Première lecture – Richone

Les lois de la sainteté

19:1 L’Éternel parla à Moïse, disant :

2 « D’habitude, lorsque tu transmets au peuple Mes enseignements, leur participation à ces leçons est facultative, et il est certain qu’ils n’y viennent pas tous. Or les passages suivants de la Torah revêtent une importance telle que, lorsque tu les communiqueras, leur présence sera obligatoire.1 Aussi, à l’occasion de cette leçon tu parleras à toute la communauté des enfants d’Israël. Ouvre la leçon en leur disant : “Vous devrez être saints, car Moi, l’Éternel, votre D.ieu, Je suis saint, et la sainteté s’acquiert principalement en s’éloignant des relations interdites – comme celles qui ont été recensées plus haut – 2 en plus de suivre les ordres que Je vais donner.

3 Il vous a été enseigné que vous devez honorer vos parents,3 ce qui signifie qu’il vous faudra leur procurer nourriture et habillement, ainsi que votre assistance, en cas de besoin. En plus de les honorer, chacun respectera sa mère et son père, ce qui signifie qu’il ne vous est pas permis de vous asseoir à leur place, de parler quand c’est à eux de le faire ou de les contredire explicitement. Mais vous êtes dispensés du devoir d’honorer vos parents chaque fois que cela entrerait en conflit avec votre obligation de M’obéir. Par exemple, si un de vos parents vous dit de profaner le Chabbat, vous ne devez pas lui obéir. Par contre, vous observerez mes Chabbat, car Moi, l’Éternel, Je suis votre D.ieu à vous et à votre parent – et aussi bien lui que vous, vous devez obéir à Ma volonté.4

4 On vous a enseigné qu’il vous est interdit d’adorer des idoles.5 En fait, vous ne tournerez pas même vos pensées vers l’adoration d’idoles, réfléchissant à des moyens de les vénérer – quand bien même vous seriez conscients qu’elles sont sans vie, et leur culte, stérile –, pour que vous n’en veniez à y croire et à faire ainsi d’elles des divinités de métal pour vous. Il vous est interdit de fabriquer des idoles pour d’autres personnes, même si vous ne les adorez pas ; pas plus que, comme il vous a été enseigné, de posséder des idoles faites par d’autres gens, non fabriquées par vous-mêmes. Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui – soyez-en certains – vous récompensera d’observer ce commandement et vous punira de l’enfreindre.

5 On vous a enseigné que les offrandes de paix doivent être consommées dans les deux jours suivant leur abattage6 et, en outre, que, lorsque vous abattrez une offrande de paix pour l’Éternel, vous l’abattrez avec l’intention qu’elle soit agréée par Moi en la consommant dans la période que J’ai établie pour elle :

6 elle sera mangée le jour où vous l’abattrez, et, s’il en reste de la chair, le lendemain ;7 de même, ce qui en serait resté jusqu’au troisième jour ne sera pas mangé, mais consumé par le feu.8 Si vous exprimez9 au cours de l’abattage votre intention de la consommer au-delà de cette période, le sacrifice deviendra nul et sans effet.

7 Si non seulement on abat le sacrifice avec l’intention de le consommer le troisième jour, mais qu’en outre on l’abat avec l’intention de le manger ailleurs qu’à l’endroit indiqué pour ce faire, ceci est abominable et ne sera pas agréé et considéré comme valable.

8 En revanche, celui qui mangerait la chair d’un animal ayant été abattu avec l’intention adéquate mais apporté sur l’autel au-delà du temps prescrit portera sa faute, car il aura profané ce qui est saint pour l’Éternel. Ainsi donc, cette personne sera retranchée de son peuple, c’est-à-dire qu’elle mourra avant son heure et sans laisser d’enfant.10

9 Lorsque vous récolterez la moisson de votre terre, ne récolte pas tout, ne va pas jusqu’au dernier recoin de ton champ, celui que tu es en train de moissonner ; laissez-en un peu sans faucher.11 Tu ne ramasseras pas non plus la glanure de ta récolte qui est tombée de ta main pendant que tu moissonnais ton champ s’il ne s’agit que d’un ou deux épis ; mais si c’est trois épis ou davantage qui tombent de ta main, tu peux les reprendre.12

10 Ne cueille pas les jeunes grappes de ta vigne qui poussent sur la partie du cep qui n’est pas encore assez forte13 pour avoir ses grappes suspendues à un rameau ou à des sarments auxiliaires.14 Ne recueille pas non plus les raisins épars, tombés par terre, de ta vigne. Laisse tout cela au pauvre et au converti ; ce dernier ne possède pas de patrimoine foncier à exploiter. Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui – soyez-en sûrs – vous punira, même par la mort,15 si vous ignorez ces obligations. Tout ce qui est ainsi laissé de la moisson par obligation légale est exempt de dîmes.16

La conduite sociale

11 Vous ne volerez pas d’argent ou de biens. Si vous veniez à commettre un vol, vous pourriez être tentés de nier avoir fauté ; aussi, gardez à l’esprit que vous ne devez pas nier faussement la plainte, déposée par quelqu’un, affirmant que vous avez reçu de sa part un objet en garde ou en prêt, ou que vous avez reçu de l’argent de sa part dans le cadre d’un partenariat commercial ou en prêt, ou que vous l’avez escroqué, ou que vous avez retenu son salaire, ou que vous avez trouvé un objet qu’il avait perdu et ne le lui avez pas encore rendu. Et si, en effet, vous niiez une telle plainte, vous pourriez être tentés de réaffirmer vos propos par la voie d’un serment ; aussi, sachez que vous ne devez pas vous mentir les uns aux autres en prêtant faux serment d’avoir fait une de ces cinq choses. (Le châtiment correctif pour ce dernier manquement a été décrit auparavant17.)

12 Il vous a été enseigné que vous ne devez pas jurer en vain en vous servant de Mon Nom.18 En outre, ne prêtez pas un faux serment par n’importe quel autre Nom de Moi,19 pas même par une appellation faisant référence à Moi (comme ‘le Miséricordieux’, etc.) : ce serait profaner le Nom de ton D.ieu. Je suis l’Éternel, Qui – soyez-en sûrs – vous punira si vous enfreignez ces interdictions.20

13 N’opprime pas ton prochain, s’il travaille pour toi comme employé, en ne lui versant pas son salaire en temps voulu,21 même si lui-même est riche.22 Ne commets pas de vol. La paye journalière du travailleur salarié, qui lui est due au coucher du soleil, peut lui être versée à tout moment de la nuit, mais ne doit pas rester avec toi tout au long de la nuit, c’est-à-dire jusqu’au matin.23

14 Ne maudis aucune personne vivante, pas même une personne sourde, qui ne peut pas t’entendre la maudire. Cependant, tu n’es pas passible de sanction si tu maudis quelqu’un après sa mort. L’acte de maudire un juge, un chef24 ou un parent25 est soumis à des interdictions supplémentaires. Tu ne placeras pas d’obstacle – au sens métaphorique – devant une personne aveugle, autrement dit, lorsque tu t’avises que quelqu’un n’est pas pleinement informé ou conscient de toutes les questions liées à une situation particulière, tu ne dois pas lui donner des conseils allant dans ton intérêt plutôt que dans le sien, même si tes conseils ne visent pas à lui porter préjudice. Tu peux bien tromper autrui en lui faisant croire que ton conseil est pour son bien, mais Moi, tu ne peux Me tromper ; aussi, tu craindras ton D.ieu.26 Je suis l’Éternel, Qui – crois-le – te punira si tu enfreins ces interdictions.

Deuxième lecture – Cheni

15 Ne commettez pas de perversion dans l’exercice de la justice. Je considère tout juge qui pervertit la justice comme étant injuste, haineux,27 détestable,28 voué à être anéanti,29 et comme une abomination.30 Un tel juge rend impure la Terre sainte, profane Mon

Nom et fait que la Présence Divine s’éloigne du peuple juif ; il condamne le peuple à la mort par le glaive et provoque qu’il soit banni de son pays.31 En tant que juge dans un cas où un plaideur pauvre s’oppose à un plaideur fortuné, ne sois pas partial au bénéfice du plaideur pauvre en rendant justice contrairement à la loi afin que l’issue de l’affaire tourne en sa faveur, à l’appui de l’argument que le plaideur riche se doit dans tous les cas de soutenir le nécessiteux. Et, à l’inverse, ne fais pas preuve de respect outre mesure envers un grand en décidant en sa faveur afin de ne pas lui faire honte publiquement, supposant que ceci constituerait une faute.32 En effet, tu dois juger ton prochain avec intégrité, sans égard pour sa condition économique ou sociale. Mais, autant que possible, juge ton prochain en faisant preuve de bienveillance.

16 Ne va pas colportant parmi ton peuple. Ne te tiens pas de côté sans bouger quand tu vois verser le sang de ton prochain juif si tu as des chances certaines de le sauver, même si ton acte peut mettre ta vie en danger. Tu n’es cependant pas obligé de tenter de le sauver si cela implique (a) un danger certain de perdre ta vie dans l’affaire, ou bien (b) un risque éventuel pour ta vie qui rend également incertaines les probabilités de le sauver.33 Fait exception à cette règle le cas de celui qui incite les autres à servir des idoles ; tu n’as pas le devoir de sauver une telle personne.34 Je suis l’Éternel, Qui – tu peux en être certain – te récompensera pour tes bonnes actions et te punira d’avoir enfreint ces interdictions.

17 Ne haïs pas ton frère juif en ton cœur. Certainement, tu dois réprimander ton prochain quand tu le vois commettre un acte négatif, mais tu ne dois pas le faire en commettant une faute à cause de lui, celle de l’humilier en public.35

L’amour du prochain

18 Ne te venge pas d’un prochain juif ; autrement dit : ne lui inflige pas de représailles pour le tort qu’il t’aurait causé. Par exemple, ne refuse pas de lui prêter quelque chose pour la simple raison qu’il a lui-même refusé d’en faire autant. En outre, tu ne garderas pas la moindre rancune contre les membres de ton peuple ; en d’autres termes, ne garde pas de ressentiment quand bien même tu n’exercerais pas ta vengeance. Par exemple, si tu prêtes quelque chose à quelqu’un qui a refusé auparavant d’en faire de même à ton égard, tu ne dois pas lui rappeler son comportement antérieur. Le principe qui sous-tend les commandements qui viennent d’être mentionnés,36 ainsi que tous ceux portant sur tes relations vis-à-vis des autres Juifs, est que tu dois aimer ton prochain juif comme toi-même, ce qui signifie que tu dois le traiter avec la même considération que tu montres envers toi-même.37 Je suis l’Éternel, Qui – tu peux en être certain – te récompensera d’avoir agi ainsi. La seule exception à cette règle concerne celui qui incite autrui à servir des idoles ;38 une telle personne est le seul exemple de celui qu’il ne t’est pas permis d’aimer.39

Le croisement entre espèces

19 Vous observerez Mes règles suivantes : ne croise pas ton bétail. Ne sème pas ton champ avec un mélange de deux ou davantage d’espèces de grains ou de légumes.40 Ne porte pas de vêtement ou de morceau de tissu fabriqué à partir d’un mélange de laine et de lin qui ait été assemblé, tissé ou tressé ensemble.41 Il est permis cependant de porter des tissus séparés faits chacun de laine vierge et de lin, tout comme des vêtements séparés de laine et de lin.42

Le viol d’une servante à moitié libre et fiancée

20 Comme il vous a été enseigné,43 un serviteur juif déjà marié à une femme juive est également autorisé à épouser une servante non-juive. Vous savez en outre44 qu’une servante non-juive peut obtenir sa liberté avant la fin de sa période de service si quelqu’un paie pour sa libération ou si c’est son maître juif qui décide de l’affranchir, et qu’une fois libérée, elle acquiert le statut de femme hébreue à part entière. Enfin, vous apprendrez bientôt45 que l’adultère constitue une infraction capitale, même s’il est commis au cours de la période de fiançailles du couple.46 À présent, si un homme juif a des relations charnelles avec une femme et qu’il s’agit d’une servante non juive qui a été désignée par voie de fiançailles pour un homme juif travaillant comme serviteur de son maître, et qu’elle n’a pas encore été entièrement rachetée (car l’argent du rachat a été payé en partie), et que la liberté ne lui a pas non plus été accordée par son maître, il faudra procéder à une enquête, mise au point par le tribunal, afin de déterminer si elle est entièrement libre, car en ce cas, elle aussi bien que son compagnon sont passibles de la peine de mort, comme n’importe quel enfant d’Israël qui aurait commis un adultère. S’il s’avère qu’elle n’est pas complètement libre, ils ne seront pas mis à mort, car elle n’était pas complètement affranchie, et ses fiançailles n’étaient donc pas des fiançailles abouties. Néanmoins, elle est passible de flagellation,

21 et l’homme concerné apportera son offrande de faute à l’Éternel, soit à l’entrée de la Tente de la Rencontre ; il apportera notamment un bélier comme offrande de culpabilité.

22 Le prêtre effectuera ensuite le rachat pour lui devant l’Éternel – au moyen du bélier apporté comme offrande de culpabilité – pour la faute qu’il a commise volontairement. S’il a commis cette faute sans le vouloir (s’il ignorait, par exemple, que la femme était fiancée), il sera pardonné par ce même moyen de rachat pour la faute qu’il a commise involontairement.

Troisième lecture – Chelichi

Les fruits

23 Lorsque vous entrerez en Terre promise et que vous y planterez n’importe quel arbre produisant des fruits qui peuvent être consommés comme nourriture, vous devrez tout d’abord bloquer son fruit à toute consommation : son fruit vous sera bloqué à l’usage et vous vous en abstiendrez trois ans durant, que vous compterez à partir du moment où l’arbre a été planté. Les fruits produits par l’arbre au cours de ces trois années ne seront pas mangés – même une fois cette période écoulée.47

24 La quatrième année, tout son fruit produit durant cette période sera saint en ce sens qu’il sera, soit transporté vers la ville du Temple afin qu’on l’y consomme, soit racheté par de l’argent ; dans ce dernier cas, on apportera cet argent à la ville du Temple afin d’acheter la nourriture que vous y consommerez (à l’instar de la seconde dîme).48 L’injonction d’aller à la ville du Temple a ainsi pour but que vous soyez inspirés là-bas à offrir des louanges à l’Éternel.

25 La cinquième année, vous pourrez en manger le fruit à loisir ; dorénavant, ses fruits seront seulement soumis aux autres règles portant sur les récoltes. Puisque Je sais que vous pouvez éprouver du ressentiment du fait que vous devez prendre soin de l’arbre pendant quatre ans sans pouvoir en manger le fruit (comme restriction totale ou partielle), voici que Je vous annonce que, comme récompense pour l’observance de ces restrictions, le fruit des années suivantes sera à la fois exceptionnellement abondant et exceptionnellement satisfaisant. En outre, tandis que d’habitude vous devez accomplir Mes commandements sans vous soucier des récompenses à obtenir ainsi, dans ce cas-ci il vous est permis d’accomplir ces commandements expressément afin que l’arbre augmente sa production pour vous dans les années de production à venir. Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui – soyez-en certains – tiendra Sa promesse à ce sujet.49

Le sang ; la divination

26 Ne mangez pas la chair d’un animal avant que son sang ait fini de couler : bien que vous soyez autorisés à découper la chair d’un animal dès qu’il a été abattu rituellement, il vous est interdit de manger de cette chair tant que le corps bougera.50N’agissez pas sur la base de présages ou de moments prétendument propices.51

La coupe des cheveux et le rasage

27 Ne taillez pas en rond les cheveux de la tête – faisant du bord des cheveux un cercle uniforme – en enlevant les cheveux qui recouvrent l’extrémité de votre tête au niveau des oreilles, c’est-à-dire sur les tempes. Ne détruisez aucun des cinq bords de ta barbe – le menton, les deux joues et les deux tempes.

Le deuil

28 Il ne faut pas que vous portiez le deuil plus qu’il n’est dû : ne tailladez pas votre chair pour une personne qui vient de décéder, comme le font les Amorites ;52 si vous vous tailladez partout sur le corps, vous serez passibles d’un coup de fouet pour chacune de vos entailles.53 Ne vous faites pas de tatouage. Je suis l’Éternel, Qui – vous pouvez en être certains – vous punira d’avoir enfreint ces interdictions.

La prostitution

29 Ne rends pas impure ta fille célibataire en faisant d’elle une prostituée ou en lui permettant d’avoir des relations hors mariage,54 de peur que Je te punisse en faisant que la terre 'se prostitue', à savoir que les graines que tu sèmes donnent leurs fruits ailleurs que dans ton champ, et de peur que la terre soit remplie de débauche.55

Le Chabbat et le Sanctuaire

30 Comme il vous a été enseigné,56 observez Mes Chabbat, même en ce qui concerne la construction du Tabernacle : il vous est interdit d’enfreindre le Chabbat afin d’ériger le Tabernacle à chacun des campements que nous établirons au cours de notre imminent voyage dans le désert, ou pour construire le Temple permanent une fois que nous serons arrivés en Terre promise. Ce commandement, cependant, ne doit aucunement amoindrir votre respect du Tabernacle. Vous vénérerez Mon Sanctuaire, et ne pénétrerez pas dans l’enceinte du Tabernacle votre bâton de marche en main, vêtus de chaussures,57 portant une bourse à la ceinture ou sans avoir lavé vos pieds de la poussière. Je suis l’Éternel, Qui – vous pouvez en être certains – vous punira d’avoir enfreint ces interdictions.

La divination

31 N’ayez pas recours à la divination en plaçant un cadavre sous votre aisselle et parlant à travers lui, ou à la divination en plaçant l’os d’un animal appelé yadoua dans votre bouche et parlant par lui.58 Ne cherchez pas à deviner l’avenir par ces moyens et vous rendre ainsi spirituellement impurs par eux. Je suis l’Éternel, votre D.ieu ; il est absolument inacceptable de chercher l’illumination dans des sources spirituelles autres que Moi.

Le respect des sages et des personnes âgées

32 Lève-toi devant une personne âgée et sage ; tu dois en outre témoigner du respect envers la personne âgée et sage en ne t’asseyant pas à sa place et en évitant de la contredire expressément. Ne fais pas semblant de ne pas l’avoir remarquée pour t’épargner l’effort de te tenir debout en sa présence. Tu peux tromper autrui à cet égard, mais Moi, tu ne saurais Me tromper ; aussi, crains ton D.ieu. Je suis l’Éternel, Qui – tu peux en être certain – te punira si tu ignores cette exigence. Mais tu n’es pas obligé de rendre honneur à une personne âgée dépourvue de sagesse.

Quatrième lecture – Revii

La conduite sociale

33 Comme on t’a enseigné,59 si un converti vient séjourner avec toi dans votre pays, ne le tourmentez pas ; ne lui rappelez pas qu’à l’origine il était idolâtre, ou qu’il menait un genre de vie bien inférieur et que ce n’est que depuis peu qu’il a adopté le judaïsme.

34 Le converti qui séjourne avec vous doit être, par contre, traité tout comme un de vos compatriotes, et tu l’aimeras comme tu t’aimes toi-même, car vous étiez étrangers en Égypte, et il serait aisé pour lui de vous tourmenter en retour. Je suis l’Éternel, le D.ieu de vous deux.

L’éthique dans les affaires

35 Dans vos affaires commerciales, ne commettez pas d’iniquité concernant des mesures de longueur et de surface, de poids, ou de volume liquide ou sec.

36 Ayez des balances précises, des poids précis, un récipient précis grand d’un epha [24 768 l] pour calculer le volume sec et un récipient précis grand d’un hin [4 128 l] pour mesurer le volume liquide. Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui vous ai fait sortir d’Égypte à cette fin même : qu’en tant que peuple, vous soyez un modèle d’honnêteté dans vos affaires commerciales.

37 Vous garderez tous Mes décrets et toutes Mes lois en apprenant leurs règles, et ainsi les observerez. Je suis l’Éternel, Qui – vous pouvez en être certains – vous récompensera d’avoir fait ceci et vous punira de ne l’avoir pas fait.” »

Cinquième lecture – ‘Hamichi

20:1 L’Éternel parla à Moïse, disant :

2 « Après avoir transmis les interdictions mentionnées, tu diras ensuite aux enfants d’Israël quelles sont les punitions pour les avoir enfreintes : “On vous a enseigné qu’il vous est interdit de vous adonner au culte de Mole’h.60 Tout enfant d’Israël, ou tout converti séjournant parmi le peuple d’Israël, qui livrerait quelqu’un de sa descendance à Mole’h – qu’il s’agisse d’un descendant appartenant à la première génération ou à une génération ultérieure, et soit-il légitime ou non – 61 sera mis à mort par le Sanhédrin, et le mode d’exécution sera la lapidation. Comme il a été mentionné62 et sera décrit en détail plus tard,63 si les agents du Sanhédrin ne réussissent pas à le tuer, le peuple du pays le lapidera avec des pierres jusqu’à ce qu’il meure. Je me réfère ici au peuple comme le 'peuple du pays' pour deux raisons : premièrement, parce que J’ai créé la terre64 à l’intention du peuple juif,65 et deuxièmement, parce qu’en vertu du mérite de suivre Mes lois – notamment celles par lesquelles ils ont éradiqué l’idolâtrie du pays –,66 la possession du territoire leur sera assurée.

Le châtiment pour le culte de Mole’h et la pratique de la divination

3 S’il n’est pas mis à mort, Je poserai Mon propre regard sur cet homme67 et le retrancherai du milieu de son peuple – autrement dit, il mourra avant son heure et sans laisser d’enfant – parce qu’il a livré de sa descendance à Mole’h, rendant ainsi spirituellement impurs les enfants d’Israël, Mon peuple saint, et profanant Mon Nom saint.

4 Notamment, si le peuple du pays ignore cet homme lorsqu’il a livré de sa postérité à Mole’h et ne le remet pas au Sanhédrin afin qu’il soit mis à mort, en dépit du fait qu’il avait été prévenu et vu par des témoins,68

5 Je poserai Mon regard, comme Je viens de le dire, sur cet homme et sur sa famille également, puisque sa famille, en le mettant à l’abri au lieu de le livrer au tribunal, est impliquée dans sa faute. Toutefois, ce n’est que lui que Je retrancherai, tandis que sa famille, Je la punirai par des souffrances seulement. On vous a enseigné69 que l’adoration d’une idole selon l’un des quatre modes par lesquels vous M’adorerez – lui offrir des sacrifices, lui offrir de l’encens, verser une libation à son intention ou vous prosterner devant elle – constitue une offense capitale, même si ce n’est pas ainsi que cette idole est vénérée d’habitude. J’ajoute maintenant à ces quatre pratiques une cinquième, le rite propre au culte de Mole’h : faire marcher un enfant entre deux feux parallèles. Ainsi, Je retrancherai de parmi leur peuple tous ceux qui se sont égarés après l’adoration de Mole’h, s’égarant de leur plein gré après le culte de Mole’h, même dans le cas où ils accompliraient les rites associés à Mole’h pour adorer d’autres divinités, que l’on n’a pas coutume d’honorer ainsi. La peine de retranchement s’applique seulement s’ils n’avaient pas été prévenus des conséquences de ces actes, puis vus par des témoins ; le cas échéant, ils sont passibles de lapidation.

6 Il vous a été enseigné que la pratique de la divination est prohibée.70 Quant à la personne qui aurait recours à la divination par l’expédient de soutenir un cadavre par ses aisselles et parler à travers lui, ou à la divination en plaçant l’os d’un animal appelé yadoua dans sa bouche et parlant par lui, s’égarant ainsi après eux, Je poserai Mon regard sur cette personne et la retrancherai de son peuple – elle mourra avant son heure et sans laisser d’enfant – dans le cas où elle n’aurait pas été dûment prévenue et vue par des témoins.71

7 Vous devez, pareillement, vous sanctifier et être saints en vous abstenant de vous livrer à toute autre forme d’idolâtrie, car Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui – vous pouvez en être certains – vous punira si vous veniez à enfreindre ces interdictions.

Sixième lecture – Chichi

Les relations interdites

8 Vous garderez Mes décrets en étudiant leurs règles avec dévouement, puis les mettrez en pratique. Je suis l’Éternel, Qui vous sanctifie en vous interdisant de vous livrer à des relations interdites, comme il a été indiqué précédemment.72

9 Les lois relatives aux relations interdites73 ont été suivies de l’injonction d’honorer les parents ;74 inversement, le châtiment prévu pour l’acte de manquer à honorer les parents apparaît ici comme introduction aux châtiments prévus pour ceux qui se livreraient à des relations interdites. Car on vous a enseigné75 que tout homme ou femme adulte qui maudirait son père ou sa mère sera mis à mort par lapidation ; la même chose est vraie s’il maudit son père ou sa mère après leur décès. Le versement de son sang est sur lui ; aucun de ceux qui l’exécuteront ne sera tenu pour coupable de sa mort.

10 Comme on vous l’a enseigné,76 il est interdit de commettre l’adultère. La punition pour ce crime est la suivante : en ce qui concerne l’homme juif qui commettrait l’adultère avec la femme d’un autre homme, dans le cas où il commettait l’adultère avec la femme de son prochain juif, l’homme adultère et la femme adultère seront mis à mort par strangulation.77 Les hommes non juifs et les mineurs juifs, en revanche, n’ont pas le droit légal de se fiancer à des femmes juives ou de les épouser. Ainsi, quiconque a des relations charnelles avec les 'épouses' juives de l’une ou l’autre de ces personnes n’est pas passible de la peine de mort, mais uniquement de flagellation.

11 Un homme qui cohabite avec la femme de son père a ainsi découvert la nudité de son père :78 l’un et l’autre seront mis à mort par lapidation. Le versement de leur sang est sur eux ; aucun de ceux qui les exécuteront ne sera tenu pour coupable de leur mort.

12 Pour ce qui est de l’homme qui cohabite avec sa bru,79 tous les deux seront mis à mort par lapidation. Ils ont commis un acte méprisable en mélangeant la semence du père et du fils dans la même femme.80 Le versement de leur sang est sur eux ; aucun parmi ceux qui les exécuteront ne sera tenu pour coupable de sa mort.

13 Pour ce qui est de l’homme qui cohabite avec un homme comme cela se fait avec une femme,81 c’est une abomination que les deux ont commise. Ils seront mis à mort par lapidation. Le versement de leur sang est sur eux ; aucun parmi ceux qui les exécuteront ne sera tenu pour coupable de leur mort. Mais s’ils ne concrétisent pas cet acte, ils ne seront pas passibles de la peine de mort.

14 Pour ce qui est de l’homme qui prend une femme pour épouse, puis a des relations charnelles avec sa belle-mère,82une telle liaison est l’intrigue de leur mauvais penchant. Eux – le Sanhédrin – le brûleront, ainsi que sa belle-mère, au feu. Si, après avoir épousé une femme, l’homme a des relations charnelles avec sa belle-mère et la mère de cette dernière, tous les trois seront condamnés à être brûlés. Ceci, afin qu’il n’y ait pas de suites durables d’une intrigue si dépravée en votre sein.

15 L’homme qui s’accouplerait avec un animal83 sera mis à mort par lapidation, et l’animal, vous le tuerez également par lapidation. L’animal est en soi innocent ; cependant, puisque, mû par la Divine providence, il fut à l’origine de la faute, lui aussi doit être mis à mort. À partir de cette loi, vous pouvez déduire qu’un être humain qui pousserait quelqu’un à commettre une faute sera certainement puni.

16 De même, dans le cas d’une femme qui s’approcherait de n’importe quel animal pour s’accoupler avec lui,84 tu tueras aussi bien la femme que l’animal. Ils seront mis à mort par lapidation. Le versement de leur sang est sur eux (la bête, au sens figuré, car elle a agi par la providence Divine) ; aucun de ceux qui les exécuteront ne sera tenu pour coupable de leur mort.

17 Pour ce qui est de l’homme qui prend sa sœur et a des relations charnelles avec elle, qu’il s’agisse de la fille de son père ou de la fille de sa mère, et que de la sorte il voie sa nudité à elle et elle voie sa nudité à lui,85 c’est un acte honteux. S’ils ont été prévenus en bonne et due forme et vus par des témoins, le tribunal les punira par la flagellation ; le cas échéant, ils seront retranchés de la vie à la vue de tous les membres de leur peuple : ils mourront avant leur heure et sans laisser d’enfant. L’homme ayant découvert la nudité de sa sœur, il doit subir les suites de sa transgression. Il est vrai que J’ai permis aux enfants d’Adam de se marier entre eux, mais ce ne fut qu’un expédient temporaire, car ils n’avaient personne d’autre à choisir comme conjoint.

18 Quant à l’homme qui cohabite avec une femme qui connaît un écoulement menstruel,86 ce par quoi il devient rituellement impur – à moins que (a) le flux ait cessé et (b) elle se soit ensuite débarrassée de cette impureté en s’immergeant dans un mikvé,87 il a, en effet, découvert sa nudité. Puisqu’il a mis à nu la source de son sang à elle et qu’elle a mis à nu la source de son sang, alors, s’ils ont été dûment prévenus puis vus par des témoins, ils sont passibles de flagellation ; s’ils n’ont pas été prévenus et vus par des témoins, tous deux seront retranchés de leur peuple : ils mourront avant leur heure et sans laisser d’enfant.

19 Comme il t’a été enseigné, tu ne dois pas découvrir la nudité de la sœur de ta mère88 ou de la sœur de ton père,89 car celui qui le fait découvrirait la nudité de sa proche parente. Ceux qui s’y sont engagés de leur gré porteront les conséquences de leur faute. Ils sont passibles de flagellation s’ils ont été vus par des témoins et prévenus en bonne et due forme, et de retranchement s’ils ne l’ont pas été.

20 Comme il vous a été enseigné,90 un homme qui cohabite avec sa tante par alliance, soit la femme de son oncle paternel, a découvert la nudité de son oncle ; aussi, ils doivent porter les conséquences de leur transgression. Ils sont passibles de flagellation s’ils ont été dûment avertis et vus par des témoins ; dans le cas contraire, leur châtiment sera le retranchement : ils mourront avant leur heure et sans laisser d’enfant.

21 Quant à l’homme qui prend la femme de son frère pour cohabiter avec elle,91 il s’agit là d’un acte abominable : il a découvert la nudité de son frère. S’ils ont été prévenus et vus par des témoins, ils seront passibles de flagellation. Le cas échéant, ils seront punis de retranchement, c’est-à-dire qu’ils mourront avant l’heure ; s’ils n’ont pas d’enfants, ils resteront sans enfant jusqu’à leur mort ; s’ils en ont, ceux-ci disparaîtront de leur vivant.

22 Vous garderez tous Mes décrets et tous Mes statuts en étudiant leurs règles sous toutes leurs facettes, et ensuite les accomplirez. Si vous agissez ainsi, alors, comme vous avez appris,92 la terre où Je vous mène pour que vous vous y établissiez ne vous vomira pas.

Septième lecture – Chevii

23 Ne suivez pas les pratiques des peuples que Je chasse à présent de Canaan de devant vous, car ils ont commis toutes ces fautes capitales et Je les ai pris en dégoût.

24 Alors, Je vous ai dit : ‘C’est vous qui hériterez de leur terre à leur place, car Je vous la donnerai pour en hériter, un pays ruisselant de lait et de miel de dates et de figues.’93 Je suis l’Éternel, votre D.ieu, Qui vous ai distingués des autres peuples en vous donnant Mes lois.

Maftir

L’impureté spirituelle

25 Comme il a été mentionné plus haut,94 vous êtes tenus d’être compétents et expérimentés à l’égard des lois de l’abattage rituel, et savoir repérer les défauts indiquant des maladies mortelles que vous chercherez dans les animaux autorisés après les avoir abattus afin de savoir lesquels d’entre eux transmettent l’impureté rituelle en cas de contact avec eux. Cette compétence est nécessaire également parce que la consommation d’animaux incorrectement abattus rend spirituellement impur.95 Aussi, vous devez être capables de distinguer aisément entre l’abattage rituel dûment pratiqué, qui fait que l’animal reste un animal spirituellement pur et dont la consommation ne rend pas spirituellement impur, et l’abattage rituel incorrectement pratiqué, qui rend l’animal spirituellement impur et dont la consommation rend spirituellement impur dans le cas d’en manger. De façon analogue, vous devez être compétents au point de savoir faire la distinction entre l’abattage rituel qui rend un oiseau impur et l’abattage rituel qui le rend pur. Par exemple, si la trachée n’a été coupée qu’à moitié, l’abattage est invalide et la consommation de la chair de l’oiseau mort vous rendra spirituellement impur ; cependant, si sa trachée a été coupée un tout petit peu plus qu’à moitié, l’abattage est valable et la consommation de la chair de l’animal mort ne vous rend pas spirituellement impur. La différence entre ces deux cas étant très faible, vous devrez apprendre à bien les distinguer. Ne vous rendez pas répugnants en consommant aucun animal de bétail ou oiseau spirituellement impur, pas plus qu’en mangeant aucune créature qui rampe sur la terre que J’aie distinguée des autres créatures de cette espèce par le fait de vous l’interdire, car sa consommation vous rend spirituellement impurs.

26 Comme il a été affirmé auparavant, vous devez être saints pour Moi, car Moi, l’Éternel, Je suis saint.96 Je vous ai distingués entre tous les peuples en vous donnant toutes ces lois afin que vous soyez à Moi. Si vous négligez ces lois, vous perdrez à la fois le privilège d’être ‘à Moi’ et d’avoir la protection Divine, et vous appartiendrez, par contre, aux forces aveugles de la nature, ce qui comprend également la soumission au joug des peuples conquérants. En outre, vous ne devez pas vous garder de faire tout ce que Je vous interdis, mus par un quelconque sentiment qui vous ferait croire que ces choses sont en elles-mêmes dégoûtantes. Au contraire, vous devez reconnaître que, si ce n’était Mes décrets, vous vous en accommoderiez aisément, mais que vous vous abstenez de le faire simplement et uniquement parce que Je vous l’interdis.

27 Il vous a été enseigné97 qu’un devin qui profère ses paroles à partir de son aisselle en accrochant un cadavre à lui par les jointures de ses bras, ou un qui prononce les siennes de sa bouche en plaçant dedans l’os d’un animal appelé yadoua, seront punis de retranchement s’ils n’ont pas été prévenus en bonne et due forme et vus par des témoins. Or, si le Sanhédrin considère comme établi (parce que les contrevenants ont été prévenus en bonne et due forme et vus par des témoins) qu’un homme ou une femme est un devin qui parle depuis son aisselle en soutenant par elle un cadavre, ou est un devin qui parle depuis sa bouche en y plaçant l’os d’un animal appelé yadoua, les contrevenants seront mis à mort par le Sanhédrin, qui les fera lapider ;98 si les représentants du Sanhédrin chargés de le faire ne parviennent pas à les tuer, le peuple les lapidera avec des pierres jusqu’à ce qu’ils meurent. Le versement de leur sang est sur eux ; aucun parmi ceux qui les exécuteront ne sera tenu pour coupable de sa mort. S’ils commettent cette faute par inadvertance, ils doivent apporter une offrande de faute ordinaire, comme le font tous ceux qui commettent à leur insu une faute punissable de retranchement si elle a été commise volontairement et sans avertissement préalable ou présence de témoins.” »99