La matsa est un pain sans levain, dit « azyme », fait à partir de farine et d’eau et cuit au four avant qu’il n’ait la possibilité de lever. Elle est consommée le soir de Pessa’h, au cœur de la célébration du Séder.
Il est fortement recommandé d’utiliser de la matsa chemoura ronde faite à la main pour accomplir ce commandement.
La recette de la matsa
La matsa est composée de seulement deux ingrédients, de la farine et de l’eau, qui demeure séparés jusqu’au moment où ils sont mélangés et pétris ensemble. À partir de ce moment, la cuisson est faite rapidement et la pâte est cuite avant qu’elle n’ait la possibilité de lever et de devenir du ‘hamets qui est interdit pendant Pessa’h.
Par définition, la matsa que nous mangeons lors du Séder est un le’hem oni, un « pain de misère ». Si elle contient d’autres ingrédients, la matsa est considérée comme « riche » et non valable pour la mitsva. De plus, on craint que les ingrédients ajoutés puissent accélérer le processus de fermentation et rendre le produit ‘hamets.
Quand et comment manger la matsa
La matsa est mangée à trois reprises pendant le Séder (qui a lieu les deux premiers soirs de Pessa’h – seulement le premier soir en Israël) :
- Après avoir raconté l’histoire de la Sortie d’Égypte (Maguid), s’être lavé les mains pour le pain (Ro’htsa) et avoir récité les bénédictions (Motsi Matsa), on mange 30 g de matsa.
- Pour le sandwich (Korekh), on mange 19 g de matsa.
- Pour l’afikomane à la fin du repas (Tsafoun), on mange un minimum de 19 g (et idéalement 30 g) de matsa.
À chaque fois, la matsa doit être consommée en moins de 4 minutes.
Quel volume de matsa ces quantités représentent-elles ? Les fameux 19 g représentent généralement la moitié d’une matsa chemoura.
Avant le début de la fête, pesez la boîte de matsot. Divisez le poids par la quantité de matsot dans la boîte et vous saurez combien vous devrez en manger.
Instructions et textes pour manger de la matsa
À l’évier de votre cuisine, remplissez une tasse d’eau et versez trois fois sur votre main droite et trois fois sur votre main gauche. Puis dites la bénédiction suivante :
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a donné l’ordre concernant l’ablution des mains.
Prenez votre matsa dans votre main droite et dites les deux bénédictions suivantes :
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui fait sortir le pain de la terre.
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a donné l’ordre concernant la consommation de Matsa.
Mangez la matsa en vous inclinant sur votre gauche, à la manière des nobles de jadis.
La procédure complète du Séder (y compris les deux autres fois où la matsa est mangée) peut être trouvée dans une Haggadah.
La matsa, “l’aliment de la foi”
Quand nos ancêtres quittèrent l’Égypte, ils étaient si pressés qu’il n’y eut pas le temps d’attendre que la pâte lève. Ils mangèrent donc de la matsa, du pain azyme, c’est-à-dire non levé. Avec cette seule nourriture (mais avec une grande foi), nos ancêtres s’en remirent au Tout-Puissant pour assurer la subsistance de toute la nation juive, hommes, femmes et enfants. Chaque année, pour nous souvenir de cela, nous mangeons de la matsa les deux premières nuits de Pessa’h, conformément au commandement de la Torah : « Des matsot vous mangerez... » (Exode 12,15)
La matsa : le plus humble des aliments
La matsa symbolise la foi. Contrairement au pain au levain, la matsa n’est jamais enrichie d’huile, de miel ou d’autres substances. Elle se compose uniquement de farine et d’eau, et on ne la laisse pas lever. De même, les seuls « ingrédients » de la foi sont l’humilité et la soumission à D.ieu qui résultent de la reconnaissance que nous sommes « néant » par rapport à la sagesse infinie du Créateur.
Voici comment la matsa est faite :
Veuillez noter que faire de la matsa est extrêmement complexe et très difficile à réaliser correctement à la maison.
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