Première lecture – Richone
Les préparatifs pour l’entrée en Terre Promise
1:1 Voici les paroles de remontrance que Moïse adressa à tout Israël. Il rassembla le peuple et parla à tout Israël à la fois, de telle sorte que quiconque voulait excuser ou justifier son comportement aurait la possibilité de le faire. Cette remontrance fut prononcée du côté oriental du Jourdain, au moment où le peuple était sur le point d’entrer en terre d’Israël, dans le but de rendre plus aisée la transition vers cette nouvelle phase de sa vie.1 Moïse rappela aux Juifs les fautes qu’ils avaient commises dans le désert de Sin ; dans la plaine de Moab ; en face de la mer des Joncs ; dans le désert de Paran ; le fait d’avoir décrié la délicieuse manne blanche ; les fautes qu’ils avaient commises à ‘Hatseirot ; et le gaspillage de leur abondance d’or pour faire le veau d’or.
2 Moïse poursuivit : « C’est normalement un trajet de onze jours que celui allant du mont Horeb (également appelé mont Sinaï), par le chemin du mont Séir, jusqu’à Kadech Barnéa. Mais vous avez miraculeusement parcouru cette distance en trois jours à peine : lorsque vous avez quitté le désert du Sinaï, le 20 Iyar 2449, il vous a fallu une journée pour vous rendre à Kivrot HaTaava,2 une journée encore pour vous rendre de cet endroit à ‘Hatseirot,3 et une journée de plus pour atteindre Ritma, située juste en face de Kadech Barnéa.4 Vous voyez donc combien Dieu S’est évertué5 à vous amener en terre d’Israël. Cependant, en raison de vos méfaits, Il a dû retarder votre entrée jusqu’à ce jour-ci, presque6 quarante ans plus tard ! »
3 C’est le premier jour de Chevat, au onzième mois de 2488, de la quarantième année depuis la sortie d’Égypte, que Moïse répéta aux enfants d’Israël tout ce que l’Éternel lui avait ordonné à leur sujet.
4 Outre les autres raisons qu’il avait de ne pas les réprimander plus tôt, Moïse attendit après qu’il eut frappé Si’hon (le redoutable roi des Amoréens, qui résidait dans la forteresse imprenable de ‘Hechbon7 ) et Og (le redoutable roi de Bachan,8 qui résidait dans la forteresse imprenable d’Achterot-Karnaïm9 et son autre ville royale, dans Edrei10 ). Puisque Moïse avait fait la preuve de sa capacité à vaincre leurs ennemis, les Juifs ne pouvaient pas l’accuser de les réprimander dans le but de mettre sur le compte de leur prétendue indignité une incapacité personnelle à conquérir la terre d’Israël.
Considérer les miracles de Dieu
5 Les Juifs avaient installé leur camp du côté oriental du Jourdain, qui fit autrefois partie de Moab ; c’est là que Moïse commença son discours d’adieu. Tout au long de ce discours, il passa non seulement en revue les parties de la Torah devenues particulièrement pertinentes à présent qu’ils étaient sur le point d’entrer en Terre Promise,11 mais en outre il expliqua cet enseignement dans les soixante-dix langues originelles de l’humanité.12 Mais, avant d’expliquer la Torah, il continua à réprimander le peuple pour sa mauvaise conduite au cours des quarante années précédentes. Il revint tout d’abord sur le trajet du mont Sinaï à Ritma, disant :
6 « L’Éternel, notre Dieu, nous a parlé au mont Horeb, disant : “Vous avez résidé trop longtemps sur cette montagne ; Je suis impatient que vous entriez en terre promise. Vous voici à présent tous prêts pour votre nouvelle vie : en demeurant au pied de cette montagne, vous avez acquis la grandeur qui vous distinguera des autres peuples et vous permettra de rester saints même au cours de vos activités profanes. De plus, en demeurant sur cette montagne, vous avez gagné le mérite de conquérir la terre par des moyens miraculeux.13
7 Tournez-vous vers le nord et parcourez le pays. Allez d’abord au mont central, occupé par les Amoréens,14 et ensuite à toutes ses contrées voisines – Édom, Moab et Ammon.” (Dieu fit cette déclaration lorsqu’Il fut disposé à nous accorder ces trois territoires ainsi que les sept terres de Canaan proprement dites ;15 par la suite, ce plan fut abandonné.16 ) “Traversez la plaine boisée de la vallée du Jourdain ; la région montagneuse située à l’ouest de cette plaine ; le bas pays qui s’étend au sud de ces montagnes ; les terres basses à l’ouest – depuis leur frontière sud, le long du rivage, jusqu’à la frontière nord du pays des Cananéens ; et enfin, tout le Liban jusqu’au fleuve Euphrate, qui est connu comme ‘le grand fleuve’ en raison de son lien à la terre d’Israël.17
8 Voyez à présent de quelle façon, miraculeusement rapide, vous voyagerez du mont Sinaï à Ritma. Cela vous montrera que J’ai pratiquement placé le pays devant vous. Une fois que les peuples voisins apprendront de quelle façon, miraculeusement rapide, vous vous êtes déplacés, ils reconnaîtront que la terre vous appartient de droit divin et ne contesteront plus votre revendication à ce sujet. Tout ce que vous aurez à faire, c’est de venir prendre possession du pays. Car voici le pays que Moi, l’Éternel, J’ai juré à vos ancêtres – à Abraham, à Isaac et à Jacob, dont chacun de leurs mérites suffit à lui seul pour vous procurer cette miraculeuse intervention divine – leur accorder, ainsi qu’à leurs descendants après eux.” Mais le fait est qu’en envoyant les éclaireurs vous avez démontré ne pas avoir confiance dans la promesse de Dieu d’une aide miraculeuse. Vous avez ainsi perdu ce degré d’intervention divine, raison pour laquelle il vous faudra faire face aux peuples qui occupent actuellement la terre et mener votre conquête par des moyens naturels.18
La remontrance concernant le système judiciaire
9 Entre-temps, je vous ai dit à ce moment-là, alors que nous étions encore au mont Sinaï, transmettant ce que Dieu m’avait dit conformément à la suggestion de mon beau-père Jéthro :19 “Je ne puis porter à moi seul la charge de juger toutes les affaires juridiques que vous me présentez, parce que
10 l’Éternel, votre Dieu, vous a fait grands – vous êtes devenu le peuple le plus noble sur terre – en vous choisissant pour exécuter Sa mission. Il vous a de même ennoblis en promettant de faire de vous Son peuple éternel,20 et ainsi, voici qu’en vertu de cette promesse vous êtes déjà en ce jour éternels tout comme le soleil, la lune et les étoiles du ciel. Du fait de cette haute stature qui est devenue la vôtre, Dieu a établi comme un crime capital de juger de façon erronée par inadvertance même une de vos affaires civiles.21 De plus, la difficulté qualitative de vous juger en raison de votre noble stature est aggravée par votre grandeur numérique, qui est déjà trop élevée pour qu’un seul homme puisse agir comme juge unique, et qui est d’ailleurs destinée à augmenter considérablement.22
11 Car je vous bénis de ce que l’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, vous ajoute mille fois plus de descendants à ceux que vous comptez déjà à présent !” Lorsque vous m’avez entendu quantifier ma bénédiction pour vous, vous vous êtes plaint que je limitais votre croissance démographique, alors que Dieu avait promis à Abraham que sa descendance serait illimitée.23 Je vous ai donc répondu : “En tant qu’être humain, je ne saurais exprimer ma bénédiction qu’en des termes finis. Quant à Dieu, qu’Il vous bénisse comme Il a dit à votre égard !”24
Deuxième lecture – Cheni
12 Pour en revenir à la question du fonctionnement de la justice, j’ai dit : “Comment supporterais-je ce fardeau à moi seul ? Vous perturbez sans cesse le processus juridique du fait de votre disposition au trouble, par laquelle vous cherchez toujours à produire encore des preuves et des témoins ; avec le fardeau de votre méfiance à mon égard ; et avec vos querelles incessantes, à cause desquelles vous vous rendez tout le temps devant les tribunaux. Comment puis-je supporter cela à moi seul ?
La désignation des juges
13 Aussi, comme Dieu m’a ordonné de vous le faire savoir, préparez-vous à la désignation d’hommes craignant Dieu, inspirant le respect par leur intégrité, détachés de leurs biens, justes, sages (autrement dit perspicaces), judicieux (capables de déduire de nouvelles lois sur la base du corpus légal existant), et qui soient reconnus parmi vos tribus pour leur réputation sans tache.25 Je les nommerai comme vos juges. Traitez-les comme vos têtes, c’est-à-dire avec le respect qui leur est dû, car en tant que juges ils seront responsables de vous inculquer l’intégrité morale, et endosseront la responsabilité de vos fautes.”
14 À entendre ce plan, vous auriez dû le contester et insister pour que ce soit moi qui vous guide et juge en personne plutôt que l’un de mes disciples. Cependant, vous m’avez répondu et dit : “Le plan que tu as prononcé est bon pour nous”, pensant que des juges de moindre envergure seraient ouverts à accepter des pots-de-vin. De plus, lorsque vous avez vu que j’étais réticent à le mettre en œuvre, vous m’avez exhorté à le faire sans délai.
15 Cependant, lorsque j’ai entrepris de concrétiser le plan, j’ai seulement trouvé un nombre suffisant d’hommes possédant trois des qualités que Dieu m’avait dit de rechercher : l’intégrité, la perspicacité et la bonne renommée. Ensuite, j’ai convaincu ces hommes justes, sages et connus de devenir les têtes de vos tribus en leur faisant noter à quel point ce serait un honneur de conduire et de juger les descendants des patriarches, le peuple que Dieu aime tant. J’ai fait d’eux des dignitaires sur vous, vous enjoignant de les traiter avec respect et de leur accorder la priorité lors de tout achat ou vente, ou lorsqu’il s’agirait pour eux d’exprimer leurs opinions et d’entrer ou sortir d’un endroit. Ensuite, je les ai nommés chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines. J’ai rendu ces juges responsables, non seulement de rendre le jugement, mais également de l’exécuter,26 quoique j’ai également nommé des fouetteurs sur vos tribus pour les aider à administrer la peine de flagellation au cas où ils ne seraient pas en mesure de le faire eux-mêmes.27
16 En ce temps-là, j’ai donné cet ordre à vos juges, disant : “Vous avez cessé d’être des personnes privées, vous êtes devenus des serviteurs publics. Dès lors, écoutez les différends ayant lieu entre vos frères et délibérez sur eux à plusieurs reprises, même si dans le passé vous aviez rendu un jugement sur des cas semblables et étiez donc enclins à prendre une décision hâtivement. En outre, jugez équitablement entre chaque homme et son prochain, même dans les affaires se tenant entre personnes dans lesquelles un justiciable porte des accusations sans produire de preuves, et encore dans les différends qui semblent insignifiants sur le partage de biens reçus en héritage.
17 Lorsque vous aurez à désigner d’autres juges, ne favorisez personne sur la base de critères autres que la capacité à juger correctement ; si vous le faites, je blâmerai le responsable de la désignation lorsque la personne qui l’aura désignée commettra des erreurs de jugement. Vous devez entendre un différend impliquant un petit montant d’argent tout autant qu’un différend impliquant un grand montant d’argent ; ne reportez pas le premier par déférence envers le second. En outre, vous devez entendre les plaintes d’un pauvre aussi impartialement que vous le faites de celles d’un riche : ne tranchez pas en faveur d’un pauvre jugé coupable de sorte que le justiciable fortuné soit obligé de le soutenir ; pareillement, ne tranchez pas publiquement en faveur d’un riche qui serait coupable afin de protéger sa renommée, pour lui dire ensuite en privé qu’il est coupable et qu’il doit payer son dû au pauvre innocent. Ne craignez personne ni retenez vos paroles à cause de personne, car la responsabilité ultime du jugement équitable appartient à Dieu : si vous détournez la justice, Dieu sera forcé de réparer toute injustice que vous aurez causée. L’affaire qui serait trop difficile pour vous, apportez-la-moi et je l’entendrai moi-même.”
18 Je vous avais alors prescrit de faire tout ce que vous avez à faire pour différencier les affaires civiles et les affaires de crime capital.
La remontrance au sujet des éclaireurs
19 Après avoir établi le système judiciaire comme Dieu nous l’avait ordonné, nous sommes partis de Horeb et avons traversé tout ce vaste et redoutable désert, qui, comme vous l’avez vu, regorgeait de serpents géants et de scorpions. Nous nous sommes dirigés vers le mont des Amoréens, comme l’Éternel, notre Dieu, nous l’avait ordonné, et nous avons atteint Ritma, face à Kadech Barnéa.28
20 Là-bas, je vous ai dit : “Vous êtes arrivés au mont des Amoréens, la hauteur stratégique du pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne.
21 Regarde, peuple d’Israël ! L’Éternel, ton Dieu, a placé le pays devant toi. Monte et prends-en possession, comme te l’a dit l’Éternel, le Dieu de tes pères. N’aie ni peur ni faiblesse, car Dieu te guidera et combattra pour toi.”29
Troisième lecture – Chelichi
22 Mais quand vous avez appris que le temps était venu d’affronter les peuples qui habitaient la Terre Promise, la panique s’est emparée de vous.30 Vous tous (à l’exception de la tribu de Lévi) vous êtes approchés de moi, comme une foule indocile, faisant fi de toute hiérarchie d’âge ou de rang. Au lieu de placer votre confiance en Dieu, vous avez dit : “Envoyons des hommes en avant afin qu’ils explorent le pays pour nous ; qu’ils nous disent quelle langue parlent ses habitants ; recherchent la route la plus facile et la plus directe par laquelle nous monterons ; et déterminent les villes que nous approcherons en premier pour les conquérir.”
23 Dieu S’est trouvé contrarié de votre volonté d’employer ces stratégies naturelles pour mener la conquête, car cela témoignait d’un manque de foi dans Sa promesse, selon laquelle vous parviendriez à conquérir le pays miraculeusement. Cependant, le plan proposé par vous m’a plu, car j’ai supposé que, si j’acceptais d’envoyer des éclaireurs, ma confiance dans le résultat positif de leur expédition apaiserait vos craintes et vous rétracteriez ainsi votre demande. Mais la tactique n’a pas fonctionné et vous n’avez pas rétracté votre demande. J’y ai consenti tout de même et, comme Dieu me l’avait précisé, j’ai choisi douze des meilleurs hommes parmi vous, un homme de chaque tribu31 – sauf de celle de Lévi, puisque les Lévites n’avaient pas demandé à être représentés parmi les éclaireurs.
24 Les éclaireurs se sont tournés vers le nord et ont gravi le mont des Amoréens. Ils ont atteint la vallée qui serait nommée la vallée d’Echkol [“grappe” de raisins] en référence aux grappes qu’ils ont cueillies afin de vous les montrer, et ils ont de même exploré la contrée de long en large.
25 Ils ont pris du fruit du pays dans leurs mains et nous l’ont descendu – “descendu” littéralement, parce que la terre d’Israël est considérée comme le sommet du monde –,32 et nous ont dit quelle langue parlaient ses habitants. Mais ils ont également dit que, tout comme le fruit de la terre est anormalement grand, ainsi sont ses habitants. Aussi, ils ont essayé de vous convaincre qu’il était impossible de conquérir la terre par des moyens naturels. Ils ont ensuite essayé de vous persuader que vous ne recevriez pas non plus l’aide surnaturelle de Dieu. Mais Josué et Caleb ont dit : “Il est bon, le pays que nous donne l’Éternel, notre Dieu, et sans doute Il nous aidera à le conquérir.”33
26 Cependant, quoique sans avoir accepté pleinement l’argument des espions sur le caractère imprenable du pays, vous n’étiez pas disposés à monter, car vous en vouliez à Dieu de vous avoir donné un pays que vous considériez comme inférieur à l’Égypte.34 Alors vous avez rejoint les espions et vous êtes rebellés contre la parole de l’Éternel, votre Dieu.
27 Vous avez calomnié Dieu dans vos tentes, et vous avez dit : “C’est du fait de Sa haine envers nous que l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte”, tandis qu’en public vous avez ajouté vos voix à celles des espions et vous vous êtes plaint : “Dieu entend nous livrer dans la main des Amoréens pour nous anéantir !35
28 Où pensons-nous monter ?! Nos frères nous ont découragés, disant : ‘Nous y avons vu un peuple plus grand et plus haut que nous, de grandes villes fortifiées suspendues dans le ciel,36 et les descendants des géants surnaturels qui avaient été engendrés par les anges déchus Cham’hazaï et Azaël.’”37
29 Je vous ai dit : “Ne soyez pas brisés en esprit et ne les craignez pas.
30 L’Éternel, votre Dieu, qui va devant vous, combattra pour vous, comme Il l’a fait pour vous en Égypte sous vos yeux,
31 et comme Il a fait pour toi, peuple d’Israël, dans le désert, où tu as vu l’Éternel, ton Dieu, te porter tel un homme portant son fils, tout au long du chemin que vous avez parcouru jusqu’à votre arrivée à cet endroit.
32 Cependant, malgré la protection manifeste et miraculeuse de Dieu dont vous avez été témoins jusqu’à présent, vous ne croyez toujours pas en l’Éternel, votre Dieu, sur cette question, Sa promesse de vous amener en terre d’Israël en toute sécurité,
33 même s’Il va devant vous dans votre chemin par une colonne de feu la nuit afin de chercher pour vous un endroit pour camper et par une colonne de nuée pour vous montrer le chemin, le jour !”
La réaction de Dieu
34 L’Éternel a entendu le bruit de vos paroles et S’est mis en colère. Il a fait ce serment :38
35 “Pas un seul de ces hommes de cette mauvaise génération ne verra le bon pays que J’ai promis de donner à vos ancêtres,
36 à l’exception de Caleb fils de Yefouné. Lui le verra, et Je donnerai Hébron, la terre qu’il a foulée,39 à lui et à ses enfants, parce qu’il est resté fidèle à l’Éternel.”40
37 Dieu a également permis à Josué d’entrer en terre d’Israël en récompense de n’avoir pas rejoint le reste des explorateurs,41 mais, au-delà de Caleb, il a été désigné pour conduire le peuple dans sa conquête. C’est que, que des années plus tard, l’Éternel S’est irrité aussi contre moi à cause de ma réponse inappropriée à vous lorsque vous vous êtes plaint contre Lui à Kadech, me disant : “Toi non plus, tu n’iras pas là-bas.42
38 C’est Josué fils de Noun, qui se tient devant toi pour te servir, qui ira là-bas à ta place. Fortifie son esprit, car ce n’est pas toi mais lui qui fera hériter Israël de la Terre Promise.”43
Quatrième lecture – Revii
39 Poursuivant à votre sujet, Dieu a dit :44 “Ce sont vos petits, dont vous avez dit qu’ils seront pris comme butin, et vos enfants plus âgés, qui en ce jour ne connaissaient pas la différence entre le bien et le mal, qui s’y rendront ; c’est à eux que Je la donnerai, pas à vous, et eux la posséderont.
40 Mais en ce qui vous concerne, faites demi-tour et partez vers le sud dans le désert, dans la direction de la mer des Joncs.”
La tentative infructueuse
41 Alors quelques-uns d’entre vous avez répondu et m’avez dit :45 “Nous avons fauté contre l’Éternel. Nous monterons et combattrons conformément à tout ce que l’Éternel, notre Dieu, nous a ordonné”, et chacun de vous dans ce groupe a ceint ses armes et s’est préparé à gravir la montagne.
42 Mais l’Éternel m’a dit : “Dis-leur : ‘Ne pensez pas que vous réussirez et ne montez pas, car vous tomberez devant vos ennemis. Ne combattez pas, car Je ne suis pas parmi vous. Ne soyez pas abattus devant vos ennemis !’”
43 Je vous ai donc parlé ainsi, mais vous n’avez pas écouté. Vous avez désobéi à l’Éternel et avez gravi de votre volonté la montagne des Amoréens.
44 Et, comme Dieu me l’avait dit, les Cananéens et les Amalécites, suivis des Amoréens, qui résidaient sur cette montagne, sont sortis à votre rencontre et vous ont poursuivis comme le font les abeilles. Même si leur contact avec vous causait miraculeusement leur mort, comme meurent les abeilles lorsqu’elles piquent, cela ne s’est passé qu’après qu’ils vous ont frappés au mont Séir jusqu’à ‘Horma.
45 Vous êtes alors retournés à notre camp et avez pleuré devant l’Éternel, implorant Son pardon, mais votre obstination a poussé l’Éternel à retenir Sa miséricorde ; Il n’a pas écouté votre voix, et Il ne vous a pas prêté l’oreille.
46 Vous vous êtes ainsi vus forcés de demeurer46 à Ritma, en face de Kadech Barnéa, très longtemps – dix-neuf ans précisément ;47 c’est le même nombre de jours que vous êtes demeurés dans la totalité de vos campements ultérieurs.48
2:1 Puis nous avons fait demi-tour vers le sud pour nous rendre dans le désert, du côté de la mer des Joncs, comme l’Éternel m’avait dit,49 et nous avons fait le tour de la région située au sud-ouest du mont Séir pendant très longtemps – dix-neuf ans exactement – pour camper enfin à Etsion Guéver.
Cinquième lecture – ‘Hamichi
Les avances à Edom
2 À ce moment-là, l’Éternel me parla, disant :
3 “Vous avez fait assez longuement le tour de la région située au sud-ouest de cette montagne ; à présent, tournez-vous vers le nord et partez pour Kadech, sur la frontière d’Édom. Demandez aux Édomites la permission de passer en traversant leur pays.50
4 En même temps, donne cet ordre au peuple, disant : ‘Bientôt vous croiserez la frontière du pays de vos proches parents, les descendants d’Ésaü, qui habitent sur le mont de Séir, et ils vous craindront. Néanmoins, prenez grand soin et
5 ne les provoquez pas, car à présent Je ne vous donnerai rien de leur pays – pas même autant qu’un pied peut s’y poser –, car J’ai déjà donné le mont Séir à Ésaü et sa descendance en héritage temporaire venu d’Abraham. Vous n’hériterez de leur terre que dans l’avenir.51
6 Des provisions, vous pourrez leur en acheter à prix d’argent et en manger ; de l’eau, de même, vous pourrez leur en acheter à prix d’argent et boire.’
7 En fait, tu dois, Israël, leur acheter de la nourriture afin de montrer que l’Éternel, ton Dieu, t’a béni dans toute l’œuvre de tes mains et que c’est ainsi que tu es devenu riche. Comme tu le sais, J’étais profondément conscient de tes besoins pendant ta marche à travers ce grand désert ; pendant ces quarante années durant lesquelles l’Éternel, ton Dieu, t’a accompagné, rien ne t’a manqué.’”
8 Cependant, en dépit de nos ouvertures pacifiques, les Édomites ne nous ont pas permis de passer par leur pays ; c’est ainsi que nous avons quitté nos proches parents, les descendants d’Ésaü, qui résidaient sur le mont Séir, et sommes retournés vers le sud par le chemin de l’Arava – la plaine qui s’étend vers le nord, du côté de Kadech, depuis Eilat et depuis Etsion Guéver ; puis, après être arrivés à la frontière sud d’Edom, nous nous sommes tournés vers l’est, passant finalement par les frontières sud d’Edom et de Moab vers le désert de Moab.
Les avances à Moab
9 Lorsque nous nous sommes approchés de Moab, nous leur avons demandé également de traverser leur pays, mais les Moabites ont également refusé. Néanmoins, l’Éternel m’a dit : “Ne tourmente pas les Moabites en les poussant à la guerre, car Je ne te donnerai rien de leur territoire à titre d’héritage, parce que J’ai donné Moab et sa région capitale, Ar,52 aux descendants de Lot en héritage temporaire venu d’Abraham. Cet égard constitue la deuxième récompense de Lot pour s’être associé à Abraham lorsque celui-ci a fait croire aux Égyptiens que Sarah était sa sœur et non pas sa femme53 (la première étant d’avoir épargné sa vie lors de la destruction des villes de la Plaine).54 Il vous est cependant permis de les effrayer, les piller et les saccager, puisqu’ils continuent à imiter l’impudicité et l’immoralité de leur ancêtre, la fille aînée de Lot.55
10 Les Emim56 y demeuraient autrefois, dans le territoire actuellement occupé par Moab. Ils étaient un peuple aussi grand, nombreux et de haute taille que les géants qui vivaient avant le Déluge.
11 À vrai dire, les Emim ne faisaient pas partie des Rephaïm, mais ils étaient considérés comme des Rephaïm parce que quiconque les voyait s’affaiblissait [rafé] de crainte, comme les géants, issus de ceux qui avaient vécu avant le Déluge, étaient considérés comme des Rephaïm parce qu’à leur vue chacun s’affaiblissait également de crainte. De même, les Moabites appelaient ces anciens habitants de leur pays Emim [de ema, “terreur”] pour cette même raison. Vous pourriez donc penser que ce territoire est celui des Rephaïm, l’un des sept peuples que vous êtes censés expulser lors de votre conquête de la terre d’Israël.57 Or étant donné que les Emim n’étaient pas vraiment des Rephaïm, leur territoire n’est pas considéré comme appartenant à ces derniers ; et quoi qu’il en soit, J’ai accordé ce territoire aux Moabites.
Les Horéens
12 Le statut du pays de Moab est donc semblable à celui du mont Séir. Les Horéens résidaient auparavant sur le mont Séir, et lorsqu’ils s’y trouvaient vous auriez pu le conquérir. Mais peu à peu les descendants d’Ésaü les en ont dépossédés. Ils ont fini par les exterminer pour s’établir à leur place, tout comme toi, Israël, as fait récemment dans le pays de son héritage que l’Éternel vous a donné, lorsque vous avez conquis Si’hon et Og.58 Comme J’ai donné ce territoire aux Edomites, vous ne pouvez plus le conquérir.59
13 À présent, levez-vous et traversez la rivière Zéred.” Alors nous avons traversé la rivière Zéred.
Le passage par Ammon
14 Le temps que nous avons passé à voyager, après notre départ de Ritma, à travers la frontière de Kadech Barnéa, jusqu’à ce que nous ayons traversé la rivière Zéred, a été de trente-huit ans. Nous avons dû retarder notre accès à la Terre Promise jusqu’à ce que toute la génération d’hommes en âge d’aller à la guerre60 finisse d’être enlevée du camp par la mort, ainsi que l’Éternel leur avait juré que tel serait leur sort.
15 Certains d’entre eux sont morts par des causes naturelles ; l’Éternel est en outre directement intervenu avec ceux d’entre eux qui n’étaient pas morts afin de les exterminer du camp avant leur heure, jusqu’à ce qu’ils aient tous fini par mourir dans cette période relativement courte et que vous puissiez avancer vers la Terre Promise.
16 Bien que Dieu ait toujours communiqué avec moi pendant ces trente-huit ans, Il l’a fait avec détachement. Ce n’est que lorsque tous ces hommes assez âgés pour aller à la guerre ont fini par mourir, étant ainsi retranchés du peuple,
17 que l’Éternel m’a parlé de nouveau aimablement, disant :61
18 “Aujourd’hui tu vas traverser le fleuve Arnon, celui qui, plus à l’ouest, constitue la frontière nord de Moab et son département central, Ar.
19 Lorsque tu t’approcheras de la contrée faisant face aux Ammonites, ne les tourmente ni ne les provoque de quelque manière que ce soit, car Je ne te donnerai aucune partie du territoire des Ammonites en héritage, parce que Je le leur ai déjà donné – du fait qu’ils sont les descendants de Lot – en héritage temporaire venu d’Abraham, et ceci, pour la même raison que J’ai livré Moab aux Moabites.62 Contrairement à la façon dont Je vous ai permis d’agir vis-à-vis des Moabites – en les harcelant –, vous ne devez pas effrayer, rafler ou piller les Ammonites, car leur ancêtre (la fille cadette de Lot) n’a pas été aussi débauchée et immorale que l’ancêtre des Moabites (la fille aînée de Lot) ; aussi, en suivant ses pas, les Ammonites ne se sont pas conduits de manière aussi immorale que les Moabites.63
20 Ammon est également considéré comme le pays des Rephaïm parce que les Zouzim64 – un peuple qui était pareillement appelé Rephaïm – y résidaient autrefois ; les Ammonites les appellent Zamzoumim.
21 Les Zouzim étaient un peuple aussi grand, nombreux et haut que les géants qui vivaient avant le Déluge, mais l’Éternel les a anéantis – et c’est ainsi que les Ammonites les ont dépossédés et s’y sont établis à leur place –,
22 tout comme Il l’a fait pour les descendants d’Ésaü, qui habitent sur le mont Séir, lorsqu’Il a anéanti les Horéens et qu’ainsi ils les ont dépossédés et s’y sont établis à leur place, y demeurant jusqu’à ce jour. Dans les deux cas, celui des Horiens et celui des Zouzim, la présence dans le pays de ses habitants actuels le rend hors de portée pour vous.
23 C’est le phénomène inverse qui arriva dans la région côtière située sur la frontière occidentale de la Terre Promise : les Avim étaient les habitants des villes ouvertes partout dans la région, depuis la frontière sud vers le nord jusqu’à Gaza. Ils sont compris parmi les Philistins,65 avec qui Abraham fit un pacte66 qui en principe devrait vous empêcher de conquérir leur territoire. Mais les Kaftorites, qui sont originaires de Kaftor, ont anéanti les Avim et sont demeurés à leur place. En l’absence de pacte établi avec les Kaftorites, il vous est permis à présent de conquérir ce territoire.
Le combat contre Si’hon
24 En tout cas, ce n’est pas tout le territoire situé au nord du fleuve Arnon qui est au-delà de vos limites : Si’hon l’Amoréen en a pris une grande partie à Ammon et Moab.67 Aussi, levez-vous, marchez et traversez la rivière Arnon. Tu vois, Israël, J’ai livré dans ta main Si’hon l’Amoréen, roi de ‘Hechbon, et son pays. Commence à en prendre possession et provoque-le à la guerre !68
25 Aujourd’hui Je commencerai à mettre ta terreur et ta crainte sur tous les peuples qui demeurent sous le ciel tout entier – tous les peuples de la terre –,69 qu’à entendre parler de toi ils trembleront et seront pris d’angoisse à cause de toi.”
26 Dieu ne m’avait pas explicitement ordonné d’offrir à Si’hon la possibilité de la coexistence pacifique, mais je l’ai fait quand même,70 alors que c’était évident qu’il rejetterait mon offre. En fait je suivais l’exemple donné par Dieu au désert du Sinaï, quand Il a offert la Torah (qui existait avant la création du monde et, en conséquence, aurait dû logiquement être la loi pour tous les peuples) aux descendants d’Ismaël et d’Edom,71 alors même qu’Il savait à l’avance qu’ils rejetteraient Son offre. Je suivais encore l’exemple de Dieu quand Il m’a envoyé depuis le désert pour faire des propositions pacifiques à Pharaon, même si, en tant que Créateur omnipotent existant avant la création, Il aurait pu aisément et sans tarder anéantir les Égyptiens. De même, quoique je savais qu’avec l’aide de Dieu nous pourrions facilement vaincre Si’hon, je lui ai fait des ouvertures de paix. Donc, j’ai envoyé des messagers au roi Si’hon de ‘Hechbon avec des paroles pacifiques, disant :
27 “Laisse-moi passer par ton pays. Je resterai sur la grande route ; je ne dévierai ni à droite ni à gauche.
28 Tu me vendras, contre de l’argent, de la nourriture que je pourrai manger ; et tu me donneras, contre de l’argent, de l’eau, que je pourrai boire ; je ne ferai rien d’autre que de passer à pied.
29 Vends-moi à manger et à boire, comme l’ont fait pour moi les descendants d’Ésaü, qui résident sur le mont Séir, et les Moabites, qui résident à Ar, jusqu’à ce que je traverse le Jourdain pour entrer dans le pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne.”
30 Mais Si’hon roi de ‘Hechbon n’a pas voulu nous laisser passer par son pays, car l’Éternel, votre Dieu, a rendu son esprit endurci et son cœur obstiné afin de pouvoir le livrer dans votre main et que vous preniez ainsi possession de son pays, comme vous le faites en ce jour.
Sixième lecture – Chichi
31 Dieu a soumis alors devant moi l’ange gardien des Amoréens, et l’Éternel m’a dit : “Vois ! J’ai commencé ainsi à livrer Si’hon et son pays devant toi. Commence à en prendre possession afin de posséder son pays.”
32 Alors Si’hon est sorti à notre rencontre. Il n’a pas convoqué son confédéré du nord, Og, parce qu’il était confiant dans sa capacité à nous vaincre à lui seul ; nul autre que lui et tout son peuple ne sont venus à la guerre contre nous à Yahats.
33 Mais l’Éternel, notre Dieu, nous l’a livré, et nous l’avons frappé, lui, ses fils – y compris le seul d’entre eux, puissant comme lui – et tout son peuple. Par le fait d’un miracle, au cours de la bataille le soleil s’est arrêté.72
34 Nous nous sommes emparés de toutes ses villes, et nous avons détruit toutes les villes : hommes, femmes et petits enfants ; nous n’avons laissé aucun survivant.
35 Nous n’avons pris pour nous que le bétail, et le butin des villes dont nous nous étions emparées. Le butin pris dans cette bataille a été largement suffisant pour toute fortune matérielle dont nous aurions pu avoir besoin.
36 Depuis la frontière sud de ce territoire, Aroër, qui est au bord de la gorge de l’Arnon, et la ville qui se trouve dans la gorge, jusqu’à sa frontière nord, Guilead, il n’y a même pas eu une cité qui fut trop forte devant nous : l’Éternel, notre Dieu, a tout livré devant nous.
37 Le seul endroit dont tu ne t’es pas approché est le pays des Ammonites, à savoir : toute la région des Ammonites s’étendant au sud du fleuve Yabok, les villes ammonites du pays des collines, et tout ce que l’Éternel, notre Dieu, nous avait ordonné de ne pas aller conquérir.
La bataille contre Og
3:1 Alors nous nous sommes tournés et nous sommes dirigés au nord, du côté de Bachan ; et Og, le roi de Bachan, est sorti à notre rencontre, lui et tout son peuple, pour nous livrer bataille à Edrei.73
2 Je craignais de lutter contre Og, car je le croyais protégé par le mérite d’avoir aidé Abraham.74 Mais l’Éternel m’a dit : “Ne le crains pas, car Je le livre, lui, tout son peuple et son pays dans ta main, et tu le traiteras comme tu as traité Si’hon roi des Amoréens, qui résidait à ‘Hechbon.”
3 C’est ainsi que l’Éternel, notre Dieu, a livré dans notre main Og roi de Bachan et tout son peuple. Nous l’avons frappé jusqu’à ce qu’il ne lui reste aucun survivant.
4 Nous avons alors conquis toutes ses villes. Il n’y a pas de cité que nous ne leur ayons prise – soixante villes, y compris tout le territoire du palais royal d’Og, ce qui constituait en tout le royaume d’Og en Bachan.
5 Toutes ces soixante villes étaient fortifiées par de hautes murailles, des portes doubles et des verrous ; c’est un miracle qui nous a permis de les prendre. En plus de cela, nous avons conquis un grand nombre de villes ouvertes, sans murailles.
6 Nous les avons détruites, comme nous l’avons fait du pays de Si’hon roi de ‘Hechbon, détruisant chaque ville : les hommes, les femmes et les jeunes enfants.
7 Seulement cette fois, puisque le butin remporté à la suite du combat contre Si’hon avait été largement suffisant, nous avons dédaigné tout le bétail et le reste du butin des villes, comme les vêtements, les détruisant également. Nous n’avons pris que l’or et l’argent.75
8 C’est ainsi qu’à l’époque nous avons pris le pays de la main des deux rois des Amoréens qui étaient sur la rive orientale du Jourdain, depuis la rivière Arnon, au midi, jusqu’au mont Hermon, au nord.
9 (La haute estime qu’éprouvaient les peuples non-juifs à l’égard de la terre d’Israël est illustrée par le fait qu’ils ont tous tenu à nommer le mont Hermon selon leur propre nom : certains l’appelaient “mont Sion”76 les Sidoniens appelaient le mont Hermon “mont Sirion”, et les Amoréens l’appelaient “mont Senir” [neige].)
10 Le pays de Si’hon et d’Og englobait toutes les villes de la plaine que Si’hon avait conquises de Moab, tout Guilead, et tout Bachan aussi loin que jusqu’à Sal’ha, et comprenait Edrei, l’une des deux villes royales d’Og en Bachan.77
11 La force d’Og est attestée par le fait que seul le roi Og de Bachan était resté du reste des Rephaïm ; tous les autres avaient été anéantis par l’alliance de Kedorlaomer à Achterot-Karnaïm.78 Og était si grand et si lourd qu’il ne lui était pas possible de dormir sur un lit de bois ; son lit devait être un lit de fer. N’est-il pas conservé dans la ville de Raba des Ammonites, afin que tout le monde puisse aller le voir ? Il a neuf coudées de long et quatre coudées de large – mesurées non selon la coudée standard, soit la longueur d’un bras, auquel cas il aurait déjà été assez grand [environ 4,3 m de long et 1,9 m de large] – mais selon la coudée de l’homme Og lui-même, dont le bras était beaucoup plus long que la normale.
12 J’ai partagé ce pays, dont nous avions pris possession en ce temps-là – après l’avoir pris à Si’hon et à Og –, comme suit : j’ai accordé le pays au nord depuis Aroër, qui est sur la berge de la rivière Arnon, et la moitié sud du mont Guilead et de ses villes aux tribus de Ruben et de Gad.
13 Et le reste du mont Guilead et tout le Bachan – ce dernier étant le royaume d’Og –, je l’ai accordé à la demi-tribu de Manassé, tout le territoire du palais royal d’Og avec, en même temps, tout Bachan. Ceci – Bachan – est le pays qui est appelé le pays des Rephaïm, que Dieu avait promis à Abraham.
Le partage du pays d’Og
14 Yaïr, arrière-petit-fils de Manassé, est allé et a pris tout le territoire appartenant au palais royal d’Og, et a conquis d’autres territoires jusqu’aux limites des Guechourites et des Maa’hatites. Ce territoire comprenait des villes et des villages ; Yaïr étant sans enfant, il a appelé les villages de Bachan, d’après son propre nom, “les villages de Yaïr”, tels qu’on les connaît jusqu’à ce jour.79
Septième lecture – Chevii
15 J’ai donné la partie nord de Guilead qui se trouve hors des frontières du royaume d’Og à la famille de Ma’hir fils de Manassé, car ses membres avaient également conquis ce territoire de leur propre initiative.80
16 Aux tribus de Ruben et de Gad j’ai donné le reste de Guilead se trouvant au midi du territoire de Manassé, jusqu’à la gorge de l’Arnon (la frontière de Moab) en aval vers le milieu de la gorge, et la frontière sur la rive opposée, la rive sud, et, au nord, jusqu’à la rivière Yabok, qui est également la frontière nord des Ammonites,
17 ainsi que la plaine située sur la rive orientale du Jourdain ; le Jourdain lui-même ; la zone frontalière sur sa rive opposée, la rive occidentale, depuis le lac Kinéret, au nord, vers le sud jusqu’à la mer de la plaine – la mer de Sel ou mer Morte ; et la terre s’étendant plus au sud, le long de la rive orientale de la mer Morte, depuis le pied des chutes d’eau81 coulant du sommet du mont Nebo82 vers la rive orientale de la mer Morte, jusqu’à la gorge de l’Arnon. »
18 Moïse s’adressa ensuite aux tribus de Ruben et de Gad : « Je vous avais donné cet ordre en ce temps-là, disant : “L’Éternel, votre Dieu, vous donne ce pays pour que vous en preniez possession. Mais vous n’êtes pas autorisés à le peupler tant que vous n’aurez pas aidé les autres tribus à conquérir leur territoire, situé sur la rive occidentale du Jourdain.” À ce moment-là, je gardais toujours l’espoir de conduire le peuple dans sa conquête de la terre d’Israël ;83 je savais en outre que, si j’agissais en tant que son commandant, Dieu viendrait à notre secours surnaturellement. Bien sûr, nous aurions encore à effectuer une certaine préparation naturelle afin de bénéficier de cette assistance surnaturelle ; à cette fin, il suffirait que vous – les tribus dotées de talents militaires – formiez l’avant-garde des troupes de chaque tribu. Mais à présent que je sais que je ne conduirai pas le peuple dans la bataille, et que Dieu ne viendra donc à l’aide que par des moyens naturels, il faudra que tous ceux parmi vous qui sont des guerriers traversent, armés, comme un bataillon à part, devant vos frères, tous les autres enfants d’Israël.
19 Mais vos femmes, vos jeunes enfants et votre bétail – je sais que vous avez du bétail en abondance – demeureront dans vos villes, celles que je vous ai données,
MAFTIR
20 jusqu’à ce que l’Éternel ait accordé le repos à vos frères en vainquant leurs ennemis, tout comme Il l’a fait pour vous, et jusqu’à ce qu’eux aussi prennent possession du pays que l’Éternel, votre Dieu, leur accorde sur la rive ouest du Jourdain, tout comme vous avez pris possession de votre territoire de ce côté-ci. Ce n’est qu’alors que chacun pourra retourner à son héritage, que je vous ai donné. »
21 S’adressant encore une fois à tout le peuple, Moïse poursuivit : « J’ai donné à cette époque cet ordre à Josué, disant : “Tu as vu de tes propres yeux tout ce que l’Éternel, votre Dieu, a fait à ces deux rois. L’Éternel en fera autant avec tous les royaumes par lesquels vous passerez.
Aussi, vous n’avez rien à craindre de ces royaumes.” »
22 S’adressant une fois de plus aux tribus de Ruben et de Gad,84 Moïse conclut : « Vous non plus n’avez rien à craindre de ces royaumes. Ne les craignez pas, car c’est l’Éternel, votre Dieu, Qui combat pour vous. »
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