Lois relatives au repos du jour de fête : Chapitre Huit
1. Quand des fleuves coulent d'un étang, il est permis d'irriguer une terre asséchée durant ['Hol] Hamoed, à condition qu'ils n'aient jamais cessé [de couler]. De même, De même, les étangs que traverse une canalisation d’eau, il est permis d'irriguer [des champs en utilisant l’eau des ces étangs],. De même, si une mare qui s’est formé par débordement d’un champs asséché [irrigué] continue à déborder, il est permis d'irriguer une autre portion de terre asséchée, à condition que la source qui a arrosé la première portion de terre asséchée n'ait pas cessé de s’écouler.
2. Une plantation dont la moitié est [située sur une partie de terrain] sous élevée et la moitié [située sur une partie de terrain] surélevée, on ne doit pas puiser [de l’eau] de la terre sous élevée pour irriguer la terre surélevée, car cela exige un grand effort. Il est permis de puiser de l'eau pour arroser les légumes afin de les consommer pendant ['Hol] Hamoed. Si [il fait] cela est pour améliorer leur qualité, cela est interdit.
3. On ne doit pas creuser des trous au niveau des racines d'une vigne afin qu’ils se remplissent d’eau. S'ils [ces trous] étaient déjà creusés [avant la fête], et qu'ils se sont détériorés, on peut les réparer pendant ['Hol] Hamoed. De même, on peut réparer une canalisation d'eau qui s’est détériorée pendant ['Hol] Hamoed. Comment [cela s'applique-t-il] ? Si elle [la canalisation] était profonde d'un téfa'h, on peut la [creuser et la] rendre plus profonde jusqu'à six [tefa'him]. Si elle était profonde de deux tefa'him, on peut la [creuser et la] rendre plus profonde jusqu'à sept [tefa'him]. On peut faire couler l'eau d'un arbre à un autre, à condition que l'on irrigue pas tout le champs. Si le champs était déjà humide, il est permis de l'arroser dans sa totalité. On peut arroser un champs pendant ['Hol] Hamoed, car toutes ces choses-ci n'exigent pas un effort excessif.
4. Il est interdit d'arroser pendant ['Hol] Hamoed les plants qui n'ont pas été arrosés avant la fête, parce que beaucoup d'eau est nécessaire et on en arrivera à [fournir] un effort excessif. Il est permis de détourner [le cours d']un fleuve d'un endroit à un autre, et d'ouvrir un fleuve qui a été bouché. Il est permis de nettoyer les citernes, les fosses [qui contient de l'eau], et les grottes qui appartiennent à un individu, et de boucher leur brèches si cela est nécessaire. Toutefois, on ne doit pas en creuser de nouveaux. On peut les remplir d’eau, bien qu'on n'en ait pas besoin. On peut faire un petit bassin [destiné à la lessive] durant ['Hol] Hamoed.
5. Il est permis de capturer des rats qui détériorent les arbres pendant ['Hol] Hamoed. Dans un verger, on peut les capturer de manière ordinaire. Comment [cela s'applique-t-il] ? On peut creuser un trou et accrocher un piège. Si un champ en friche se trouve à proximité d'un verger, il est permis de les capturer dans le verger d'une manière inhabituelle, afin qu'ils ne rentrent pas dans le verger et le détruisent. Et comment capture-t-on [les rats] d’une manière inhabituelle ? [Au lieu de creuser un trou,] on plante un pieu dans la terre et on le frappe avec une cognée. Puis, on le retire, et il se trouve qu’un trou s’est formé à son endroit.
6. Le mur d'un jardin qui est tombé, on peut le construire à la manière d'un amateur, ou rétablir la cloison avec des roseaux, du jonc ou quelque chose de semblable. De même, si l'on érige un parapet pour son toit, on le construit à la manière d'un amateur. Toutefois, si le mur d'une cour est tombé, on peut le construire de façon normale. S'il s’est détérioré [et susceptible de tomber], on peut le détruire du fait du danger et le reconstruire de manière ordinaire.
7. Un homme peut construire un banc pour s'asseoir ou pour dormir. Si un gond, une poutre, un linteau, une serrure, ou une clé, se brisent, on peut les réparer durant ['Hol] Hamoed, de façon ordinaire, qu'ils soient fait de métal ou de bois, car cela provoque une grande perte ; car si l'on laisse l'entrée d'une maison ouverte et les portes cassées, on perdra tout ce qui est dans la maison. Or ; nous avons déjà expliqué qu'à chaque fois qu’il y a [risque d’]une perte importante, il n'est pas nécessaire de changer la manière habituelle [de faire le travail nécessaire pendant 'Hol Hamoed].
8. On ne doit pas creuser une tombe [durant 'Hol Hamoed] pour qu’elle soit prête pour un éventuel décès et on ne doit pas non plus la construire [construire le bâtiment qui la surplombe] Si elle [cette tombe] est déjà prête, on peut l'arranger durant ['Hol] Hamoed. Comment [cela s'applique-t-il] ? On peut augmenter ou diminuer sa taille, de sorte qu'elle soit prête dès qu'il est nécessaire de l’enterrer [le mort].
9. On ne doit pas déplacer un cadavre ou les ossements [d’un cadavre] d'une tombe à une autre : ni d'une [tombe] digne vers une [tombe] indigne, ni d'une [tombe] indigne vers une [tombe] digne. [En fait] cela n’est jamais permis [même durant le reste de l’année], à moins que l'on le déplace [le défunt] pour qu’il soit enterré dans le sien [dans son caveau familial]. Il est [dans ce cas] permis de le déplacer durant les autres jours [de l’année], même d'une [tombe] digne vers une [tombe] indigne.
10. On ne doit pas retirer les vers des arbres, ni appliquer du fumier aux pousses, ni émonder [les arbres]. Toutefois, on peut appliquer de l'huile sur les arbres et leurs fruits [afin de les consommer durant la fête]. On peut déraciner du lin, parce qu'il peut être utilisé pour recouvrir [des fruits] durant ['Hol] Hamoed. On peut arracher les houblons, parce que l'on peut s'en servir dans la production de la bière durant ['Hol] Hamoed. Cette même règle s'applique à tous les cas semblables.
11. On ne doit pas apporter de moutons dans un pâturage afin qu'ils fertilisent la terre car l'on enrichit ainsi son champs pendant ['Hol] Hamoed. Mais s’ils [les moutons] sont venus d'eux-mêmes, cela est permis. On ne doit pas les aider [à entrer dans le champs], ni les confier à un berger, qui ferait déplacer le bétail [d'un endroit à l'autre dans le champs]. S’il [le berger] est rémunéré à la semaine, au mois, à l’année, ou tous les sept ans, on peut les aider [à entrer dans le champs] et on peut payer un garde [rémunéré de la sorte durant ['Hol Hamoed] pour faire déplacer leur troupeau d'un endroit à un autre pour qu’il fertilise tout[e la surface du] le champs. On peut mettre de côté [pendant 'Hol Hamoed] du fumier qui se trouve dans une cour [pour s’en servir comme engrais]. Et si la cour est devenue comme une étable [du fait de l’accumulation de ce fumier], on peut le faire sortir [et le mettre] dans un tas de déchets.
12. Celui qui aplanit la surface de terre [dans un champs] : si son intention est de préparer une place, pour emmagasiner un tas de blé ou pour y battre [le grain], cela est permis. S'il a l'intention de labourer la terre, cela est interdit. De même, si un homme ramasse des [morceaux de] bois de son champs parce qu'il a besoin des [morceaux de] bois, cela est permis. [S'il fait cela] pour arranger la terre, cela est interdit. De même, celui qui ouvre [une conduite d']eau dans un jardin, s'il a l'intention de faire rentrer les poissons, cela est permis. S'il a l'intention d'irriguer la terre, cela est interdit. De même, celui qui émonde des branches de palmier, si son intention est de nourrir un animal, cela est permis. S'il a l'intention de cultiver l'arbre, cela est interdit. Et de [la manière dont il réalise] des actions apparaît l’intention qu’il a.
13. S'il est possible qu'un four ou un fourneau sèche [termine son processus de fabrication] et que l'on y cuise [quelque chose] durant ['Hol] Hamoed, on peut le fabriquer. Sinon, il est interdit de le fabriquer. On peut disposer une rangée supérieure de ciment sur un four ou un fourneau, qu'il soit [sec] ou non. De même, on peut lier les cordes d'un lit. On peut nettoyer une meule, ouvrir un trou en son centre, la disposer, et construire une canalisation d'eau pour une meule.
14. Il est permis de sceller un tonneau [avec du goudron], afin que le vin qu'il contient ne s'abîme pas. On peut sceller une bouteille [avec du goudron], étant donné que cela n'exige pas d'effort important. Il est permis de boucher l'ouverture d'un tonneau de bière, de sorte qu'elle ne s'abîme pas. On peut recouvrir des figues avec de la paille, de sorte qu’elles ne s'abîment pas. Il est permis d'amollir des vêtements à la main [après les avoir lavés], parce que cela est une action d’un homme ordinaire [et non un travail de professionnel]. Néanmoins, on ne doit pas faire les nœuds des manches d'un vêtement, parce que c'est un travail professionnel. Et de même pour tous les cas semblables.
15. Il est permis de couper les ongles d'un âne de [qui travaille pour faire tourner] la meule, et de construire un auget pour un animal. Il est permis de couper les ongles du cheval que l'on chevauche et de le peigner afin de l'embellir. On ne doit pas accoupler des animaux pendant ['Hol] Hamoed, mais il est permis de leur faire une saignée, et on ne doit pas les priver de tout traitement médical. Il est permis de consommer et de boire pendant ['Hol] Hamoed tous les aliments et boissons qui ne sont pas consommés par les personnes en bonne santé mais [par les malades] dans un but thérapeutique.
16. On ne doit pas vider [le contenu d’]une cour dans une autre pendant ['Hol] Hamoed, ni [le contenu d’]une [cour] laide dans une jolie [cour], ni [le contenu d’]une jolie [cour] dans une [cour] laide. On peut néanmoins vider [le contenu] d’une maison dans une autre [lorsque ces maisons sont situées] dans la même cour. On peut apporter des objets qui sont utilisés pendant ['Hol] Hamoed de la maison de l'artisan [qui les a confectionnés], par exemple, [il est permis d'apporter] des oreillers, des couvertures et des verres. Mais tous les objets qui ne sont pas nécessaires à la fête, par exemple une charrue de chez le travailleur de métal ou de la laine de chez le teinturier, on ne les apporte pas. Si l'artisan n'a pas de quoi manger, on peut lui donner son salaire et les laisser [les objets] chez lui [en dépôt] ; si on ne lui fait pas confiance, on les dépose dans la maison la plus proche de la sienne. Si l'on craint qu'ils ne soient volés, il est permis de les déplacer dans une autre cour, mais on ne doit pas [les] apporter chez soi, à moins que cela soit fait discrètement.
17. Il est interdit de réaliser un travail la veille des jours de fête à partir de l'heure de Min'ha, comme [cela est interdit] la veille des Chabbat. Quiconque accomplit un travail à ce moment n'en verra jamais de signe de bénédiction. On doit le réprimander et le forcer à s'arrêter, contre son gré. Toutefois, on ne lui [administre] pas karet, et il est inutile de dire qu'on ne qu'on ne l’exclut pas [de la communauté], à l'exception de la veille de Pessa'h où l’on exclut [de la communauté] celui qui réalise un travail, et il est superflu de dire qu'on lui administre karet s'il n'a pas été exclu [de la communauté]. En effet, le quatorzième jour de Nissan n'est pas comme les autres veilles de jour de fête, parce qu’il y a [à apporter] l’offrande de fête et l’abattage du sacrifice [pascal].
18. C'est pourquoi l'interdiction de réaliser un travail le jour du quatorze Nissan est une interdiction d'ordre rabbinique, comme ['Hol] Hamoed. Et il [ce jour] est moins grave que ['Hol] Hamoed. Et l'interdit ne commence qu'à partir de la moitié de la journée, qui est l'heure de l’abattage [de l’agneau pascal]. Toutefois, du lever du soleil jusqu'à la moitié de la journée, cela [l'interdit relatif à la réalisation d'un travail] dépend de la coutume [locale] : dans les endroits où il est coutume d'accomplir [un travail], cela est permis, et dans les endroits où l'on a coutume de ne pas faire de travail, cela est interdit.
19. Même dans un lieu où l'on a coutume de faire [des travaux], on ne doit pas commencer [l'accomplissement de la tâche] le quatorze [Nissan], même si on peut l'achever avant la mi journée. Il y trois exceptions : les tailleurs, les barbiers et les blanchisseurs ; ceux-ci peuvent commencer [un travail] dans un lieu où il est coutume de le faire, jusqu'à la mi journée. Les autres artisans peuvent achever [un travail] avant la mi journée s'ils l'ont commencé avant le quatorze [Nissan] ; [les tailleurs, les barbiers et les blanchisseurs sont les seules exceptions] car les gens n'ont pas tellement besoin des autres travaux [pour la fête]
20. Celui qui vient d'un endroit où il est coutume de réaliser [un travail] [et arrive] dans un endroit où il n'est pas coutume de le faire, il ne doit pas le faire dans la région habitée, de crainte de la polémique [que cela pourrait susciter]. Toutefois, il peut le faire dans le désert. Celui qui voyage d'un endroit où il est coutume de ne pas réaliser [de travail] [et arrive] dans un endroit où il est coutume d'accomplir [un travail] n'a pas le droit de le faire. On lui applique [à l'homme qui voyage] la rigueur [des règles] de l'endroit dont il vient et la rigueur [des règles] de l'endroit où il se rend. Néanmoins, [dans le cas d'un homme qui voyage d'un endroit où il est coutume de ne pas réaliser un travail et arrive dans un endroit où il est coutume de le faire], il ne doit pas manifester qu'il est inactif du fait de l'interdit. Une personne ne doit pas dévier [de la coutume locale], de crainte [de provoquer] d’une polémique. De même, celui qui a l'intention de revenir dans sa communauté doit suivre la coutume des habitants de sa communauté, dans ses rigueurs et ses indulgences, à condition de ne pas laisser apparaître aux habitants de la communauté où il se trouve [qu'il se conduit de manière différente], de crainte de [provoquer] une polémique.
21. [Contrairement à 'Hol Hamoed,] il est permis d'apporter des ustensiles à la maison d'un artisan et de les ramener le quatorze [Nissan] après la mi journée, même si cela n'est pas nécessaire à la fête. On peut gratter le fumier d'en dessous les sabots des animaux et le jeter dans le tas de déchets. Il est permis de fabriquer un nid pour les oiseaux. Quand une poule couve les œufs trois jours ou davantage, on peut placer une autre [poule sur les œufs le quatorze Nissan], afin que les œufs ne se perdent pas. Toutefois, durant ['Hol] Hamoed, on ne doit pas le faire ; mais si elle [la poule] quitte les œufs qu'elle couvait durant ['Hol] Hamoed, il est permis de la ramener à sa place.
Fin des lois relatives au repos du jour de fête, avec l'aide de D.ieu
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