Lois relatives aux ustensiles du Temple : Chapitre Neuf

1. Comment fait-on la plaque frontale ? On fait une plaque d’or large de deux « doigts » et on la met d’une oreille à l’autre et on écrit sur deux lignes : « Saint pour D.ieu », [le mot] « saint » est en bas et [les mots] « pour D.ieu » en haut. Et si on l’écrit sur une ligne, cela est valide, et plusieurs fois, ils l’on écrit sur une ligne.

2. Et les lettres ressortent de devant. (Comment cela s'applique-t-il ?) Il creuse les lettres de derrière alors qu’elle [la plaque frontale] est posée sur de la cire jusqu’à ce qu’elles [les lettres] ressortent. Elle est trouée des deux côtés et le cordon bleu azur est en dessous. Il est introduit d’un trou à un autre de sorte qu’elle [la plaque] soit attachée avec le cordon sur la nuque.

3. La robe est entièrement en bleu azur et ses fils sont subdivisés en douze. Le col [avec sa bordure] était tissé au début [avec l’habit et non séparément] et elle n’a pas de manche, mais elle est coupée en deux depuis le bas de la gorge jusqu’en bas et elle est divisée en deux pans, comme toutes les robes et elle n’est attachée qu’en dessous de la gorge. Celui qui déchire le col de la robe se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « Elle ne sera pas déchirée ». Et identique est la loi pour tous les vêtements de prêtrise ; celui qui les déchire pour les abîmer se voit infliger la flagellation.

4. On prend du [des fils] bleu azur, rouge, écarlate, chacune de ces trois espèces composée de huit [fils], parce qu’il est dit, à propos des bordures : « brins retords ». Les fils des bordures sont donc au nombre de vingt-quatre et on les fait sous forme de grenades qui ne se sont pas encore ouvertes et on les attache à la robe. On amène soixante-douze clochettes et à l’intérieur d’elles soixante-douze battants, tout en or. On en attache trente-six sur la bordure de chaque pan, et la clochette avec le battant suspendu entre les deux [parties] sont appelés « une clochette ». Ainsi, il y a des deux côtés des pans une clochette et une grenade, une clochette et une grenade.

5. L’or qu’il y a dans la partie tissée du éphod et le pectoral mentionnés dans la Torah est fait de la manière suivante : on prend un fil d’or pur et on le met avec six fils bleu azur et on entrelace les sept fils ensemble. Et de même, on fait un fil d’or avec les six [fils] rouges et un fil [d’or] avec six [fils] d’écarlate et un fil [d’or] avec six [fils] de lin. Il y a donc quatre fils d’or et tous les fils sont au nombre de vingt-huit, ainsi qu’il est dit : « Ils laminèrent les lames d’or, etc. pour faire avec les fils d’azur, de rouge et de lin fin » ; cela nous enseigne qu’un fil d’or est entrelacé au milieu d’eux.

6. Comment fait-on le pectoral ? On tisse un vêtement qui est une œuvre d’artiste avec de l’or, du bleu azur, du rouge, de l’écarlate et du fin lin sur vingt-huit fils, comme nous l’avons expliqué. Sa longueur est d’une coudée et sa largeur est d’un empan et on le plie en deux ; il mesure donc un empan sur un empan, et on y fixe quatre rangée de pierres mentionnées dans la Torah, chaque pierre étant carrée et enchâssée dans un socle d’or l’entourant d’en bas et sur ses quatre côtés.

7. On inscrit sur les pierres les noms des tribus suivant leur ordre d’âge. On inscrit donc sur le rubis : Réouven, et sur le jaspe : Binyamin. Et on inscrit en premier au dessus de Réouven : Avraham, Its’hak et Yaakov, et on inscrit, en dessous de Binyamin : tribus de D.ieu afin que toutes les lettres y soient inscrites.

8. On fait, sur les quatre coins du pectoral, quatre anneaux d’or et on met, dans les deux anneaux d’en haut auxquels le pectoral est suspendu, deux tresses d’or appelées les chaînes, et on met dans les deux anneaux du bas, au niveau de la poitrine, deux fils bleu azur.

9. Le éphod a une largeur égale à la largeur du dos d’un homme d’une épaule à l’autre, et sa longueur est telle qu’il va du niveau des coudes derrière jusqu’aux pieds. Et il a comme deux cordons qui se prolongent tissées [au éphod] de part et d’autre avec lesquels on le ceint [le éphod] et ils sont appelées : « La ceinture du éphod ». Tout est tissé en or, bleu azur, rouge, écarlate et fin lin avec vingt-huit fils, comme pour le pectoral. Et on y tisse deux épaulières pour que celles-ci soient sur les épaules du cohen et on fixe sur chaque épaulière une pierre d’onyx carrée enchâssée dans un socle d’or et on inscrit sur les deux pierres les noms des tribus, six sur chaque pierre suivant leur ordre de naissance, et on écrit le nom Yossef : Yehossef. Il y a donc vingt-cinq lettres sur chaque pierre. Et voici comme ils écrivaient :
La pierre sur laquelle est inscrite [le nom] Réouven sur son épaule droite, et la pierre sur laquelle est inscrite [le nom] Chimon sur son épaule gauche. Et on fait sur chaque épaulière deux anneaux, un en haut sur l’extrémité de l’épaulière et un en dessous de l’épaulière, au-dessus de la ceinture, et on place deux tresses d’or aux deux anneaux en haut et elles sont appelées les chaînes.

10. Puis, on introduit les extrémités des chaînes du pectoral dans les anneaux supérieurs des épaulettes du éphod et on introduit les deux fils bleu azur qui sont sur la bordure du pectoral dans les deux anneaux qui sont au-dessus de la ceinture du éphod. Et on fait descendre les chaînes qui sont dans les anneaux des épaulières du éphod jusqu’aux anneaux supérieurs du pectoral afin qu’ils se touchent et que le pectoral ne se sépare pas du éphod. Et quiconque sépare le pectoral du éphod et défait leur attache pour abîmer se voit infliger la flagellation.

11. Ainsi, lorsqu’il [le grand prêtre] revêt le éphod avec le pectoral, le pectoral se trouve exactement sur son cœur, le éphod derrière, la ceinture du éphod attachée sur son cœur en dessous du pectoral et les deux épaulières du éphod sur ses deux épaules, et les deux chaînes d’or descendent sur ses épaules de part et d’autre depuis les épaulières du éphod jusqu’aux anneaux du pectoral, et les deux cordons bleu azur sont attachés en dessous de ses aisselles à partir des deux anneaux inférieurs du pectoral jusqu’aux deux anneaux inférieurs des épaulières du éphod qui sont au-dessus de la ceinture [du éphod].