Un lien permanent avec D.ieu
Chers amis,
Dans la lecture de la Torah de cette semaine, la paracha de Kedochim, nous lisons « Tu honoreras la face de l’ancien », ce qui enseigne que lorsqu’un érudit de la Torah pénètre dans la pièce où nous nous trouvons, il nous est fait devoir de nous lever pour honorer sa présence. Selon nos Sages, l’expression penei zakène — « la face de l’ancien » — ne désigne pas nécessairement un érudit âgé, mais se décompose en zé kana — « celui qui a acquis la sagesse », celui qui a mémorisé la Torah au point de ne pas avoir à se creuser la mémoire lorsqu’une question lui est posée.
Il existe en effet différentes approches de l’étude de la Torah. Il y a celle qui vise à explorer les textes en profondeur, celle qui vise à tirer des conclusions halakhiques, etc. Cependant, au-delà de ces méthodes, le commandement de la Torah d’honorer spécifiquement « la personne de l’ancien » souligne l’importance particulière de la mémorisation de la Torah.
Pourquoi nous est-il expressément enjoint d’honorer celui qui a intégré la Torah dans sa mémoire, plus que l’érudit qui approfondit chaque détail ou le rabbin capable de trouver le chemin de la loi halakhique au sein de chaque sujet ? Dans son ouvrage « Likoutei Torah », l’Admour Hazakène — fondateur de ‘Habad — explique pourquoi la mémorisation et la récitation de la Torah ont une importance supérieure à celle des autres formes d’étude, voire à l’accomplissement des commandements eux-mêmes.
Lorsque nous accomplissons un commandement, par exemple le Compte du Omer, nous établissons, à ce moment précis, une connexion profonde avec la Torah et avec D.ieu. Cependant, une fois le commandement accompli et notre attention redirigée vers d’autres activités quotidiennes, cette connexion intense et lumineuse avec D.ieu s’estompe.
Il en va de même pour l’étude de la Torah : au moment où nous l’étudions, la sainte Torah illumine notre âme de lumière divine. Mais l’étude terminée, cette illumination spéciale cesse dès lors que nous reprenons les activités de la vie courante.
En revanche, en gravant profondément la Torah de D.ieu dans notre mémoire, celle-ci devient une partie intégrante de notre être. Nous restons ainsi constamment unis à D.ieu même lorsque nous vaquons à nos occupations quotidiennes comme faire des courses, manger ou dormir. Comme le Zohar le dit : « Israël, la Torah et le Saint, béni soit-Il, sont tous un ». Grâce à la mémorisation de la Torah, notre lien avec D.ieu devient indissoluble.
C’est pourquoi il y a une vertu particulière dans l’étude et la récitation par cœur de la Torah. La lumière de la Torah rayonne en nous en permanence, même lorsque nous n’y pensons pas, et notre âme est éternellement liée à la Lumière de la vie.
Chabbat Chalom !
Vos amis @ Fr.Chabad.org