Vivre à crédit
Chers amis,
Nous approchons du point culminant de cette saison de fêtes : Sim’hat Torah. Le jour qui détermine la façon dont nous allons intégrer en nous et dans notre vie toutes les bénédictions liées à chacune de ces fêtes.
Voici, à ce sujet, une petite histoire aussi édifiante qu’agréable :
À Sim’hat Torah 1887, on voulut donner à Rabbi Chalom Dovber Schneerson, le 5ème Rabbi de Loubavitch, l’honneur de tenir le premier rouleau de la Torah de la première Hakafa de la fête, c’est-à-dire le premier des sept tours qu’il est de coutume de réaliser autour de la table de lecture en dansant avec les rouleaux.
Il répondit qu’il n’y était pas encore prêt. Avisant un hassid qui était grossiste en marchandises, il lui demanda en quoi consistait son métier.
Le grossiste répondit qu’il se rendait régulièrement à la grande ville où il prenait des marchandises à crédit (en « hakafa », comme on dit en hébreu), puis il allait les distribuer aux détaillants des petits villages, également à crédit. Quand ceux-ci avaient écoulé la marchandise, ils le payaient, puis il pouvait retourner à la grande ville payer lui-même ses fournisseurs et prendre à nouveau des marchandises à crédit.
– Eh bien, dit Rabbi Chalom Dovber, voilà donc la teneur des Hakafot : après avoir « payé » à travers notre service de D.ieu du mois d’Eloul, de Roch Hachana, des Dix Jours de Téchouva, de Yom Kippour, de Soukkot, de Sim’hat Beth HaShoéva et de Chemini Atséret, nous allons pouvoir faire les Hakafot et prendre de nouvelles bénédictions pour l’année en hakafa…
Ceci dit, il prit le Séfer Torah en entama joyeusement la première Hakafa.
‘Hag saméa’h !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org