Bien que tous les enseignements de la Kabbale découlent d’une vision unique et unifiée, les sujets dont elle traite sont vastes et variés. En voici quelques thèmes majeurs :

La Lumière Infinie :

C’est une métaphore de D.ieu. D.ieu est insondable et sans forme, pourtant toutes les formes émanent de Lui. L’idée d’une lumière sans limites permet de communiquer cette idée. Pourtant, l’essence de D.ieu transcende même l’infini. Et D.ieu est présent dans l’obscurité tout comme Il est présent dans la lumière.

Lumière et récipients :

Analogue au concept moderne d’énergie et de matière. L’acte de la création est entretenu par une dynamique où la lumière infinie est compressée dans des états définis d’existence appelés « récipients », qui projettent ensuite la lumière pour créer une multitude d’êtres.

Les dix sefirot :

Rien n’est en dehors de la lumière divine et rien n’en est exempt

Le fossé entre la Lumière Infinie et une création limitée devrait être insurmontable, et pourtant nous sommes là, des projections assurément limitées de cette Lumière Infinie. Tel est le mystère des dix sefirot : comment l’Infini interagit avec les mondes qu’il a engendrés par l’intermédiaire de dix modalités lumineuses. L’ordre des sefirot part du domaine intellectuel, parcourt le champ émotionnel et descend jusqu’au domaine de la « domination », la sphère de l’action effective. Ceci est l’« image divine » selon laquelle l’être humain est créé. Ainsi, en nous connaissant nous-mêmes en tant qu’êtres humains, nous sommes en mesure de découvrir le divin. Et par la compréhension du divin, nous sommes mieux à même de guérir et de nourrir l’être humain.

Le mystère de l’alphabet hébraïque :

En hébreu, il n’y a pas de choses, il n’y a que des mots. Le nom hébraïque de chaque être contient sa force de vie essentielle. La puissance infinie du Créateur est présente en chaque situation et en chaque objet de la création ; rien n’est en dehors de cette lumière et rien n’en est exempt. Les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque expriment les articulations spécifiques de cette force créatrice. Celui qui maîtrise leur mystère détient la clé de la compréhension de la nature de chaque chose.

L’union des opposés :

L’univers entier est intrinsèquement la dynamique de l’union des principes mâle et femelle. L’âme vivifiante de l’univers, la Chekhina, et la Lumière Infinie aspirent à se réunir l’une avec l’autre, de même que l’âme humaine aspire à se réunir avec son origine en D.ieu. L’étude de la Torah et l’accomplissement des mitsvot réalisent ces unions, permettant ainsi à une nouvelle lumière transcendante de pénétrer le cosmos.

Le tikoun :

Le plus grand des Kabbalistes, Rabbi Its’hak Louria, surnommé « le Ari » (le lion), put expliquer de nombreux passages obscurs du Zohar à travers la doctrine du tikoun, qui signifie « réparation ». Inversant le paradigme habituel, le Ari expliqua que le monde fut créé dans un état brisé et que l’être humain y fut placé pour en recueillir les débris et restaurer son intégrité. Le résultat final en est l’union de l’existence finie avec la Lumière Infinie, d’une manière plus profonde encore que l’état qui prévalait à l’origine de la création.