La plénitude des pierres brisées
Chers amis,
Voici une idée développée par le Rabbi de Loubavitch en 1972 :
Moïse avait brisé les premières Tables de la Loi en voyant que le peuple juif avait fabriqué le Veau d’or. Les débris de ces Tables furent gardés dans un coffre de bois, que D.ieu enjoignit à l’armée juive d’emmener partout où elle livrerait combat.
Mais comment ces Tables brisées qui constituaient la preuve éternelle que les Juifs avaient fauté en fabriquant le Veau d’or pouvaient-elles être d’un quelconque secours – autrement dit, valoir un quelconque mérite – au moment où les Juifs risquaient leur vie au combat ?
Moïse brisa les Tables lorsqu’il vit le Veau d’or, car, à ce moment, elles perdirent toute leur valeur. La Torah « s’envola » des Tables et retourna aux cieux, faisant d’elle deux pierres « sans vie ».
Certes, c’était D.ieu lui-même qui les avait taillées, mais désormais elles n’étaient plus rien en comparaison de ce qu’elles étaient devenues lorsque D.ieu y avait gravé les Dix Commandements.
Aussi, la leçon des Tables brisées est que nous ne devons jamais nous satisfaire de notre valeur inhérente ; nous devons toujours aspirer à concrétiser notre potentiel.
Lorsque l’armée du peuple juif allait au combat en étant pénétré de la conscience que, sans dessein divin à réaliser, elle n’était rien, elle gagnait la bataille.
La même leçon s’applique pour nous : plutôt qu’être satisfaits des accomplissements passés, nous devons continuellement aspirer à donner le meilleur de nos aptitudes en accomplissant notre mission divine, en reconnaissant que, sans elle, nous ne sommes qu’une pierre brisée et sans vie.
Chabbat Chalom !