Lois relatives à la lecture du Chema : Chapitre Deux
1. Celui qui a lu le Chema sans avoir concentré son attention dans [la récitation du] premier verset, qui est : « Chema Israël » n’est pas quitte de son obligation. S’il [récite] le reste [du Chema sans concentrer son attention], il est quitte. Même s’il lit la Torah à son habitude ou corrige ces sections [écrites sur un parchemin en lisant les mots], il est quitte, à condition qu’il ait concentré son attention dans le premier verset.
2. Toute personne peut réciter [le Chema] telle qu’elle est : debout, en train de marcher, étendue, en train de chevaucher un animal. Il est défendu de lire le Chema étendu, le visage à terre, ou étendu sur le dos, le visage vers en haut. On peut néanmoins le réciter allongé sur le côté. Une personne corpulente qui ne peut pas se retourner sur le côté, ou qui est malade, s’incline légèrement pour réciter [le Chema].
3. Celui qui marche à pied doit s’arrêter pour [la lecture du] premier verset, et récite le reste en marchant. S’il dort, on le dérange et on le réveille jusqu’à ce qu’il lise le premier verset. S’il est ensuite pris de sommeil, on ne le dérange pas .
4. Celui qui est occupé par un travail s’interrompt jusqu’à ce qu’il ait récité toute la première section. De même, les artisans interrompent leur travail pour [la lecture de] la première section, afin que leur lecture [du Chema] ne soit pas contingente. Ils récitent le reste [du Chema] tout en travaillant. Même si l’on se trouve en haut d’un arbre ou en haut d’un mur, on lit [le Chema] où l’on se trouve, en récitant les bénédictions qui précèdent et qui suivent.
5. Si, alors que l’on est occupé à l’étude de la Torah, arrive l’heure de la lecture du Chema, on interrompt [son étude] pour lire [le Chema] et l’on récite [les bénédictions] qui précèdent et qui suivent [le Chema]. Si l’on est occupé aux besoins communautaires, on ne s’interrompt pas. On récite [le Chema] après avoir achevé son travail, s’il reste le temps.
6. Celui qui est en train de manger, se trouve aux bains, se fait couper les cheveux, retourne des peaux, ou est impliqué dans un procès [c'est-à-dire est l’un des juges], termine [ce qu’il est en train de faire] et récite ensuite le Chema. Et s’il craint que passe l’heure de la lecture, et qu’il s’interrompt et récite [le Chema], il est digne de louanges.
7. Celui qui est descendu s’immerger [dans le bain rituel], s’il peut remonter et se couvrir avant le lever du soleil, il remonte, se couvre, et récite [le Chema]. Et s’il craint que le soleil ne se lève avant qu’il lise [le Chema], il se couvre avec l’eau dans laquelle il se trouve, et récite [le Chema]. Il ne doit pas se couvrir dans de l’eau sale qui dégage une mauvaise odeur, ni dans de l’eau utilisée pour laisser tremper du lin, ni dans de l’eau limpide, parce que sa nudité est visible à travers elle. Il se couvre d’une eau trouble, qui ne dégage pas de mauvaise odeur, et récite [le Chema] où il se trouve.
8. Celui qui récite le Chema ne doit pas faire de signe des yeux, des lèvres, ou des doigts, afin que la récitation [du Chema] ne soit pas contingente. S’il fait cela, bien qu’il soit quitte de son obligation, cela est répugnant. Il doit faire entendre à ses oreilles ce qu’il dit. [Néanmoins,] s’il n’entend pas, il est quitte. Il faut être précis dans [la prononciation] des lettres. [Néanmoins,] si l’on a pas été minutieux, on est quitte.
9. Que signifie « être minutieux » [dans la lecture] ? Il faut prêter attention à ne pas prononcer [une lettre] avec un daguesh sans daguesh , ou [une lettre] sans daguesh avec un daguesh. Il ne faut pas prononcer le cheva silencieux ni omettre le cheva prononcé. Pour la même raison, il faut marquer un espace entre deux mots dont la dernière lettre du premier est la même que la première lettre du second. Prenons l’exemple de « bekhol levavkha » : il faut lire « bekhol », marquer un arrêt, puis reprendre « levavkha ». De même pour « vaavadtem meéra » et « hakanaf petil ». Il faut prononcer distinctement le zaïn de tizkérou, et prolonger le dalet de e’had suffisamment pour proclamer la royauté [de D.ieu] dans les cieux, sur la terre, et dans les quatre directions. Il faut ne pas écourter le ‘hêt, afin que cela ne s’entende pas comme « i ‘had » [qui signifie « Il n’est pas Un », à D.ieu ne plaise].
10. Un homme peut réciter le Chema en quelque langue qu’il comprend. Celui qui récite [le Chema] dans toute langue doit prêter attention aux erreurs [de traduction] dans cette langue. Il faut être minutieux dans [la prononciation de] cette langue comme dans la langue sainte.
11. Celui qui lit [le Chema] dans le désordre n’est pas quitte. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? [S’il inverse] l’ordre des versets [d’une même section]. Mais s’il fait précéder une section à une autre, bien qu’il n’y soit pas autorisé, je maintiens qu’il est quitte, car elles [ces sections] ne sont pas juxtaposées dans la Torah. S’il lit et répète un verset, cela est répugnant. S’il lit un mot et le répète, par exemple : « Chema, Chema », on le fait taire.
12. S’il lit [le Chema] avec des intervalles, il est quitte ; même s’il marque à chaque fois une pause suffisante pour finir toute [la lecture], il est quitte, à condition qu’il lise dans l’ordre. S’il récite [le Chema] en somnolant, c'est-à-dire sans être [complètement] réveillé, ni endormi, il est quitte, à condition qu’il soit réveillé [et concentre son attention] pour le premier verset.
13. S’il a un doute quant à savoir s’il a lu le Chema ou non, il doit le relire, et récite [les bénédictions] qui précèdent et qui suivent. Mais s’il est sûr d’avoir récité [le Chema] mais doute s’il a récité les bénédictions avant et après, il ne répète pas les bénédictions. S’il récite [le Chema] et se trompe, il reprend à l’endroit où il s’est trompé. S’il a un doute, et oublie quelle section il a terminé et quelle [section] il doit commencer, il reprend à la première section, qui est : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu… »
14. S’il se trompe au milieu d’une section, et ne sait pas où il s’est arrêté, il reprend depuis le début de la section. Si, alors qu’il lit : « oukhetavtam », il ignore s’il en est au « oukhetavtam » de [la section] Chema ou au « oukhetavtam » de la section « Véaya im chamoa », il reprend au « oukhetavtam » de [la section] Chema. Et si ce doute naît en lui après qu’il ait récité « lémaan yrbou yemekhem », il ne recommence pas, car [on suppose qu’]il a récité selon son habitude.
15. Si, alors qu’il récite [le Chema], il rencontre une autre personne, ou est abordé par une autre personne, [la règle suivante est appliquée :] entre deux sections, il peut s’interrompre et saluer une personne qu’il a l’obligation d’honorer, comme son père, son maître, ou une personne qui le dépasse en sagesse, et peut répondre aux salutations de tout homme.
16. S’il est au milieu d’une section, il ne s’interrompt que pour saluer une personne qu’il craint, comme un roi, un oppresseur, ou une [personne] semblable. Mais si une personne qu’il a l’obligation d’honorer, comme son père ou son maître, le salue en premier, il s’interrompt et répond.
17. Tels sont les intervalles entre les sections : entre la première bénédiction et la seconde, entre la seconde et « Chema », entre « Chema » et « Véaya Im Chamoa », entre « Véaya Im Chamoa » et « Vayomer ». Entre ces sections, on peut saluer [une personne] que l’on est tenu d’honorer et répondre au salut de tout un chacun. Mais entre « Vayomer » et « Emet Veyatsiv », cela est considéré comme au milieu d’une section et on ne doit pas s’interrompre, si ce n’est pour si ce n’est pour saluer par crainte et répondre [aux salutations d’une personne] que l’on est tenu d’honorer.
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