Pensez à votre vœu le plus cher. Je ne parle pas d’un banana split ou d’une nouvelle paire de chaussures. Je parle de la chose qui vous tient le plus à cœur, le désir profond qui fait vibrer votre âme.

Développez cette idée, jusqu’à en avoir une image claire. Concentrez-vous bien, de manière à imprimer cette image sur le fond de votre esprit.

Dites, que ressentiriez-vous si quelqu’un faisait de ce désir une réalité ? Pouvez-vous imaginer quel serait votre sentiment ?

C’est ce que ressent D.ieu quand nous vivons correctement.

La Torah enseigne que le rêve de D.ieu est la cause de notre existence. Avant la création, D.ieu « désira » quelque chose – un désir profond brûlait dans la « psyché divine » – et Il créa le monde pour « satisfaire » à ce « désir ».

[Bien sûr, D.ieu n’a pas de « désir » au sens où nous humains nous l’entendons. Ici, « désir » est une métaphore rabbinique signifiant « désir profondément enraciné au-delà de notre compréhension (humaine) ».]

Quelle image est donc « imprimée dans l’esprit divin » ? Qu’est-ce qui peut être suffisamment monumental pour procurer à D.ieu une « satisfaction divine » ?

Vous.

Et moi.

Et nos luttes pour vivre le but de notre Création.

Je crois que nous luttons tous. Conserver une approche saine et l’équilibre entre nos valeurs et nos priorités n’est pas chose facile. Alors les personnes intègres luttent pour maintenir leur vision et leur équilibre.

Pour certains, ce sont de trop nombreuses distractions. Pour d’autres, c’est la détresse existentielle induite par le manque de distractions. Quoi qu’il en soit, une vie pleine de sens a un prix : La Lutte.

Et c’est cette lutte que D.ieu trouve si précieuse.

Dans le récit de la Création de la Torah, le processus créatif de D.ieu est métaphoriquement décrit comme la Parole Divine : « Que la lumière soit. »

D.ieu « prononça » le monde et celui-ci exista. Mais la pensée précède généralement la parole. À quoi D.ieu pensait-Il à ce moment ?

Nos Sages disent que D.ieu contemplait un souhait très profond : cette « image mentale » si profonde, c’était vous et moi trouvant la force d’agir comme il faut.

Parfois c’est, « Comment réagir dans cette situation pénible ? » Parfois c’est, « Je sais que j’ai cette responsabilité familiale, mais je suis trop fatigué. »

Parfois cela requerra de trouver en soi la force morale d’allumer les bougies de Chabbat ou de mettre les Téfiline.

Alors, à chaque instant de votre existence, reconnaissez que vous avez quelque chose de productif à faire. Rappelez-vous que D.ieu a contemplé cet instant-là.

Et faites de Son rêve une réalité.