Tout d’abord, qu’est-ce que l’Afikomane et quelle est sa signification ?
Au début du Séder, avant de commencer à raconter l’histoire de la Sortie d’Égypte, nous prenons la matsa du milieu des trois empilées sous le plateau du Séder et la partageons en deux. Nous remettons la plus petite moitié entre les deux autres matsas, et enveloppons la plus grande dans un tissu ou la plaçons dans un sac avant de la mettre de côté. La matsa mise de côté est appelée l’afikomane, et elle est mangée en guise de « dessert » après le repas du Séder en commémoration du sacrifice pascal. (Le mot afikomane vient du grec epikomen ou epikomion, qui signifie « ce qui vient après ». D’autres disent qu’il vient de l’araméen afikou mine, qui signifie « apportez divers délices pour terminer le repas. »)
Pourquoi cachons-nous l’Afikomane ?
La raison simple pour laquelle nous mettons de côté l’afikomane ou le cachons, est que nous ne mangerons cette matsa qu’à la toute fin du Séder, et nous ne voulons pas qu’elle se mélange avec les autres matsas présentes sur la table.1
De plus, lorsqu’on met de côté la matsa afikomane, la coutume est de l’envelopper dans une sorte de tissu ou de serviette en souvenir de la manière dont les Juifs ont quitté l’Égypte avec leurs matsas bientôt prêtes,2 comme le décrit la Torah :
Le peuple emporta la pâte avant qu’elle ne lève, leurs pétrins enveloppés dans leurs vêtements, sur leurs épaules.3
Selon une coutume, on cache le morceau de matsa réservé pour l’afikomane, les enfants doivent alors le trouver et ne le restituent qu’en échange d’un cadeau promis. Cette pratique repose sur un passage du Talmud4 qui stipule : « Nous attrapons des matsas lors de la nuit de Pessa’h afin que les enfants ne s’endorment pas. » Autrement dit, le jeu de cacher l’afikomane et la négociation accompagnant pour un cadeau est une activité destinée à faire participer les enfants et s’assurer qu’ils ne s’endorment pas au cours de ce qui est invariablement une longue soirée.
D’autres ne permettent pas aux enfants de prendre ou de « voler » l’afikomane, craignant que cela ne les incite au vol.5
À un niveau plus profond :
L’afikomane représente notre libération de l’exil égyptien. Cependant, cette rédemption ne fut pas complète, car nous attendons encore la rédemption finale avec la venue de Machia’h. Mettre de côté ou cacher la plus grande moitié de la matsa nous rappelle que le meilleur, la véritable rédemption, est encore à venir, cachée dans le futur.6
Commencez une discussion