sous Ta bonne garde. Le peuple est digne de cet amour, car lorsque Tu as suspendu le mont Sinaï au-dessus des Juifs, menaçant de les écraser sous son poids s’ils n’acceptaient pas la Torah, ils se blottirent à Tes pieds, sous la montagne, s’engageant volontairement à porter la responsabilité de respecter Tes paroles, Tes commandements. En outre, ils voyagèrent dans le désert conformément à Tes paroles, Tes ordres, où que Tu leur aies demandé d’aller. Et dans le futur, même lorsque Tu montreras de la bienveillance aux nations païennes, leur permettant de soumettre et d’opprimer le peuple juif, tous Tes saints – les Juifs – resteront dans Ta main, fidèles à Toi et sûrs de Ta protection ; ils se blottiront à Tes pieds, à l’abri de Ton ombre, et porteront joyeusement la responsabilité d’accomplir Tes paroles, Tes commandements, disant :

4 “La Torah que Moïse nous a dictée est l’héritage de la communauté de Jacob. Nous en avons pris possession comme un héritage concret qui demeure le nôtre en toutes circonstances,7 de sorte que nous ne l’abandonnerons jamais.

5 De ce fait, Tu seras toujours Roi sur Yechouroun. Même lorsque la totalité du peuple sera rassemblée et que les tribus d’Israël seront réunies, ils resteront ainsi unis sous Ta souveraineté plutôt que divisés en factions. Aussi, ils sont dignes de bénédiction. (L’inverse est également vrai : Dieu est Roi sur Yechouroun uniquement lorsque la totalité du peuple est rassemblée en paix et que les tribus d’Israël sont unies sans querelles. Mais quand éclatent entre eux des désaccords, il est clair qu’ils ne se soumettent pas alors à Sa souveraineté.) »

Les bénédictions de Ruben, Judah et Lévi

6 Puis Moïse bénit chaque tribu individuellement, adressant à Dieu ses demandes spécifiques pour chacune. « Que les descendants de Ruben ne portent pas collectivement le fardeau de la faute qu’il a commise, celle de s’être immiscé dans les affaires conjugales de son père Jacob,8 et qu’il leur soit ainsi permis de vivre dans le monde présent et de ne pas mourir spirituellement, autrement dit d’être exclus du monde futur. Et que son peuple, sa tribu, ne perde pas son identité à cause de cette faute, mais qu’il soit compté parmi le nombre des tribus d’Israël. »

7 Au sujet de Judah, Moïse dit : « C’est Judah – par la reconnaissance de sa faute commise avec Tamar dès qu’il fut confronté à ses conséquences – qui inspira Ruben à avouer la sienne.9 Ainsi, si Ruben a été autorisé à accéder au monde futur, ce même privilège sera d’autant plus accordé à Judah.10 Éternel, écoute la voix des chefs de la tribu de Judah lorsqu’ils prieront à l’heure de leur détresse. » Cette demande fut accordée par Dieu lorsqu’Il répondit aux prières des rois David,11 Salomon,12 Assa,13 Yehochafat14 et Ezéchias.15 « Ramène leur chef à la maison de son peuple dans la paix ; que ses mains combattent pour lui avec succès, et que Tu sois une aide contre ses ennemis. » Cette demande fut agréée par Dieu lorsqu’Il secourut le roi Yehochafat dans la bataille de Ramot Guilead.16

Deuxième lecture – Cheni

8 Se référant collectivement à la tribu de Lévi, Moïse s’adressa à Dieu et dit : « Tes toumim et ourim17 (qui sont portés par le grand prêtre, représentant de la tribu tout entière)18 conviennent à Aharon, Ton homme dévoué, que Tu as éprouvé à Massa19 et mis à l’épreuve avec “les eaux de la discorde”,20 et qui dans les deux cas ne perdit pas sa confiance en Toi lorsqu’il se révéla que l’approvisionnement en eau était épuisé. Les antécédents du plus haut officiant de la tribu de Lévi, Aharon, étaient si parfaits que Tu as dû trouver un prétexte contre lui aux “eaux de la discorde” par lequel lui refuser l’entrée en terre d’Israël, car moi seul avais réellement fauté dans cet incident en frappant le rocher au lieu de lui parler, comme Tu me l’avais indiqué – alors que la seule faute d’Aharon fut de ne pas m’en empêcher. Néanmoins, Tu as également impliqué Aharon, car Tu soumets les Justes à des normes exceptionnellement strictes.

9 La tribu de Lévi Te témoigna de la fidélité lors de l’épisode du veau d’or :21 elle acquiesça à ma demande de tuer les coupables même s’ils étaient de proches parents. Chaque Lévite dit de son grand-père maternel (si ce dernier était un Juif non prêtre et coupable de cette faute) : “Je ne le vois pas comme mon parent, mais comme quelqu’un que je dois mettre à mort” ; il ne reconnut pas ses demi-frères maternels, pas plus qu’il ne considéra ses petits-enfants s’ils étaient des Juifs non-prêtres coupables de cette faute : dans tous ces cas, les Lévites dédaignèrent leurs liens familiaux et mirent à mort les coupables.22 Ils sont en outre dignes de bénédictions parce que, lors de l’épisode du veau d’or, ils observèrent Ta parole par laquelle Tu nous avais ordonné de ne pas fabriquer ou servir des idoles et que, pendant tout le parcours à travers le désert, ils respectèrent Ton alliance de la circoncision alors même qu’ils s’en trouvaient légalement dispensés.23

10 Aussi, ils enseigneront Tes lois à Jacob et ta Torah à Israël, car le zèle dont ils firent preuve dans l’accomplissement de Tes ordres les rend qualifiés pour cette tâche. Les prêtres, descendants d’Aharon, placeront l’encens devant Toi et disposeront des offrandes d’élévation sur Ton autel.

11 Si, dans le futur, quelqu’un venait à contester le droit exclusif des descendants d’Aharon de servir comme prêtres du peuple et que cette querelle dégénère en conflit armé, alors, Éternel, bénis leur armée par le pouvoir de résister à ces dissidents et agrée l’œuvre de leurs mains seules pour accomplir le service de la prêtrise. Frappe les reins de ceux qui se lèveront contre eux et de leurs ennemis afin d’empêcher qu’ils se lèvent de nouveau contre eux. Et si, dans le futur, une famille sacerdotale avait à défendre la pratique du judaïsme contre un régime étranger oppresseur, alors, Éternel, bénis son armée du pouvoir de le vaincre, et agrée l’œuvre de ses mains dans la défense de la foi. Frappe les reins de ceux qui se dresseront contre eux et de leurs ennemis afin d’empêcher qu’ils se lèvent de nouveau contre eux. » Cette prière fut exaucée lorsque les Hasmonéens, une famille de prêtres, combattirent vaillamment les Séleucides, qui avaient tenté de restreindre la pratique du judaïsme, ce qui aboutit au miracle de ‘Hanoucca.

Benjamin

12 De la tribu de Benjamin, il dit : « Le bien-aimé de l’Éternel habitera en toute sécurité à côté de Lui ; Il plane au-dessus de lui toute la journée, car, dès lors que le Temple sera construit, la Présence Divine reposera au-dessus de ce site pour toujours et ne se déplacera nulle part ailleurs. Il demeure entre ses épaules, autrement dit, le Temple sera situé au point le plus élevé du territoire de Benjamin, tout comme les épaules se trouvent en haut du corps mais juste en dessous de la tête. » Jérusalem, le site du Temple, se trouve à moindre altitude que la zone voisine appelée Ein Eitam.

Troisième lecture – Chelichi

Joseph

13 De la tribu de Joseph, lui accordant dix bénédictions distinctes, Moïse dit :24 « Que son pays soit béni par l’Éternel avec les délices produits par les pluies du ciel et par la rosée ; avec l’eau de l’abîme qui se trouve en dessous et monte en surface pour humecter la terre ;

14 avec les délices qui sont la “récolte” du soleil, car il les mène à maturation ; avec les délices du produit des lunes chaque mois ;

15 avec les premiers fruits qui mûrissent, qui poussent sur des montagnes dont le produit mûrit tôt par rapport à celui qui pousse sur d’autres montagnes (et qui, du fait de leur prééminence – démontrée par la promptitude de ces fruits à mûrir par rapport à ceux de toutes les autres montagnes – furent créées avant toutes les autres) ; avec les délices des collines, qui produisent des fruits perpétuellement, même pendant les périodes de faibles précipitations ;

16 avec les délices produits par le pays et son abondance ; et avec la faveur de Dieu, qui demeure, et Se révéla à Moi la première fois, dans un buisson d’épines.25 Que ces bénédictions de fertilité agricole reposent sur la tête de Joseph,26 sur la couronne de celui qui fut séparé de ses frères quand ces derniers le vendirent. »27 En effet, les régions de la terre d’Israël qui furent attribuées aux descendants de Joseph sont les plus fertiles.

17 « La gloire fut accordée à Josué,28 son descendant prééminent, qui sera son “taureau”, béni qu’il sera de prouesses militaires suffisant à soumettre toutes les nations qui occupent à présent la terre d’Israël. Que ses cornes soient aussi belles que les cornes d’un reem.29 Les taureaux et les reem se ressemblent à la vue, à ceci près que les taureaux sont plus vigoureux et les cornes des reem, plus belles. Aussi, je le bénis avec la force du taureau et les belles cornes du reem. Par elles, il encornera ensemble les nations venant de tous les confins de la terre, dont chacune acquerra sa parcelle en terre d’Israël mue par son attrait et son prestige. Ceux qui seront “encornés” sont les myriades qui seront tuées par Josué, descendant du fils de Joseph, Éphraïm, ainsi que les milliers qui seront tués par un futur descendant du fils de Joseph, Manassé. » Cette prophétie s’accomplit avec Guidéon, qui abattit 120 000 soldats madianites.30

Quatrième lecture – Revii

Zeboulon et Issa’har

18 Moïse bénit alors les cinq tribus qui, selon certains critères, étaient les plus faibles.31 À la tribu de Zeboulon et à celle d’Issa’har, il dit : « Vous avez toutes deux fait une association dans laquelle Zeboulon prévoit de s’engager dans le commerce et de partager ses bénéfices avec Issa’har, qui sera ainsi en mesure d’étudier la Torah librement, sans être gêné par des soucis financiers. Aussi, je bénis Zeboulon avant Issa’har, bien que ce dernier soit plus âgé, parce que le mérite que l’étude de la Torah assurera à Issa’har sera attribué à Zeboulon. Ainsi donc, réjouis-toi, Zeboulon, de ton départ triomphant depuis ton foyer pour t’embarquer dans la pratique du commerce ; et Issa’har, triomphe dans tes tentes, où tu étudieras la Torah. » Cette prière fut exaucée dans la figure des érudits de la Torah de la tribu d’Issa’har, qui devinrent des experts en astronomie : ce sont eux qui effectuaient les calculs complexes nécessaires pour sanctifier la nouvelle lune chaque mois et intercaler le calendrier au moment requis.32

19 « En déterminant le commencement de chaque mois, les érudits d’Issa’har appelleront les tribus d’Israël au mont du Temple afin d’y célébrer les fêtes de pèlerinage aux moments voulus. Ainsi, grâce à leurs efforts, les enfants d’Israël y offriront des sacrifices appropriés, autrement dit des sacrifices offerts en leur temps. Issa’har pourra acquérir une telle expertise dans la connaissance de la Torah parce que Zeboulon – qui le soutiendra – sera nourri par l’abondance des mers et par les dépôts de biens précieux cachés dans le sable au bord de la mer. » Zeboulon ramassa du ‘hilazon (utilisé pour la teinture des franges rituelles)33 et des poissons de mer choisis ; et avec du sable, il fabriqua de la verrerie.34 « En outre, à la suite des contacts commerciaux de Zeboulon avec d’autres nations à l’étranger, des hommes d’affaires non juifs visiteront la côte de son territoire et, mus par la curiosité, se sentiront appelés à visiter le mont où se trouve le Temple afin d’y observer les rites religieux des enfants d’Israël. Émerveillés par l’unité de la pratique juive, centrée sur l’adoration du Dieu unique, quelques-uns d’entre eux se convertiront, et ils y offriront des sacrifices de justice. »

Gad

20 De la tribu de Gad, il dit : « Le territoire de Gad est situé sur la rive orientale du Jourdain. Béni soit celui qui étendra le territoire de Gad davantage vers l’est. Étant donné que Gad protège la frontière, qu’il habite comme un lion redoutable, arrachant le bras de sa proie avec la tête d’un seul coup.

21 Il vit que la première partie de notre conquête, la région orientale du Jourdain, lui convenait parce qu’il prévoyait que là, à l’est du Jourdain, le lieu de sépulture du législateur – le mien – serait caché (car personne ne connaîtra son emplacement exact),35 et ce serait donc un privilège de vivre dans cette région, car son législateur irait à la tête du peuple pour les conduire ; il fit ce que l’Éternel considéra comme juste et accomplit Ses jugements en Israël. Comme sa tribu s’y est engagée,36 il ira certainement à la tête du peuple quand on traversera le Jourdain pour conquérir la terre d’Israël ; il fera ainsi ce que l’Éternel considère comme juste et remplira ses obligations légales, qu’il a contractées avec le reste d’Israël. »

Cinquième lecture – ‘Hamichi

Dan

22 Au sujet de la tribu de Dan, il dit : « Dan protège de même la frontière ; il faut donc qu’il soit fort comme un jeune lion. Son territoire frontalier comprend l’un des quatre affluents du Jourdain, le ruisseau de l’Hermon, qui coule du mont Hermon vers Bachan (territoire appartenant à Manassé) et traverse la grotte de Panéas (Banias). Bien que le territoire initial, le plus important, dévolu à la tribu de Dan se trouve au centre-ouest du pays, ces terres situées au nord-est lui appartiendront également, car la tribu ne réussira pas à dominer la totalité de ses terres situées au sud et devra donc chercher d’autres zones où s’installer. Une partie de la tribu se séparera du reste, qui demeurera au sud, et conquerra la région située le long du ruisseau de l’Hermon, qui descend du mont Hermon, à Bachan. »37

Naphtali

23 De la tribu de Naphtali, il dit : « Naphtali est satisfait de tout ce qu’il pourrait jamais désirer à propos de son territoire, car il est rempli de la bénédiction de l’Éternel. Va prendre en possession le lac de Kinéret avec sa rive orientale, d’où tu seras en mesure d’attraper des poissons en grand nombre. »

Acher

24 De la tribu d’Acher, il dit : « Acher sera béni par des fils. Il récompensera ses frères en leur fournissant l’huile servant à produire des produits cosmétiques, ainsi que des fruits délicats cultivés sur son territoire ; ils le récompenseront en retour avec du grain cultivé sur le leur. En outre, les jeunes femmes de sa tribu étant d’une beauté exceptionnelle, il sera recherché par ses frères, car ils voudront épouser les femmes de sa tribu. » En effet, les femmes de la tribu d’Acher étaient recherchées afin de devenir les épouses des grands prêtres.38 « Sa terre produira tellement d’huile d’olive qu’il semblera que, où qu’il aille, il plongera son pied dans l’huile. »

25 S’adressant directement à Acher, il poursuivit : « Tes montagnes sont les verrous de la terre d’Israël, puisqu’ils la protègent des attaques venant du nord, et elles sont en outre riches en fer et en cuivre. » Moïse s’adressa ensuite à l’ensemble du peuple, disant : « Tes vaillants soldats, qui demeurent dans les villes frontalières des territoires de leurs tribus pour en protéger les frontières, sont comme des verrous de fer et de cuivre, rendant le pays imperméable aux percées ennemies. Les jours de ta vieillesse seront aussi idylliques que les jours de ta jeunesse. Et le flux abondant d’or et d’argent qui, venant des autres nations, vient couler dans ton pays sera proportionnel à ton quotidien de fidélité à ta mission divine.

26 Yechouroun, il n’existe aucune déité parmi les nations comme Dieu ! Dieu, qui chevauche les cieux, est ton soutien, et aucune déité ne saurait s’opposer à Lui, car de Sa majesté Il chevauche le firmament,

Sixième lecture – Chichi

27 qui est la demeure pour Lui, le Dieu qui a précédé toutes ces fausses déités. Puisqu’Il “chevauche les cieux”, tous les puissants du monde se trouvent en dessous de Lui, de sorte qu’Il les domine toujours. Aussi, Il a écarté l’ennemi, Si’hon et Og, de devant toi et t’a dit : “Détruis-les !”

28 Israël pourra de la sorte habiter en sécurité, seul, n’ayant besoin de se rapprocher de personne par crainte des ennemis, tout comme Jacob l’a béni par la compagnie de Dieu dans le pays de leurs pères,39 dans un pays de blé et de vin. Et ce ne sont pas seulement les bénédictions de Jacob qui deviendront réalité, mais de même celles d’Isaac, à commencer par la promesse que dans leur pays, le ciel ruissellera de rosée.40

29 Mais pour quelle raison m’emploierais-je à énumérer tous les détails de tes bénédictions ? Tu as été béni par tout ! Que tu es fortuné, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le Bouclier qui t’aide, ton Épée majestueuse ? Tes ennemis te mentiront, prétendant t’apprécier par crainte de toi, mais tu fouleras leurs hauteurs. » Cette prophétie s’accomplit lorsque les Gabaonites trompèrent les Juifs en leur proposant une alliance41 et que Josué vainquit les ennemis des Gabaonites.42

Septième lecture – Chevii

La vision de Moïse pour l’avenir

34:1 Ayant achevé ses discours d’adieu au peuple, Moïse écrivit, par un miracle, treize copies complètes de la Torah, y compris les douze versets suivants – versant des pleurs lorsque Dieu lui dicta les huit derniers, qui décrivent sa mort –,43 et remit une copie à chaque tribu et une copie aux Lévites, comme il a été décrit plus tôt.44 (Selon un autre avis, c’est à Josué que Dieu dicta les huit derniers versets de la Torah, et il termina de recopier les treize parchemins après la mort de Moïse.)45 Moïse gravit ensuite depuis les plaines de Moab jusqu’au sommet du mont Nebo, face à Jéricho. De manière miraculeuse, il gravit la montagne tout entière en un seul pas. Du sommet de la montagne, l’Éternel montra à Moïse par voie de prophétie tout l’avenir de la terre d’Israël, tant ses périodes d’indépendance que ses périodes de soumission à des puissances étrangères, puis la résurrection des morts.46 Il se centra d’abord sur la région allant de Guilead à Dan ; là Il montra à Moïse qui, parmi les membres de la tribu de Dan, pratiqueraient un jour l’idolâtrie dans le territoire situé au nord,47 puis lui fit voir Samson, le descendant de Dan qui vivrait dans le territoire central de son ancêtre et combattrait les Philistins.48

2 Dieu lui montra alors tout le pays de Naphtali dans sa prospérité et dans sa ruine, y compris Déborah et Barak luttant contre Sissera et son armée.49 Puis Il lui montra le pays d’Éphraïm et de Manassé dans sa prospérité et dans sa ruine, sans oublier Josué, descendant d’Éphraïm, luttant contre les rois cananéens,50 ou Guidéon, descendant de Manassé, dans son combat contre Madian et Amalek.51 Il lui montra ensuite tout le pays de Judah dans sa prospérité et dans sa ruine, jusques et y compris tous les rois qui seraient issus de Judah et leurs victoires. Ensuite Il lui montra la région située à l’ouest de Judah jusqu’à la mer de l’ouest (la Méditerranée) dans sa prospérité comme dans sa ruine.

3 Il lui montra alors la région se trouvant au sud de Judah, y compris la grotte de Ma’hpéla à Hébron, dans sa prospérité et dans sa ruine. Puis Il lui montra la plaine du Jourdain dans sa prospérité comme dans sa ruine, ainsi que Salomon y façonnant les ustensiles destinés au Temple.52 Ensuite, Il lui montra la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Tsoar, dans sa prospérité comme dans sa ruine.

4 L’Éternel lui dit : « C’est le pays que J’ai promis par serment à Abraham, Isaac et Jacob en disant : “Je le donnerai à tes descendants.” Je te l’ai fait voir de tes yeux afin que tu racontes aux patriarches, après ta mort, que J’ai accompli Mon serment de la donner à leurs descendants. Je t’aurais laissé entrer dans le pays et voir le peuple pleinement installé afin que tu puisses ensuite le raconter aux patriarches également après ta mort, mais, comme tu le sais, J’ai déjà décrété que tu ne traverseras pas là-bas. »

La mort de Moïse

5 Et Moïse, le serviteur de l’Éternel, mourut là, à Moab, par la bouche de l’Éternel, autrement dit de la manière sereine dont moururent Aharon et Miriam, connue sous le nom de « baiser de Dieu ».53

6 Alors Dieu l’ensevelit dans sa sépulture préétablie,54 située au nord du mont Nebo, dans la vallée, dans ce qui à l’origine était Moab mais devint à présent le territoire de Gad,55 faisant face à Beit Péor. Selon un autre avis, l’âme de Moïse transporta son corps de la montagne à la vallée et l’y enterra. Il fut enterré précisément en face de Beit Péor afin que son lieu de sépulture rachète la faute commise par les enfants d’Israël à ce même endroit.56 Personne ne connaît l’endroit exact de son lieu de sépulture à ce jour.

7 Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu’il mourut. Son teint57 ne pâlit pas après sa mort, et son corps ne perdit pas sa fraîcheur naturelle – il ne se décomposa pas.

8 Quand Aharon avait quitté ce monde, les hommes et les femmes l’avaient pleuré parce qu’il s’était consacré à soutenir l’harmonie conjugale entre eux ;58 lorsque ce fut le tour de son frère, seuls les hommes d’Israël pleurèrent Moïse dans les plaines de Moab, trente jours durant. Les jours de pleurs pour le deuil de Moïse s’achevèrent,

9 et Josué fils de Noun était empli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui.59 Les enfants d’Israël lui obéirent et agirent ainsi que l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.

10 Plus jamais ne se leva un autre prophète en Israël comme Moïse, que l’Éternel connaissait face à face, autrement dit, à qui était donné le droit de communiquer avec Dieu à volonté.60

11 Et plus jamais ne surgit un autre prophète comparable à Moïse pour tous les signes et prodiges que l’Éternel l’avait envoyé accomplir en Égypte devant Pharaon, devant tous ses courtisans et tout son pays,

12 ni pour la main puissante dont Moïse eut besoin pour porter les Tables de l’Alliance, ou pour les miracles que Moïse accomplit dans le grand et terrible désert, ou concernant la brisure des Tables,61 acte que Moïse accomplit devant tout Israël afin de sauver le peuple du châtiment de Dieu62 et pour lequel il gagna Son approbation.63