Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Deux

1. Celui qui fait un récipient, quel que soit sa nature, celui-ci contracte l’impureté, quelle que soit sa dimension, selon la loi de la Torah. Et il n’y a pas de mesure [minimale] pour un récipient, à condition que ce soit quelque chose qui peut tenir. Quel est le cas ? Celui qui fait un récipient de peau qui n’a pas été tannée ou de papyrus, bien que celui-ci ne contracte pas l’impureté, ou d’écorce de grenade, de noix ou de gland, même si ce sont des enfants qui les creusent pour mesurer la poussière, ou ils en font une balance, ils contractent l’impureté, car l’enfant, le sourd-muet, l’aliéné et le mineur, leurs actes sont effectifs, bien que leur intention ne soit pas effective. Par contre, s’il fait des ustensiles avec du navet, du cédrat, de la courge sèche, qu’il creuse pour les utiliser comme instruments de mesure, ou tout ce qui est semblable, ils sont purs, parce qu’ils ne peuvent tenir qu’éphémèrement.

2. Le fléau d’une balance [où sont suspendus les plateaux] et la baguette d’ajustement [pour aplanir le surplus sur les mesures] qui ont un réceptacle pour le métal, une barre en bois [portée sur l’épaule et où la marchandise est suspendue] qui a un réceptacle pour l’argent, et une canne en bois, qui a un réceptacle pour l’eau, un bâton qui a un réceptacle pour une mezouza ou [un réceptacle] pour des perles, un aiguiseur en bois qui a un réceptacle pour l’huile, une tablette d’écriture qui a un réceptacle pour la cire, tous ceux-ci et ceux qui sont semblables, bien qu’ils soient des ustensiles en bois qui ne sont pas des récipients, étant donné qu’ils ont un réceptacle, quelle que soit sa taille, ils contractent l’impureté selon la loi de la Torah. Et n’est susceptible de contracter l’impureté selon la Torah que le réceptacle qu’ils ont, et la partie de l’ustensile qui est nécessaire au réceptacle. Par contre, la partie qui n’est pas nécessaire [au réceptacle], est pure selon la Torah et est impure par ordre rabbinique, comme nous l’avons expliqué.

3. Un réceptacle qui est fait pour y insérer [quelque chose] n’est pas [considéré comme] un réceptacle. Quel est le cas ? Un morceau de bois dans lequel on creuse un réceptacle et où l’on fixe une enclume, si sert à un forgeron, il ne contracte pas l’impureté, car bien qu’il ait un réceptacle, il n’est fait que pour être rempli. Et de même pour tout ce qui est semblable. Et s’il sert à un orfèvre, il contracte l’impureté, parce qu’il enlève l’enclume quand il désire, et récupère les copeaux d’or et d’argent qui s’accumulent en dessous de l’enclume ; ainsi, il [le morceau de bois] sert de réceptacle. Et de même pour tout ce qui est semblable.

4. La partie creuse qui est en dessous des pieds des lits, des armoires et ce qui est semblable [pour soutenir ceux-ci], bien qu’elle soit un réceptacle, elle est pure [n’est pas susceptible de contracter l’impureté], et n’est pas considérée comme un réceptacle, parce qu’elle n’est pas fait pour recevoir [quelque chose] mais pour appuyer [quelque chose dessus] seulement. Un tube en paille contracte l’impureté comme tout ustensile en bois qui contracte l’impureté, même s’il ne peut contenir qu’une seule goutte. Et un chalumeau qui a été coupé pour servir de récipient ne devient impur que lorsque l’on extrait toute la partie blanche qui y est contenue. Et s’il n’est pas coupé pour servir de récipient, il est considéré comme les ustensiles en bois qui ne sont pas des récipients. Par contre, un tube de gourdes ou ce qui est semblable n’est pas considéré comme un ustensile, mais comme un aliment.

5. Un tube que l’on a coupé et dans lequel on a placé une mezouza, puis, on l’a posé sur le mur [de manière instable], même si on l’a posé dans le sens opposé au réceptacle [c'est-à-dire qu’on a mis la partie coupée du tube sur le montant de la porte, de telle manière qu’il ne peut pas servir de réceptacle], il [le tube] est susceptible de contracter l’impureté. Si on le fixe [convenablement] sur le mur, si on le fixe dans le sens du réceptacle [c'est-à-dire de telle manière que le tube peut encore servir de réceptacle dans sa position actuelle], il est susceptible de contracter l’impureté. [S’il est fixé] dans le sens opposé au réceptacle, il est pur. Si on pose le tube sur le mur [de manière instable], puis que l’on y met [ensuite] une mezouza, s’il est posé dans le sens du réceptacle, il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il est posé dans le sens opposé au réceptacle, il est pur. Si on le fixe [d’abord] sur le mur, même du côté du réceptacle, il est pur.

6. Un ustensile que l’on tisse avec des éclats [de bois] ou avec certains types de roseaux pour étendre des vêtements, avec des parfums en dessous pour qu’ils se parfument, s’il est fait comme une ruche qui n’a pas de fond, il est pur. Et s’il a un réceptacle qui le recouvre, il contracte l’impureté.

7. Les chaussures des animaux [pour les protéger des épines], celles qui sont en métal sont impures, et celles qui sont en certains types de roseaux sont pures, car cela n’est pas considéré comme faisant partie des récipients.

8. Celui qui enveloppe une pierre précieuse dans un [morceau de] peau, et son emplacement reste creux, cela contracte l’impureté jusqu’à ce qu’elle soit aplanie, car tous les récipients contractent [l’impureté], quelle que soit leur taille, et l’emplacement [formé par la peau] est comme une petite bourse. Par contre, une bourse pour de l’argent ne contracte pas l’impureté, car elle n’a pas le statut d’un ustensile [étant donné qu’elle est ouverte régulièrement, elle ne conserve pas sa forme concave, contrairement au cas de la pierre précieuse].