La Torah relate que « la fille du pharaon... vit la corbeille parmi les roseaux ; et elle envoya sa servante (amatah) et le prit. »1
Une autre interprétation du verset rend le mot hébraïque amatah par « son bras » plutôt que par « sa servante ». Ainsi le verset se lit : « ...elle envoya son bras et le prit. » Que signifie donc que la fille du Pharaon « envoya son bras » ? Nos Sages expliquent que la corbeille dans laquelle reposait l’enfant était hors de sa portée. Néanmoins, elle tendit son bras vers elle. Un miracle se produisit alors et « son bras s’allongea de plusieurs longueurs » lui permettant de prendre l’enfant et de le sauver du décret de son père.2
Il y a ici une profonde leçon pour chacun d’entre nous. Souvent, nous sommes confrontés à une situation qu’il nous semble impossible de rectifier. Quelqu’un ou quelque chose appelle à notre aide, mais il n’y a rien que nous puissions faire : selon tous les critères naturels, la situation est tout simplement hors de notre atteinte. Alors, nous nous résignons à l’inaction, en nous disant que le peu que nous pouvons faire n’y changera rien.
Mais la fille du Pharaon entendit le cri d’un enfant et tendit son bras. Une distance infranchissable la séparait de la corbeille contenant l’enfant qui pleurait, ce qui rendait son geste irrationnel. Mais parce qu’elle fit tout ce qui était en son pouvoir, parce que sa main ne resta pas inactive alors qu’un être humain avait besoin de son aide, elle accomplit l’impossible. Parce qu’elle étendit son bras, D.ieu étendit sa portée, lui permettant de sauver une vie et d’élever le plus grand des êtres humains que la terre ait jamais porté.
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