Bas les masques !
Ce Chabbat a comme un goût de Pourim… Pas seulement parce que nous y prendrons plusieurs repas de fête, mais parce qu’il semble bien qu’il se soit déguisé : en effet, en regardant la date de ce jour dans le calendrier juif, nous trouvons le funeste 17 Tamouz, le jour où les Tables de la Loi furent brisées, le jour où les ennemis parvinrent à percer la muraille de Jérusalem pour envahir la ville et y brûler le Temple. Pourtant, ce samedi, pas d’affliction ni de jeûne, mais de la joie et de l’allégresse.
Car, voyez-vous, ce monde n’est qu’un « vêtement » pour la force divine qui l’anime, et les événements difficiles sont autant de masques pour le Grand Metteur en Scène de la réalité. Mais le Chabbat, pas de masque grimaçant, pas de souvenir pesant, pas de deuil. Le scénario émerge, l’intrigue se dénoue soudain, et, bien que nous pensions être au milieu de la pièce, l’éclat de rire final résonne déjà à l’intérieur de nous.
Puisse donc ce Chabbat repousser non pas temporairement le jeûne, mais totalement et définitivement, de sorte que le 17 Tamouz devienne ce pour quoi il fut créé : un jour de fête et de joie, pour l’éternité.
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org