La Paracha de cette semaine traite des lois complexes relatives à la pureté rituelle, toumah et tahara.

La Torah nous dit que « Tout récipient en terre dans lequel une [créature impure] tomberait... sera impur. »

La loi juive fait une distinction intéressante entre différents types d’ustensiles. Si une source d’impureté pénètre l’espace intérieur d’une poterie de terre, quand bien même elle n’entrerait pas en contact avec ses parois, l’ustensile devient impur. En revanche, si elle ne pénètre pas dans l’ustensile, même si elle en touche les parois à l’extérieur, l’ustensile demeure pur.

Avec tous les autres ustensiles, c’est l’inverse : le fait qu’une source d’impureté soit placée dans leur espace intérieur ne les rend pas impurs, alors que le contact de cette impureté les rend impurs.

Pourquoi cela ?

La valeur d’un ustensile en bois ou en métal ne réside pas uniquement dans sa fonction de contenant. Le matériau qui le constitue possède une valeur intrinsèque. En revanche, un ustensile constitué de simple terre n’a de valeur qu’à travers sa fonction de récipient. En conséquence, son statut de pureté rituelle est déterminé par ce qui se passe à l’intérieur de lui. L’extérieur du récipient, en soi, n’a pas de valeur intrinsèque.

Il y a une leçon, simple, mais ô combien belle, qui peut être apprise de ces lois complexes.

La Torah nous enseigne, « D.ieu forma l’homme de la poussière de la terre, et Il insuffla dans ses narines une âme vivante. » Nous autres, humains, sommes des ustensiles en terre ! L’Éthique des Pères nous enseigne : « Ne considère pas le récipient, mais ce qu’il y a dedans. » Ainsi nous devons nous rappeler que notre valeur ne réside pas dans notre aspect physique et matériel, dans notre « extérieur », mais dans notre « contenu » intérieur. Ce qui se rapporte à la personnalité profonde et à l’âme est ce qui détermine une personne, non son aspect superficiel.