Première lecture – Richone

Le système judiciaire en Terre Promise

16:18 Moïse poursuivit : « Lorsque tu entreras dans le pays, il te faudra remplacer ton système judiciaire actuel, organisé selon la division numérique du peuple,1 par une nouvelle hiérarchie composée par de juges locaux et régionaux. Tu nommeras des juges et des officiers dans toutes tes villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne. La tâche des policiers sera de faire respecter décisions des juges, menaçant les gens de coups de bâton et de fouet si besoin est. Tu nommeras des juges et des officiers distincts pour chacune de tes tribus et de tes villes. Si une ville comprend des membres de tribus différentes, on y établira un tribunal distinct pour chaque tribu. Nomme des juges savants et intègres pour t’assurer qu’ils jugeront le peuple en rendant des jugements justes.

19 Dis à chacun de ces juges : “Tu ne détourneras pas la justice. Tu ne montreras pas de partialité envers l’un ou l’autre des plaideurs – pas même pendant que tu recueilles leurs témoignages –, car cela affecterait la capacité de chacun à présenter son cas. Comme il t’a été enseigné,2 tu n’accepteras pas de corruption – même si tu es confiant dans ta capacité de juger équitablement le cas quoi qu’il en soit –, car la corruption aveugle inévitablement les yeux du sage aux fautes de celui qui l’a offerte, et détourne les justes paroles de la Torah, les déformant dans l’esprit du juge.”

20 À l’inverse, les plaideurs n’ont pas à présumer que tous les tribunaux seront équitables. C’est la justice, la justice que tu dois poursuivre, et c’est à toi de rechercher des tribunaux dignes de confiance. La nomination de juges intègres est un acte fondamental, au point de te faire gagner suffisamment de mérite pour que tu puisses vivre et prendre possession du pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.

L’idolâtrie

21 Tu as été enjoint de ne pas adorer des idoles et, qui plus est, de déraciner tous les arbres sacrés que tu trouveras au passage sur la terre d’Israël.3 Ne plante pas non plus pour toi d’arbre déifié comme ceux-là, car l’acte même de planter un tel arbre constitue un délit punissable, que tu l’adores ou non. Ne plante non plus aucun type d’arbre ni ne construis de maison près de l’autel de l’Éternel, ton Dieu, que tu te feras pour toi – autrement dit sur le mont du Temple.

22 Tu ne t’érigeras pas de stèle monolithique, pas même pour y offrir dessus des sacrifices à Dieu. Si Dieu ne protesta pas contre l’utilisation de tels autels-stèles à l’époque des patriarches,4 à présent ils sont devenus quelque chose que l’Éternel, ton Dieu, abhorre parce que les Cananéens s’en sont servi depuis pour leurs rites idolâtres.

Intentions impropres lors des sacrifices

17:1 Il t’a été enjoint de ne pas consommer la chair d’un animal sacrifié si la personne qui l’a abattu a exprimé l’intention que cette chair, qui était sa propriété, soit mangée en dehors des délais prescrits pour ce faire ;5 et que, lorsque tu abats un animal en sacrifice, tu dois le faire avec l’intention qu’il soit consommé dans le délai prescrit.6 En outre, l’abattage d’un animal en sacrifice avec l’intention de le consommer en dehors du délai prescrit est soumis à une interdiction : tu n’abattras pas pour l’Éternel, ton Dieu, un bœuf, un mouton ou une chèvre qui a contracté un défaut par une déclaration impropre de son abatteur, c’est-à-dire parce qu’il aura exprimé son intention de le consommer en dehors du temps prescrit à cet égard, car l’Éternel, ton Dieu, considère cela comme une abomination. En revanche, le sacrifice n’est pas invalidé si l’on se limite à garder une telle intention dans ses pensées, sans l’exprimer.7

2 S’il se trouve en ton sein, dans l’une des villes que l’Éternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme accomplissant l’acte que l’Éternel, ton Dieu, juge mauvais par excellence, la transgression de Son alliance avec toi, par laquelle tu t’es engagé à ne pas servir des idoles ;

3 en allant adorer des déités d’autres peuples et en se prosternant devant elles, ou devant le soleil, la lune, ou tout autre corps céleste, tout ce que je t’ordonne de ne pas adorer ;

4 et le crime t’est rapporté, et toi – en la personne de ton mandataire légal, le tribunal –, tu entends la chose rapportée par des témoins valables, et (toujours par le biais du tribunal) tu t’enquiers minutieusement de l’affaire et voici qu’elle se révèle vraie parce que les preuves fournies par tous les témoins coïncident en ce que cette abomination a été bel et bien commise en Israël, autrement dit parmi le peuple juif ;

5 alors tu amèneras (encore, à travers ton représentant, le tribunal) l’homme ou la femme ayant commis cette mauvaise chose au portail de la ville où l’acte idolâtre a été commis, cet homme ou cette femme, et tu les lapideras avec des pierres comme il sera bientôt décrit, dans l’intention qu’ils meurent de la sorte.

6 L’idolâtre, qui est passible de mort, sera condamné à mort par le tribunal d’après la déposition de deux témoins au moins. Les dépositions des témoins se combinent pour former un seul témoignage, ce pour quoi aucun des témoins ne peut être condamné pour parjure8 à moins qu’ils ne le soient tous, qu’il s’agisse de deux ou trois témoins ou d’un plus grand nombre. L’accusé ne peut être condamné à mort par le témoignage de seulement un témoin.

7 La mort par lapidation sera mise en œuvre comme suit : la main des témoins sera la première à être portée sur le coupable pour le faire mourir : un témoin le poussera d’une hauteur du double de sa taille ; s’il ne meurt pas par l’effet de la chute, le deuxième témoin laissera tomber une lourde pierre sur sa poitrine ; ce sera seulement après que cet acte n’aura pas non plus réussi à le tuer que la main collective de tout le peuple lui jettera des pierres jusqu’à ce qu’il meure.9 Son cadavre sera ensuite pendu à un poteau pendant une courte durée, redescendu avant la tombée de la nuit, puis enterré.10 Ainsi devras-tu, Israël, éliminer ce mal de l’idolâtrie de ton sein.

La hiérarchie judiciaire

8 Si la solution à une affaire en jugement qui t’est soumise en tant que juge t’échappe – par exemple, si un certain écoulement de sang est de ceux qui rendraient une femme rituellement impure, ou s’il s’agit du sang qui ne le ferait pas ; si un cas juridique en particulier est un cas où l’accusé est coupable ou bien il s’agit d’un cas où il est innocent ; ou si une certaine plaie est de celles qui rendent la personne rituellement impure ou c’est une plaie ne le faisant pas – et pour cette raison de telles questions deviennent des sujets de controverse dans une de tes villes parce que les juges ne parviennent pas à s’accorder sur le verdict, tu te lèveras et monteras vers l’endroit que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi comme l’emplacement de Son Temple, car cet endroit sera également le siège du Sanhédrin, la cour suprême de justice.11

9 Tu t’approcheras du Sanhédrin, qui devrait idéalement inclure des prêtres lévites qualifiés pour y siéger,12 et qui sera dirigé par le juge en chef alors en fonction – dont tu accepteras l’autorité même s’il n’égale pas les juges qui l’ont précédé – et t’enquerras auprès d’eux. Ils t’indiqueront la solution à la question en jugement.

10 Tu agiras conformément à la parole qu’ils auront prononcée pour toi depuis leur siège, à l’endroit que l’Éternel aura choisi comme le site du Temple. Tu veilleras à agir conformément à tout ce qu’ils t’enseigneront.

11 C’est selon la doctrine qu’ils t’enseigneront et les statuts qu’ils prononceront que tu procéderas. Ne te détourne ni à droite ni à gauche de ce qu’ils te diront ; même s’ils rendent un jugement manifestement erroné, Dieu exige que tu suives leurs prescriptions.13

12 Quiconque agira en tant que juge avec malveillance – dans ce cas, en n’obéissant pas au prêtre qui se tient là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou au juge supérieur –, cette personne sera traduite en justice et mise à mort par le tribunal, et tu élimineras ainsi ce mal d’Israël, c’est-à-dire du peuple juif.

13 Reporte l’exécution du juge coupable jusqu’à la prochaine fête de pèlerinage afin que le peuple entier, qui sera alors présent, puisse écouter ce qui s’est passé et craindre ainsi d’encourir la même culpabilité ; aussi, ils ne penseront plus à agir malveillamment de la sorte, si jamais ils en entretenaient la pensée.

Deuxième lecture – Cheni

La nomination d’un roi

14 Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, en auras pris possession et t’y seras établi, et que tu auras dit en tant que peuple : “Je nommerai sur moi un roi, comme tous les peuples qui m’entourent”,

15 tu auras certes le droit de te nommer un roi, mais ce sera celui que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi. Ce sera de parmi tes frères (juifs) que tu nommeras un roi ; tu ne nommeras pas sur toi un étranger – quelqu’un qui ne soit pas ton frère juif –, car, comme on le verra bientôt,14 ton roi est soumis à la totalité des lois de la Torah, pas seulement à celles applicables aux non-Juifs.15

16 Les restrictions que le roi doit seulement respecter, après sa désignation, au-delà de celles s’appliquant à tous les Juifs, exigent premièrement qu’il ne doive pas acquérir plus de chevaux que ceux requis pour son nombre limité de chars, de telle sorte qu’il ne ramène personne du peuple en Égypte en vue d’obtenir ces nombreux chevaux, car l’Éternel vous a dit : “Vous ne reviendrez jamais sur ce chemin.”16

17 Deuxièmement, il ne prendra pas pour lui plus de dix-huit femmes afin que son cœur ne soit pas distrait par des devoirs conjugaux démesurés, ce qui éroderait sa capacité à remplir ses devoirs de roi. Troisièmement, il n’acquerra pour lui plus d’argent et d’or qu’il ne lui en faut pour financer son armée.

18 Si le roi agit conformément à ces restrictions, Dieu garantira qu’il siégera sur son trône royal en sécurité, et les jours de son règne se prolongeront. Le roi doit également observer le commandement supplémentaire suivant, qui ne s’applique qu’à lui : il écrira pour lui deux copies de cette Torah sur un rouleau – l’une, pour la garder dans ses archives, et l’autre, pour la porter avec lui où qu’il aille – en la recopiant du rouleau de Torah qui est sous la garde des prêtres lévites.

19 La Torah demeurera matériellement avec lui en tout temps, et il y lira tous les jours de sa vie pour apprendre ainsi à vénérer l’Éternel, son Dieu, à garder toutes les paroles de cette Torah et ces décrets pour savoir comment les mettre en œuvre comme il se doit,

20 pour que son cœur ne devienne pas hautain vis-à-vis de ses frères et qu’il ne dévie ni à droite ni à gauche, pas même du commandement mineur en apparence que lui aurait communiqué un prophète. Il doit satisfaire toutes ces exigences afin qu’il puisse prolonger la durée de son règne sur son royaume, lui et ses fils, au sein d’Israël. Si son fils est qualifié pour cela, il est préférable que ce soit lui qui hérite de la royauté le moment venu plutôt que de donner le trône à quelqu’un d’autre.

Troisième lecture – Chelichi

Les prérogatives des prêtres

18:1 Comme il vous a été dit,17 la tribu de Lévi s’est vu accorder une partie du produit du pays, et les prêtres, une partie de certains sacrifices en sus ; ceci, dans le but de les soulager du fardeau de se procurer la subsistance et leur permettre de se consacrer au service du Temple (ou, tant que le Temple ne sera pas érigé, au service du Tabernacle – ce qui vaut pour toutes les références au Temple) pour le bien du peuple entier. Les prérogatives suivantes reviennent à l’ensemble de la tribu : les prêtres lévitestout prêtre, qu’il soit apte à servir dans le Temple ou qu’il y soit inapte en raison d’un défaut physique –,18 conjointement avec le reste de la tribu de Lévi,19 n’aura aucune part dans le butin de guerre ni aucun héritage foncier avec le reste d’Israël.20 En revanche, les prêtres consommeront leurs portions désignées des offrandes de feu de l’Éternel, c’est-à-dire les sacrifices offerts dans le Temple, et la tribu de Lévi dans son ensemble consommera Son héritage, soit les portions qui lui seront dévolues des produits du peuple.

2 La tribu de Lévi n’aura pas d’héritage foncier parmi ses frères non-prêtres. Car c’est l’Éternel Lui-même qui est l’héritage du prêtre ou du Lévite, et le prêtre (ou le Lévite) doit en conséquence se consacrer exclusivement à Son service, comme Il l’a dit à son sujet.21

3 Outre les privilèges dont on vous a fait part auparavant, voici ce à quoi les prêtres auront droit de la part du reste du peuple : de ceux qui abattent n’importe quel animal domestique pour sa consommation personnelle,22 qu’il s’agisse d’un bœuf (ou autre type de gros bétail), ou d’un mouton ou bouc, l’abatteur donnera au prêtre la section de la jambe avant droite allant du genou à l’épaule, les joues avec la langue et l’estomac.23

4 Comme il t’a été dit,24 tu donneras au prêtre les prémices de tes récoltes annuelles de blé, de vin et d’huile d’olive (terouma). Tu lui remettras de même les prémices de la toison de tes moutons chaque année lorsque tu les tondras.

5 Car c’est lui que l’Éternel, ton Dieu, a choisi parmi toutes tes tribus pour se tenir debout (les rites sacrificiels étant accomplis debout) et servir, lui et ses fils, au nom de l’Éternel pour toujours.

Quatrième lecture – Revii

Le groupe des prêtres

6 Si un prêtre lévite souhaite venir de l’une de tes villes de tout Israël où il demeure pour offrir son propre sacrifice – qu’il soit volontaire ou obligatoire – dans le Temple, il pourra venir chaque fois que son âme le désire au lieu que l’Éternel aura choisi comme l’emplacement du Temple,

7 et il pourra servir au Nom de l’Éternel, son Dieu, comme tous ses frères lévites – les prêtres – qui se tiennent là devant l’Éternel, même s’il ne s’y rend pas au temps établi pour son groupe. En outre, durant les trois fêtes de pèlerinage (et pendant les six jours qui suivent Chavouot), les prêtres ont tous le droit d’offrir des sacrifices associés à ces fêtes, et pas seulement ceux appartenant au groupe qui exerce à ce moment le service du Temple.

8 Pendant les fêtes de pèlerinage, tous les prêtres mangeront des portions égales des offrandes de faute communautaire établies pour ces occasions.25 Ils participeront ainsi à parts égales à tous les sacrifices communautaires offerts lors des fêtes de pèlerinage hormis ceux qui ne sont pas associés aux fêtes (comme c’est le cas des offrandes quotidiennes et celles de Chabbat), qui ont été “vendus” entre eux par les chefs de chaque division.26

La divination

9 Comme je te l’ai dit,27 quand tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, n’apprends pas les abominations de ces pays dans l’intention d’agir de même. Mais tu dois réfléchir à leurs rites idolâtres afin de garder en mémoire à quel point ces rites sont dépravés, et enseigner à tes enfants à ne pas imiter ces pratiques.

10 Notamment, qu’il ne se trouve personne chez toi qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu – la pratique centrale du culte de Moloch –,28 et que personne non plus n’aille prendre conseil auprès de l’un des personnages suivants : celui qui pratique la divination, un astrologue,29 un illusionniste, un interprète de présages,30 un sorcier,31

11 un devin par des serpents ou des scorpions, un devin de ceux qui évoquent l’esprit d’une personne morte en la faisant parler par son aisselle,32 un devin qui parle en plaçant dans sa bouche l’os d’un animal appelé yadoua,33 ou un devin qui communique avec les morts en évoquant leur esprit et en le faisant parler par le biais de son organe de reproduction ou d’un crâne.

12 Quand bien même ces méthodes de divination pourraient être efficaces,34 tu dois toujours t’abstenir de recourir à elles, car quiconque fait l’une de ces choses devient lui-même une abomination pour l’Éternel, et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, expulse de devant toi les occupants actuels de la terre d’Israël, qui les pratiquent.

13 Au lieu de t’employer de manière obsessionnelle à deviner l’avenir, reste de tout ton cœur avec l’Éternel, ton Dieu : fais-Lui confiance et accepte Sa providence. Ainsi, tu ne t’inquiéteras pas de l’avenir et ne ressentiras aucun besoin de le prédire. Si tu agis de cette façon, Dieu te gardera sur Sa terre, contrairement à ce qu’il fera aux peuples païens, qu’Il expulsera à cause des abominations qu’ils pratiquent.35

Cinquième lecture – ‘Hamichi

Les ourim et toumim ; la divination

14 Néanmoins, une fois que tu auras accepté de tout ton cœur la providence de Dieu, et qu’en conséquence tu te sentiras libre de toute angoisse à propos de l’avenir, tu pourrais vouloir chercher à découvrir ce que l’avenir te réserve. Mais alors que36 ces peuples que tu es en train de déposséder obéissent aux astrologues, aux illusionnistes et aux devins, en ce qui te concerne, l’Éternel, ton Dieu, ne t’a pas abandonné à ces méthodes de prédire l’avenir.

15 Pour te permettre d’obtenir Son conseil, l’Éternel, ton Dieu, t’a donné non pas37 des pratiquants de la divination au moyen d’outils mais les ourim et toumim, par lesquels Il transmettra Sa volonté à ton roi concernant les questions d’importance pour le pays ;38 et non pas des astrologues et des illusionnistes, mais Il te désignera un prophète issu de ton sein, de parmi tes frères, comme je le suis. Tu devras lui obéir, car les prophètes de chaque génération seront tes intermédiaires avec Dieu à ma place.

16 Cette disposition sera en accord avec tout ce que tu as demandé à l’Éternel, ton Dieu, au mont Horeb (le mont Sinaï) le jour du rassemblement du peuple entier pour recevoir la Torah, me disant à l’unisson, comme un seul homme : “Même si j’ai vu que, par l’aide surnaturelle de Dieu, il est possible d’entendre Sa voix de manière directe et rester en vie, je préfère recevoir la Torah dans le contexte de mon existence naturelle. Aussi, je préfère ne plus entendre la voix de l’Éternel, mon Dieu, de manière directe et ne plus voir ce grand feu, et ainsi je ne mourrai pas par l’effet de l’intensité de la révélation. Je préfère plutôt que tu communiques tout seul avec Dieu de manière directe et me transmettes ensuite Ses paroles.39

17 Et l’Éternel m’a dit :40 “Ce qu’ils ont dit est bien.

18 Je continuerai à communiquer avec eux par ton intermédiaire tant que tu seras vivant, et après ta mort, J’établirai pour eux un prophète de parmi leurs frères comme toi. Je mettrai Mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que Je lui ordonnerai de leur dire.

19 À celui qui n’obéira pas à Mes paroles qu’il prononcera en Mon Nom, Je lui en demanderai compte et il paiera de sa vie, châtiment que J’exécuterai Moi-même.

20 Mais quant au prophète qui dirait intentionnellement en Mon Nom une chose que Je ne lui aurai pas enjoint de dire – soit que Je ne l’avais nullement prononcée ou que J’avais enjoint à un autre prophète de le faire – ou qui parlera au nom de déités d’autres peuples (même s’il dit la vérité), un tel prophète sera traduit en justice et, s’il est trouvé coupable, mourra par étranglement.”

Les faux prophètes

21 Et si tu te demandes : “Comment saurons-nous que la parole que dit le prophète est une parole que l’Éternel n’a pas dite ?”,

22 la réponse est : si le prophète parle au nom de l’Éternel, prophétisant quelque chose de bon et que la chose n’a pas lieu et ne survient pas, tu sauras que c’est une chose que l’Éternel n’a pas dite. Le prophète l’a dit perfidement. Aussi, ne le crains pas, autrement dit n’aie pas peur de te rendre responsable de sa mort en l’incriminant.

Les villes de refuge

19:1 Comme tu le sais, Dieu nous a ordonné de désigner six villes de refuge en Terre Promise. La finalité de ces villes est de protéger les meurtriers involontaires contre les parents de leurs victimes, qui ont le droit de les tuer au cas où ils les rencontreraient en dehors de ces villes.41 J’ai déjà désigné trois de ces villes dans les territoires que j’ai attribués aux tribus de Ruben et de Gad et à la moitié de la tribu de Manassé.42 Lorsque tu seras entré en Canaan et que l’Éternel, ton Dieu, aura retranché les peuples dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le territoire, et que tu les auras dépossédés et habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons,

2 tu te réserveras trois villes de refuge supplémentaires au sein de ton pays, celui que l’Éternel, ton Dieu, te donne en possession.

3 Prépare pour toi le chemin vers ces villes en affichant à chaque carrefour des panneaux indicateurs de la route qui y conduit. Divise la longueur de ta terre, celle que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, de sorte que les trois villes se situent à une distance égale entre elles et par rapport à la frontière, afin qu’il soit aisé pour tout meurtrier involontaire de s’enfuir vers l’une d’elles.

4 Ce qui suit concerne le cas dans lequel le meurtrier involontaire peut s’enfuir là-bas et avoir ainsi la vie sauve : quiconque frappe son prochain à mort par inadvertance, ne l’ayant pas haï dans le passé,

5 comme lorsque quelqu’un se rend avec son compagnon dans la forêt pour abattre du bois, et sa main brandit la hache pour couper l’arbre, et soit le fer vole hors de la poignée ou, en fendant l’arbre, le coup de la hache projette un morceau de bois et il atteint son prochain, qui en meurt, il fuira vers l’une de ces villes et vivra.

6 Dieu vous ordonne de faire tout cela – de désigner plusieurs villes de refuge et les rendre suffisamment accessibles – car autrement le vengeur du sang pourrait poursuivre le meurtrier alors que son cœur est enflammé, et le rattrapera parce que le chemin à la ville de refuge est trop long, et frappera le meurtrier à mort alors qu’il ne méritait pas la mort, car il n’avait pas haï sa victime auparavant et prémédité le meurtre. 7 Pour cette raison, je te prescris ceci, disant : “Ce sont trois villes que tu te désigneras.”

Les futures villes de refuge

8 Dans le futur, lorsque l’Éternel, ton Dieu, étendra ta frontière comme Il l’a juré à tes ancêtres,43 et te donnera tout le territoire des Kenites (Ammon), des Kenizites (Moab) et des Kadmonites (Edom), qu’Il a dit qu’Il donnerait à tes ancêtres44

9 (à condition que tu gardes totalement ce commandement en étudiant la manière de la pratiquer comme il se doit, ce qui te permettra de bien l’accomplir – le commandement que je te t’impose en ce jour : d’aimer l’Éternel, ton Dieu,45 et de marcher dans Ses voies pour toujours),46 tu ajouteras pour toi trois villes supplémentaires dans ces territoires à ces trois situées à Canaan,

10 afin que le sang innocent du meurtrier involontaire ne soit pas répandu par le vengeur de la victime au milieu de ton pays, que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, ce qui te rendrait coupable collectivement pour avoir versé ce sang.

11 Mais si un homme hait son prochain et, mû par cette haine, lui tend un piège et le frappe à mort intentionnellement, et s’enfuit dans l’une de ces villes,

12 les anciens de sa ville dépêcheront des émissaires, et ces derniers le feront sortir de là et le livreront entre les mains du vengeur du sang afin qu’il meure.

13 Que ton œil n’ait pas pitié de lui à la pensée qu’un autre Juif mourra en plus de celui qui vient de périr. Car c’est ainsi que tu élimineras l’injustice causée par l’effusion du sang d’un homme innocent tué en Israël, et ce sera bien pour toi.

Sixième lecture – Chichi

Le vol

14 Ne déplace pas la borne de ton prochain que tes prédécesseurs ont établi comme des limites dans son territoire afin d’augmenter la taille du tien, car ce serait un vol. Il t’a déjà été enjoint de ne pas commettre de vol au sens général ;47 aussi, cette interdiction te rend doublement passible de punition. Toutefois, cette double injonction est seulement valable dans l’héritage foncier que tu hériteras dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en possession. En dehors de la Terre Promise, un comportement de cet ordre n’entraîne pas de double sanction.

Le témoignage et le parjure

15 Il t’a été enseigné que, dans les cas de peine capitale, il est besoin de deux témoins au moins pour établir la culpabilité.48 La même règle s’applique à la plupart des transgressions non passibles de peine capitale : un unique témoin ne pourra pas se dresser contre une personne accusée d’un crime et l’impliquer dans n’importe quelle iniquité ou n’importe quel délit à propos de quelque faute qu’elle aura commise. Au contraire, la question de l’innocence ou de la culpabilité d’une personne doit être confirmée par la déposition d’au moins deux témoins. Il t’a été enseigné de même, au sujet de la peine capitale,49 qu’aucun des témoins ne peut être déclaré coupable de parjure à moins que ce jugement ne puisse porter sur eux tous, peu importe si l’accusé a été inculpé par la déposition de deux témoins ou par la déposition de trois témoins ou davantage. Cette même règle s’applique généralement aux cas ne relevant pas de la peine de mort.

16 Si deux50 témoins corrompus se sont dressés contre quelqu’un pour porter un témoignage sans fondement contre lui, et le prévenu a été condamné en vertu de ce témoignage sans avoir encore été puni pour son méfait allégué,51 et deux autres témoins attestent ensuite de l’impossibilité pour les deux premiers d’avoir témoigné de ce méfait,

17 les deux témoins d’origine se tiendront eux-mêmes en procès. (Lorsque les témoins présentent leurs dépositions ou que les deux plaideurs entre lesquels la controverse existe exposent leurs arguments, ils doivent se tenir debout. Ils doivent en outre se considérer comme s’ils se tenaient devant l’Éternel quand ils se tiennent devant les prêtres52 et les juges, et agir en conséquence, et – comme il t’a été enseigné –53 accepter l’autorité des prêtres et des juges qui seront en fonction à ce moment-là même s’ils n’égalent pas les prêtres et les juges qui les ont précédés.)

La sanction du parjure

18 Les juges mèneront une enquête approfondie sur l’affaire et, s’il est clairement établi que les témoins sont de faux témoins, puisqu’ils ont témoigné faussement contre leur frère,

19 alors tu leur feras ce qu’ils avaient l’intention de faire à leur frère ; ainsi, tu feras disparaître ce mal du milieu de toi.

20 Tu annonceras publiquement la sentence contre ces faux témoins, de sorte que ceux qui restent – tous les autres témoins potentiels –54 écouteront et craindront, et ils ne continueront plus à commettre une telle mauvaise chose en ton sein.

21 Que ton œil n’ait pas pitié face aux faux témoins ; au contraire, tu leur imposeras le même châtiment qu’aurait reçu l’accusé s’il avait été déclaré coupable : les témoins parjures paieront de leur vie pour avoir causé que l’accusé soit condamné à perdre sa vie ; ils paieront à l’accusé l’intégralité de l’indemnité financière pour la perte d’un œil s’il avait été condamné à payer une indemnité financière pour la perte d’un œil, ainsi que, de même, l’indemnité financière d’une dent pour une dent, d’une main pour une main et d’une jambe pour une jambe. Dans ces derniers cas, les faux témoins paieront au prévenu la différence entre le prix que la prétendue victime aurait obtenu sur le marché aux esclaves avant et après avoir subi le dommage que le prévenu avait été accusé de lui avoir infligé.55

Les préparatifs pour la guerre

20:1 Comme tu le sais, quand tu entreras en terre d’Israël, tu devras livrer bataille contre ses occupants actuels, soit pour les anéantir56 soit pour les expulser du pays.57 S’il arrive, à un moment donné dans le futur, que tu juges nécessaire d’élargir les frontières de la Terre Promise,58 il te sera permis, après avoir consulté Dieu par l’intermédiaire de Ses prophètes ou des ourim et toumim,59 de mener une guerre facultative contre tes voisins. Dans les deux cas, lorsque tu sortiras à la guerre, qu’il s’agisse d’une guerre nécessaire ou facultative,60 n’oublie à aucun moment que, puisque tu lutteras contre tes ennemis, des peuples qui ne feront pas preuve de pitié si tu viens à tomber dans leurs mains, tu devras agir pareillement, sans les prendre en pitié. De plus, tu dois avoir confiance que Dieu t’aidera dans ton affrontement avec eux : lorsque61 tu verras les armées ennemies, vois-les comme Dieu le fait, aussi faciles à vaincre qu’un seul cheval et un seul char. Et, bien que le peuple dans l’armée ennemie puisse te paraître plus nombreux que toi, aux yeux de Dieu il n’est aucunement effrayant. Aussi, ne les crains pas, car l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir d’Égypte, est avec toi. Le fait que tu sois résolument en quête de justice, comme en témoigne ta détermination à punir les faux témoins dans les cas décrits auparavant, t’assure l’aide de Dieu dans le combat.

2 Cependant, vous devez d’abord vous assurer que tous ceux qui doivent être exemptés du service militaire soient libérés de la conscription ou n’aient pas été enrôlés. Premièrement, quiconque est privé d’un membre ou d’un organe en est exempté.62 Deuxièmement, tous ceux qui ne seront peut-être pas capables de s’armer de courage dans la bataille ont l’interdiction de combattre. Par conséquent, lorsque vous (ceux d’entre vous qui ont été enrôlés au service militaire) serez sur le point de traverser la frontière du territoire sous votre contrôle et approcherez du champ de bataille, le prêtre qui a été désigné et oint pour s’adresser aux soldats s’avancera et parlera au peuple. Il fera son discours en hébreu.

3 Il leur dira ce qui suit : “Même si vous ne possédez aucun mérite collectif autre que celui que vous avez acquis en récitant ‘Écoute, Israël !’ – le Chema – deux fois par jour, Dieu vous aidera encore. Vous approchez en ce jour de la bataille contre vos ennemis. S’ils vous capturent, ils ne feront pas preuve de miséricorde à votre égard. Aussi, prenez votre courage à deux mains pour la bataille. Que vos cœurs ne faiblissent pas à l’écoute du hennissement de leurs chevaux et du piétinement de leurs sabots ! Soyez sans crainte face aux claquements de leurs boucliers ! Ne vous morfondez pas par le son de leurs trompettes ! Et ne soyez pas terrorisés par eux lorsque vous entendrez leurs cris !

4 Car ils comptent uniquement sur les exploits qu’un homme saurait atteindre, tandis que vous avez la protection de l’Éternel, votre Dieu ; c’est Lui qui vous accompagne, comme en témoigne la présence continue de l’Arche de l’Alliance au milieu de vos campements et de vos troupes à pied. Vous pouvez donc compter sur Lui pour qu’Il lutte pour vous contre vos ennemis et vous sauve d’eux.”

Les exemptions du service militaire

5 Le prêtre dira alors ce qui suit à mi-voix, et les officiers parleront ensuite au peuple, disant à haute voix ce que le prêtre vient d’énoncer : “Quelqu’un a-t-il construit une nouvelle maison mais ne l’a pas encore inaugurée en commençant à y vivre ? Si c’est le cas, qu’il s’en aille et retourne dans sa maison, car il se pourrait qu’il meure dans la bataille et qu’un autre homme l’inaugure.” L’inquiétude du soldat face à cette éventualité l’empêcherait de rassembler toutes ses forces lors du combat.

6 Le prêtre – encore à voix basse, suivi par les officiers répétant à haute voix – reprendra : “Quelqu’un a-t-il planté une vigne mais n’a pas encore racheté le fruit de sa quatrième année,63 afin de manger de ses grappes pour la première fois ? Si c’est le cas, qu’il s’en aille et retourne dans sa maison, car il se pourrait qu’il meure dans la bataille et qu’un autre homme ne la rachète.” Ici également, l’inquiétude du soldat vis-à-vis de cette possibilité l’empêcherait de rassembler tout son courage au combat.

7 Le prêtre – toujours à mi-voix, suivi par les officiers répétant à haute voix – continuera ainsi : “Quelqu’un s’est-il fiancé à une femme mais ne l’a pas encore prise pour épouse ? Si c’est le cas, il doit s’en aller et retourner dans sa maison, car il se pourrait qu’il meure dans la bataille et qu’un autre homme la prenne à sa place.” Une fois de plus, l’inquiétude du soldat face à cette possibilité l’empêcherait de rassembler tout son courage au combat.

8 Le prêtre ayant conclu son discours, les officiers ajouteront à ses paroles ce qui suit, parleront au peuple et diront : “Quel est l’homme qui a peur et est faible de cœur au point de redouter de combattre ? S’il en est ainsi, il doit s’en aller et retourner dans sa maison, afin de ne pas faire fondre le cœur de ses frères comme son cœur a fondu.” La crainte est la raison la plus déterminante de l’exemption du service militaire, car sa contagion pourrait anéantir l’armée dans son ensemble ; pour cela, elle aurait dû être annoncée en premier. Cependant, elle est annoncée en dernier afin d’inclure ceux dont la peur frappe à la dernière minute, juste avant de se lancer dans la bataille.

9 Les officiers ayant terminé de s’adresser au peuple, ils désigneront des chefs au-dessus des légions pour qu’ils se tiennent à la tête et à l’arrière-garde du peuple. Ces chefs auront la tâche de dissuader les déserteurs, les encourageant à rester par ces paroles : “Retournez à la bataille et ne fuyez pas, car la fuite mènera à la défaite !”, ou bien en les menaçant de leur couper les jambes le cas échéant.

Septième lecture – Chevii

10 Si, au cours d’une guerre facultative,64 tu t’approches d’une ville pour l’attaquer, en premier lieu tu lui proposeras la paix selon les termes suivants :

11 si elle te répond dans le sens de la paix et t’ouvre ses portes, il est entendu que tous les habitants qui s’y trouvent te devront tribut et te serviront ; il ne leur sera pas permis d’accepter seulement une de ces conditions. Même si se trouvent parmi eux des membres des sept peuples que l’on t’a ordonné d’exterminer,65 dans ce cas tu peux les épargner et ils deviendront tes serviteurs.66

Le siège

12 Si la ville ne fait pas la paix avec toi à ces conditions, tu peux être assuré qu’elle finira par faire la guerre contre toi dans le cas où tu manquerais à la conquérir. Aussi, tu devras l’assiéger et, si besoin est, affamer les habitants, les faire souffrir de soif, et les anéantir en répandant parmi eux des maladies mortelles jusqu’à ce qu’ils capitulent.

13 Si tu proposes la paix à cette ville et que tu l’assièges si elle refuse, l’Éternel, ton Dieu, la livrera dans ta main, et tu tueras alors par l’épée tous ses hommes adultes.

14 Mais les femmes, les enfants, le bétail et tout ce qui est dans la ville – tout son butin –, tu les prendras pour toi, et tu mangeras le butin de tes ennemis que l’Éternel, ton Dieu, t’aura livré.

15 Tu agiras de même avec toutes les villes qui sont très loin de toi, autrement dit hors de tes frontières, lesquelles ne font pas partie des villes de ces sept peuples occupant à présent la Terre Promise.

16 C’est seulement à propos des villes de ces sept peuples occupant la Terre Promise que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage que tu ne permettras à aucune âme y résidant de vivre après que tu en auras fait le siège.67

Les captifs des sept peuples

17 Au contraire, tu les détruiras totalement – les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Périzéens, les Hévéens, les Jébuséens et les Guirgachéens –, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné ;68

18 afin qu’ils ne vous enseignent pas à faire toutes les abominations qu’ils ont accomplies pour leurs déités, ce par quoi vous fauteriez contre l’Éternel, votre Dieu. Cependant, si les membres de ces peuples abandonnent leurs pratiques idolâtres et se convertissent au judaïsme, il t’est permis de les épargner et de les accepter. Cependant, avant d’imposer le siège sur les habitants, tu peux leur proposer la paix – comme je l’ai fait à Si’hon –69 bien que tu n’y sois pas obligé, contrairement à ce qui t’est demandé lors d’une guerre facultative.70

19 Pour revenir aux lois traitant du siège d’une ville située hors de la Terre Promise : si71 tu assièges une telle ville, tu en commenceras le siège plus de deux jours avant le Chabbat, et réitéreras ton offre de paix à plusieurs reprises au cours de cette période avant de t’engager à faire la guerre contre elle pour la capturer. Tu ne dois pas détruire ses arbres fruitiers en brandissant une hache contre eux, car, étant donné que tu pourrais te nourrir d’eux, tu ne les abattras pas. L’arbre des champs est-il un homme pouvant entrer dans la ville assiégée et fuir loin de toi ? Puisqu’il ne l’est pas, tu n’as pas à le punir.

20 L’arbre dont tu sais qu’il n’est pas un arbre fruitier, tu pourras l’abattre et le couper, en employant le bois pour construire une défense contre la ville qui mène la guerre contre toi ; ceci afin de maintenir la ville assiégée jusqu’à sa soumission.

Le meurtre non résolu

21:1 Comme il t’a été enseigné,72 dans le cas d’un meurtre intentionnel vu par des témoins, l’exécution du meurtrier rachète cette culpabilité ; s’il s’agit d’un meurtre involontaire vu par des témoins, c’est l’exil du meurtrier vers une ville de refuge (ou son exécution aux mains du vengeur du sang) qui opère le rachat. Reste maintenant à expliquer comment racheter la culpabilité de l’effusion de sang dans le cas d’un meurtre non résolu. Si l’on trouve un cadavre gisant dans le champ quelque part dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en possession, et l’on ne sait pas qui l’a frappé,

2 tes anciens et tes juges, autrement dit le Sanhédrin, sortiront pour se rendre là où se trouve le cadavre et mesureront la distance de ce point aux villes situées autour du cadavre afin de déterminer quelle est la ville la plus proche. Cette ville assumera dans son ensemble la responsabilité de racheter la culpabilité causée par le meurtre,73 comme suit :

La génisse du rachat

3 de la ville la plus proche du cadavre, les anciens de cette ville – son tribunal – prendront une génisse qui n’a jamais été employée pour le travail, qui n’a jamais tiré de charge à l’aide d’un joug,

4 et les anciens de cette ville feront descendre cette génisse dans une vallée vierge qui n’a jamais été labourée ou semée, et là, dans la vallée, ils briseront la nuque de cette génisse à l’aide d’une hachette.74 La mort de cette génisse – trop jeune pour avoir engendré de descendance, et tuée dans un endroit n’ayant jamais produit de culture et par le biais d’une procédure la disqualifiant pour la consommation des Juifs –75 rachètera la mort de l’individu, dont la vie a été fauchée avant qu’il ne parvienne à réaliser tout son potentiel.76

5 Les prêtres lévites de cette ville s’approcheront également de la génisse décapitée, car l’Éternel, ton Dieu, les a choisis pour qu’ils Le servent et bénissent le peuple au Nom de l’Éternel, et par la parole de leur bouche, toute controverse et toute plaie de la peau seront jugées.77

6 Tous les anciens de cette ville qui ont été proches du cadavre se laveront les mains au-dessus de la génisse décapitée dans la vallée,

MAFTIR

7 déclareront leur innocence et diront : “Nos mains n’ont pas versé indirectement ce sang en permettant à cette personne de sortir de notre ville sans une escorte appropriée, car nos yeux ne l’ont pas vue partir.”

8 Les prêtres s’adresseront alors à Dieu, disant : “Accorde le rachat à Ton peuple, Israël, que Tu as racheté, Éternel, et ne fais pas retomber la culpabilité de ce sang innocent sur Ton peuple, Israël.” C’est ainsi que la culpabilité du sang sera rachetée pour eux.

9 Cependant, si par la suite le meurtrier est découvert, tu devras encore éradiquer la culpabilité du sang innocent de chez toi en le condamnant à mort et en exécutant la sentence, car tu dois faire ce qui est juste aux yeux de l’Éternel. »