Dans la paracha de cette semaine, Aharon et tous les Grands-Prêtres qui lui succéderont sont mis en garde de n’entrer dans le Saint des Saints que le jour de Kippour. Ceci est précédé de la déclaration que cette mise en garde fait suite à la mort des deux fils d’Aharon, Nadav et Avihou, qui étaient entrés dans le Tabernacle et dans le Saint des Saints, « et ils s’approchèrent de D.ieu et moururent ».
La mort consiste en la séparation de l’âme et du corps. Il nous est ainsi signifié, à un niveau plus profond, que la démarche de rechercher la proximité de D.ieu ne peut pas impliquer la séparation du corps et de l’âme.
La proximité de D.ieu ne peut pas impliquer la séparation du corps et de l’âmeSi lorsque nous prions ou que nous nous adonnons à n’importe quelle autre activité sainte nous ressentons de l’exaltation, mais que seule l’âme est du voyage, nous commettons la même sainte erreur que les fils d’Aharon.
En pratique cela veut dire qu’après toute expérience spirituelle, les désirs et les faiblesses de notre corps ne devraient pas demeurer tels quels. Notre vie pratique, quotidienne, se doit d’être plus vertueuse et plus éthique qu’avant que nous nous soyons « approchés de D.ieu ». Si ce n’est pas le cas, alors toute cette expérience est « morte » : elle n’ajoute ni vitalité, ni sainteté au monde dans lequel nous vivons.
Or le propos du judaïsme est précisément de rendre la présence de D.ieu normale dans le contexte de nos cadres de référence ordinaires et quotidiens.
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