« Lorsqu’entre le mois de Av, on diminue dans la joie. »—Talmud, Taanit 26

« Lorsqu’entre le mois de Av, on diminue la tristesse. Comment ? Dans la joie de la mistva. »—Le Rabbi

Les premiers neuf jours du mois hébraïque de Av, qui culminent avec le jeûne de Tichea BeAv marquant la date de la destruction des deux Saint Temples, sont les jours les plus sombres du calendrier juif. Ce sont des jours de deuil national, lors desquels nous considérons les presque 2000 ans de notre galout, l’exil matériel et spirituel de notre nation.

Bien que les festivités soient inopportunes en ces jours, il est une forme de joie qui soit permise : la joie associée au service de D.ieu, la joie d’une mitsva. En effet, la célébration de certaines mitsvot a préséance sur la nature triste de cette période, et suscite une séoudat mitsva, un repas de célébration de la mistva, lors duquel les pratiques de deuil liées à ces jours sont atténuées.

L’une de ces joyeuses occasions est la participation à un siyoum (achèvement) de l’étude d’un traité du Talmud, ce qui est à la fois une mitsva et une performance académique digne d’être célébrée.

Le Rabbi de Loubavitch a évoqué la nécessité de projeter un rayon de lumière sur ces jours d’obscuritéLe Rabbi de Loubavitch a évoqué la nécessité de projeter un rayon de lumière sur ces jours d’obscurité à travers la participation à un siyoum chacun de ces neuf jours. Le Rabbi a demandé à ses disciples de partager cette joie avec la communauté, et ainsi d’encourager les siyoums publics et même la diffusion de siyoums à la radio. La transmission à la radio – et aujourd’hui le web – multiplie la joie en permettant la participation de ceux qui se trouvent loin de l’endroit physique où se tient le siyoum.

Bien que ces jours aient amené à un exil marqué par les persécutions et l’aliénation spirituelle, notre croyance est que, finalement, ce sera pour le bien. Très bientôt, lorsque Machia’h viendra, nous comprendrons que la souffrance était nécessaire pour atteindre ce bien ultime. En ce temps-là, ces jours de tristesse seront transformés en jours de joie. Se réjouir à l’occasion d’un siyoum rapproche le jour lors duquel cette période sera célébrée universellement.

Les Sages ont enseigné que la première cause de la destruction du Temple fut le manque d’amour et d’harmonie entre les Juifs. Partager la joie d’un autre, celui qui achève le traité, est une démonstration d’unité juive, qui renverse la cause de notre exil et le conduit ainsi vers sa fin.

Dans les dernières années, le Rabbi a demandé que des siyoums continuent d’être organisés jusqu’au 15 Av, la fête qui célèbre le « rebond vers le haut » après Tichea BeAv.


En France, un Siyoum quotidien est diffusé chacun des Neuf Jours – excepté Chabbat – sur les ondes de la Fréquence Juive à 14h10.