Une vie de vérité divine

Ce Chabbat 9 Kislev est marqué par l’anniversaire de la disparition en 1827 de Rabbi DovBer Chnéouri, fils de Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, que les ‘hassidim appellent : « l’Admour Haémtsayi », le « Rabbi Intermédiaire ».

Rabbi DovBer était un être particulier : l’on disait que, si l’on devait lui couper les veines – à D.ieu ne plaise, ce ne serait pas du sang qui coulerait, mais de la ‘Hassidout.

Il fut un auteur prolifique de profonds enseignements mystiques. L’essence même de sa vie était d’exprimer dans ce monde la vérité divine, au point où sa santé physique en dépendait.

Comme son père avant lui, il fut également accusé de sédition par le pouvoir de l’époque, car ses enseignements pleins de références à la royauté divine avaient été présentés par ses opposants comme une doctrine appelant à supplanter l’autorité du Tzar.

Comme son père, il fut toutefois libéré de façon miraculeuse le 10 Kislev – célébré cette année ce dimanche – en 1826, soit un an exactement avant son départ de ce monde.

Il nous a laissé ses livres, son inspiration, mais surtout l’image vivante d’un Juif pour qui les mots de la prière : « Car [les enseignements de la Torah] sont notre vie et la longueur de nos jours » étaient vécus au plus haut degré.

C’était il y a près de 200 ans, sous d’autres latitudes, dans un contexte historique totalement révolu, et surtout, il s’agissait d’un Rabbi, d’un être dont nous ne pouvons pas ne serait-ce qu’imaginer l’envergure. Dans ce cas, que pouvons-nous retirer de cela ? En quoi cela nous parle-t-il ?

Nous devons savoir qu’il y a en chacun de nous une dimension qui se retrouve dans cette histoire. Une dimension qui est autant attachée à D.ieu que Rabbi DovBer le fut lui-même. Et que, tout comme lui le fut, cette dimension est l’objet d’attaques incessantes de la part de forces qui savent que, si elles veulent perdurer, c’est à cette partie de nous-mêmes qu’elles doivent s’attaquer.

Nous devons entrer en contact avec cette étincelle divine présente dans l’âme de chacun de nous et nous assurer qu’elle ait toute sa place au sein de notre personnalité et de notre vie.

C’est la condition pour que notre vie « soit une vie ».

Chabbat Chalom !


Emmanuel Mergui
Au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org