L’année dernière a été celle de la Chemita, le repos de la terre qui revenait tous les sept ans en Israël. Celle qui commence est celle du Hakhel, du rassemblement. En effet, l’année suivant la Chemita, à l’époque du Temple, au moment de Souccot, le Roi devait rassembler le peuple et lui lire la Torah afin que tous « entendent... et craignent D.ieu ».
On observe que, dans ce verset l’accent n’est pas mis sur la compréhension d’un passage particulier de la Torah mais bien sur la « crainte de D.ieu ». La différence est importante. Quand il s’agit de connaissance intellectuelle, les hommes ne sont pas identiques. Leur niveau de connaissance, leur capacité de réflexion ne peuvent être strictement semblables. Chacun est doué différemment; c’est justement cette diversité qui rend chacun indispensable. Mais, quand il s’agit de « crainte de D.ieu », il y a, au contraire, un effacement de ces différences.
Tous les hommes s’unissent dans la Divinité et s’effacent devant Elle. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle il revenait au Roi de faire cette lecture alors que, habituellement, l’enseignement est plutôt le rôle des Sages. Lui seul, dénommé par les textes « le coeur de la communauté d’Israël », pouvait réaliser cette union absolue entre tous les Juifs – « hommes, femmes et enfants » – et leur union avec D.ieu.
Cette cérémonie n’avait lieu qu’en Israël et dans le Temple. C’est dire qu’aujourd’hui, nous ne pouvons plus la célébrer concrètement. Toutefois, les commandements sont éternels et celui-ci garde son sens profond : celui de l’unité du peuple juif et de l’union avec D.ieu. Il donne son inspiration essentielle à la période qui commence. Puissions-nous vivre ces fêtes et toute cette année sous cette double exigence et, ainsi, mériter de voir très bientôt la Délivrance véritable et complète.
(d’après un discours du Rabbi de Loubavitch du 25 Elloul 5747)
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