Les miracles d’aujourd’hui, et de demain

Chers amis,

Samedi soir dernier, l’Iran a tiré sur Israël en l’espace de quelques heures des centaines de missiles dans le but de semer la terreur et la mort en Terre Sainte.

Le ciel de Jérusalem s’est empli du bruit et des éclairs des interceptions, dont certaines ont eu lieu au-dessus du mont du Temple et d’autres au-dessus de la Knesset, le parlement israélien.

Aucun de ces engins de mort n’a pourtant atteint son objectif. Certains sont tombés dans les pays mêmes qui les ont envoyés, d’autres ont été interceptés en chemin par l’aviation israélienne et celles d’autres pays alliés d’Israël, d’autres encore l’ont été par les différents systèmes de défense antimissile d’Israël.

Israël a-t-il été sauvé par sa puissance technologique et militaire ? Par l’appui de ses alliés ? C’est une manière de considérer les choses. Il n’y a rien de faux dans cette description.

Cependant, si elle n’est pas fausse, cette description est limitée. Il en manque même l’essentiel. Ce serait comme dire que les Juifs durent leur salut à Pourim à la seule intelligence d’Esther qui suscita la jalousie et la méfiance d’Assuérus à l’égard de Haman, alors que cela ne constitua que « l’habillage » dans les voies naturelles de l’immense miracle que D.ieu fit à Pourim.

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C’était il y a 33 ans, en pleine Guerre du Golfe, lors du chabbat Bechala’h qui tombait le 11 Chevat, le 26 janvier de cette année. Cela faisait une semaine que le dictateur irakien Saddam Hussein avait commencé à envoyer sur Israël des dizaines de missiles balistiques Scud en réponse à l’attaque de la coalition internationale (dont Israël ne faisait pas partie) suite à son invasion du Koweït. Là aussi, ces missiles n’avaient miraculeusement fait aucune victime.

Parmi les propos que prononça le Rabbi lors du farbrenguen de ce Chabbat, il y avait ceux-ci :

« Les miracles, chez un Juif, n’ont rien d’extraordinaire. Pour chaque Juif, il survient chaque jour des miracles, qu’il s’agisse de miracles révélés ou de miracles cachés, voire de miracles tels que son bénéficiaire n’en a même pas conscience.

En particulier, comme l’ont souligné nos Rabbis et spécialement mon beau-père, le nassi de notre génération, sachant qu’en notre temps un Juif peut voir dans sa propre vie l’œuvre de la Providence divine. En réfléchissant quelque peu sur les événements qui ont jalonné ses dernières 24 heures, il peut voir la Providence divine particulière et des miracles révélés (du Ciel). Il suffit qu’il « ouvre les yeux » et il verra cela !

Et s’il est vrai pour les Juifs dans le monde entier que D.ieu leur fait des miracles en permanence, à plus forte raison est-ce vrai pour les Juifs se trouvant en Terre Sainte, « La terre [...] sur laquelle les yeux de l’Éternel ton D.ieu sont dirigés du début de l’année jusqu’à la fin de l’année » (Deut. 11,12).

Il n’est pas nécessaire – et que l’on n’ait pas besoin – d’arriver aux miracles qu’on lit dans les journaux, à savoir qu’un non-juif a tiré un missile, et qu’un non-juif parmi les Justes des nations a abattu celui-ci, etc, car chez un Juif, et en particulier en Terre Sainte, il y a de très nombreux miracles chaque jour qui passe, des miracles dans des sujets positifs, dans un bien visible et manifeste.

La leçon concrète qui découle de cela, en particulier pour ces jours-ci, est la suivante :

En même temps qu’un Juif doit faire tout ce qui lui incombe dans le service de D.ieu de ses propres forces (à travers les voies naturelles, etc), chaque Juif doit être pénétré d’une confiance absolue, dénuée du moindre doute, que D.ieu lui accordera tout le bien, dans un bien visible et manifeste.

Et tout comme « D.ieu exerça pour nous une vengeance sur le Pharaon [...], Il fit passer Ses enfants entre les fragments de la mer Rouge et noya dans les abîmes leurs poursuivants et leurs adversaires. Et Ses enfants virent Sa puissance et louèrent et rendirent hommage à Son Nom, et Sa royauté, ils l’acceptèrent volontiers sur eux » (liturgie de la prière du soir), il est certain que D.ieu agira de même aussi maintenant, et accomplira la prière des Enfants d’Israël de réaliser pour nous Sa promesse de nous délivrer de la main des rois et des tyrans, de nous maintenir en vie et de nous conduire sur les hauts lieux de nos ennemis, toutes ces choses qui sont des miracles fréquents et permanents » (Rachi sur Berakhot 12a, commentant la liturgie de la prière du soir).

Il ressort de cela qu’à travers cette confiance absolue en D.ieu, en particulier en ce « Chabbat Chira », « le Chabbat du Cantique » (et pendant la semaine du Chabbat Chira), un Juif doit être joyeux et entonner un cantique de louanges à D.ieu pour les miracles qu’Il fait et pour ceux qu’Il fera. »

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Le Cantique auquel se référait le Rabbi est le « Cantique de la mer », que nos ancêtres ont chanté après la Sortie d’Égypte. Dans quelques jours, nous allons célébrer Pessa’h et chanter nous aussi des chants de louanges à D.ieu, dans la Haggada du Séder les premiers soirs, chaque jour en récitant le Hallel, et lors de la lecture publique de ce même Cantique de la mer, lors de l’anniversaire du miracle de l’Ouverture de la mer, le septième jour de Pessa’h.

Cette année, ayons à cœur de remercier D.ieu non seulement pour les miracles qu’Il a faits pour nous lors de la Sortie d’Égypte puis constamment à travers notre histoire, jusqu’à samedi soir dernier, mais également pour ceux qu’Il accomplit pour nous chaque jour, et ceux qu’Il accomplira très prochainement lors de la venue de Machia’h.

En ce jour du 11 Nissan, anniversaire de la naissance du Rabbi de Loubavitch, nous vous souhaitons de vivre « un Pessa’h casher et joyeux », un Pessa’h libérateur, et que nous puissions dès cette année vivre le souhait exprimé lors de Pessa’h dernier, « l’an prochain à Jérusalem ».

Chabbat Chalom et ‘Hag Saméa’h,


Vos amis @ Fr.Chabad.org


P.-S. Si vous n’avez pas encore vendu votre ‘hamets, vous pouvez le faire en cliquant ici. (Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà rangé tout le ‘hamets pour remplir le formulaire.)

P.-P.-S. Retrouvez le guide de Pessa’h, l’histoire, les approfondissements et bien d’autres choses sur notre rubrique dédiée à la fête : www.pessah.org