L’une des expressions les plus populaires de la Torah est certainement « Aime ton prochain comme toi-même ».
Des mots idéalistes, certes, mais est-ce possible ? Est-il possible d’aimer quelqu’un, même un inconnu, autant que nous nous aimons nous-mêmes ?
Au niveau le plus basique, cela signifie que nous devons souhaiter du bien aux autres. Par exemple, cela implique de traiter les autres avec respect (comme nous aimerions être traités) et de souhaiter leur bien (tout comme nous le souhaitons pour nous-mêmes).
Cependant, à un niveau plus profond, le Baal Chem Tov explique que si nous voyons autrui comme un enfant de D.ieu, cela nous permet de ressentir un amour profond pour lui.
Des études montrent que lorsqu’une mère voit son enfant souffrir, les neurones dans son cerveau s’activent pour refléter les zones exactes de la souffrance de son enfant. La douleur que nous ressentons lorsque nos enfants souffrent, ou à l’inverse l’amour que nous ressentons lorsque nos enfants sont heureux, est réel. Si nous considérons notre semblable comme un enfant de D.ieu, notre Père, nous pouvons également ressentir amour et empathie.
Mais bien que cela puisse être vrai pour ceux qui nous sont les plus proches, comment pouvons-nous appliquer cette idée même aux inconnus ?
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi nous enseigne à regarder au-delà des contraintes physiques du corps pour voir l’autre comme une âme. Alors, il n’y a plus de « moi » et de « toi ». Nous sommes tous deux une seule essence, tout comme les deux mains font partie d’un seul corps.
C’est en fait pour cette raison que ce commandement est la base de toute la Torah. Si nous pouvons voir notre existence non seulement comme une réalité physique, mais comme une expression de la divinité, nous pouvons maîtriser toute la Torah.
Mais cela signifie-t-il pour autant que je dois être aveugle aux défauts d’autrui ?
Non ! Tout comme nous nous aimons totalement mais nous attendons toujours plus de nous-mêmes, nous pouvons aimer et respecter une autre personne tout en voyant ses erreurs. Être aveugle à ses défauts est en fait de l’apathie, pas de l’amour. L’aimer signifie que, tout comme nous justifions nos propres échecs et continuons à nous aimer et à nous respecter, nous pouvons également trouver des justifications aux défauts d’autrui tout en continuant à l’aimer et à le respecter pour ce qu’il est.
De belles idées.
Que faites-vous concrètement pour aimer autrui ?
Commencez une discussion