Une yeshiva est un lieu où les Juifs se réunissent pour étudier la Torah et les enseignements rabbiniques. Initialement, ce terme désignait une académie pour les érudits avancés, mais aujourd’hui, il s’applique également aux écoles élémentaires juives où les études judaïques représentent une part importante du programme.
Histoire de la Yeshiva
Selon la tradition, l’institution de la yeshiva existait même avant le don de la Torah. Chem et Éver (le fils et l’arrière-arrière-petit-fils de Noé) dirigeaient une yeshiva où Abraham,1 Isaac,2 et Jacob3 étudièrent tous. Avant que Jacob et son clan ne s’installent en Égypte, il y envoya Juda établir une yeshiva.4
Après le don de la Torah, la yeshiva fut le lieu où la Torah et les traditions orales étaient transmises de génération en génération. Durant l’époque du Second Temple, de grandes yeshivot furent dirigées par les grands sages de l’époque. Les enseignements de ces académies furent consignés dans la Michna, le Midrash, la Guemara et d’autres textes de cette période.
Cela se poursuivit même après l’exil du peuple juif. Alors que la communauté juive en Terre Sainte diminuait, les yeshivot de Babel (l’Iran et l’Irak actuels) prirent de l’importance comme centres d’études juives.
Pendant la période des Richonim (environ de l’an 1000 à l’an 1500 de l’ère commune), elles furent remplacées par des yeshivot en Espagne (Séfarad) et en France-Allemagne (Ashkénaz).
Dans de nombreuses communautés, le rabbin de la ville dirigeait également une yeshiva. Ces yeshivot étaient souvent des structures improvisées où les élèves étudiaient dans une petite annexe de la maison du rabbin ou de la synagogue locale.
Le Mouvement des Yeshivot
Au XIXe siècle, une nouvelle vague de yeshivot vit le jour en Europe centrale et orientale. Avec un personnel officiel, des programmes d’études et des salles de classe, elles insufflèrent à l’étude de la Torah un sens de dévouement et de fierté. Parmi les exemples notables, on peut citer la yeshiva de Volozhin, dont le modèle fut reproduit dans toute la Lituanie, et la yeshiva de Presbourg, à Bratislava, qui laissa une marque indélébile sur le judaïsme austro-hongrois.
En 1896, Rabbi Chalom Dov Ber Schneersohn, le cinquième Rabbi de Loubavitch, ouvrit une yeshiva unique dans la ville russe de Loubavitch, où, en plus des longues heures consacrées au Talmud et à la loi juive, une partie significative de la journée, matin et soir, était dédiée à l’étude des enseignements ‘hassidiques. Cette yeshiva engendra les nombreuses yeshivot ‘Habad-Loubavitch que l’on voit aujourd’hui dans le monde entier (y compris le réseau clandestin de yeshivot Loubavitch qui opéra en Union soviétique).
Termes importants liés à la Yeshiva
Metivta : Le mot araméen pour yeshiva est metivta (ou mesivta en prononciation ashkénaze). Dans de nombreux milieux, metivta peut être utilisé comme un nom propre dans le cadre du nom d’une yeshiva donnée, mais il n’est pas utilisé comme un terme générique désignant un lieu d’étude de la Torah. Dans le jargon Loubavitch, metivta désigne une yeshiva ketana (« petite yeshiva ») pour les élèves du secondaire.
Beth Midrash : (beis medrash en prononciation ashkénaze) signifie « maison d’étude ». Contrairement à la synagogue, où l’activité principale est la prière, le beth midrash est principalement utilisé pour l’étude de la Torah, bien que la prière y ait également lieu. En plus de désigner l’espace d’étude, il fait souvent référence à une yeshiva pour les étudiants plus âgés, d’âge post-secondaire, également connue sous le nom de yeshiva guedola (« grande yeshiva »).
Kollel : Littéralement « collectif », un kollel est un programme de yeshiva pour hommes mariés, qui reçoivent souvent une petite allocation pour faciliter leur dévouement à l’étude de la Torah.
Qui est qui dans la Yeshiva ?
Rosh Yeshiva : Le « chef de l’académie », le rosh yeshiva peut enseigner à tous les élèves ou seulement aux érudits les plus accomplis.
Mashguia’h : Le « superviseur » est responsable des performances et du bien-être des élèves de la yeshiva. Dans certaines yeshivot, le mashguia’h s’adresse régulièrement aux élèves.
Mashpia : Dans le système des yeshivot Loubavitch, de nombreuses responsabilités du domaine du mashguia’h relèvent du mashpia (« celui qui donne »), qui enseigne aux élèves les textes ‘hassidiques et leur fournit des conseils en matière d’avancement spirituel et de développement personnel.
Menahel : Le directeur peut être responsable des admissions, de la logistique, des décisions relatives au règlement et de veiller à ce que tout fonctionne bien.
Talmid : En hébreu, « élève », le talmid est la pierre angulaire de la yeshiva et la raison même de son existence.
Cela peut être divisé en deux catégories :
Avrekh : « pair » en hébreu, désigne un étudiant du kollel.
Ba’hour : Traduit par « jeune » ou « choisi », il désigne spécifiquement un étudiant non marié.
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