Il est interdit d'entrer au Sanctuaire ou de rendre une décision ayant trait à une loi quelconque de la Torah, en état d'ébriété. Cette prohibition est ainsi formulée dans la Torah : "Tu ne boiras ni vin, ni liqueur forte... quand vous aurez à entrer dans la Tente d'assignation... et instruire les enfants d'Israël..." A ce sujet, le Talmud s'exprime de la manière suivante : "Qui a bu le quart [d'un log de vin] ne doit pas statuer sur une question légale".
La punition diffère selon les cas, s'agissant de [la violation de] ce commandement. Il est interdit à toute personne ivre sous l'effet du vin de pénétrer entre le portail et l'autel, ni dans une partie quelconque du Sanctuaire proprement dit et si elle le fait malgré tout, elle est passible de la bastonnade. Au cas où quelqu'un fait le service en état d'ébriété, il est puni de mort par la main du Ciel; toutefois, si cet état est dû à la consommation d'une autre boisson enivrante que le vin, la sanction n'est alors que la bastonnade, pas la mort. En outre, toute personne qu'il s'agisse d'un prêtre ou d'un Juif profane, prenant une décision rituelle ou juridique en état d'ébriété, soit par la consommation de vin, soit par celle d'une autre boisson enivrante, transgresse, ce faisant, le commandement négatif.
Le Sifra s'exprime ainsi : "Tu ne boiras ni vin... : ce texte, sous cette forme, ne viserait que le vin et c'est pourquoi il y est également précisé : ...ni liqueur forte, montrant ainsi que l'interdiction s'étend également aux autres boissons enivrantes. Dans ce cas, pourquoi le vin a-t-il été mentionné expressément ? Afin de faire la distinction entre la peine de mort pour [celui qui fait le service après avoir consommé] du vin et la simple violation d'un commandement négatif pour les autres boissons enivrantes". Dans ce même texte, nos Sages poursuivent ainsi : "D'où tire-t-on qu'il n'est coupable qu'à partir du moment où il fait le service [dans cet état] ? Du texte suivant de la Torah : "...toi non plus que tes fils quand vous aurez à entrer dans la Tente d'assignation". Toujours au même endroit, le Sifra ajoute : "On pourrait penser qu'un Juif profane statuant sur une question légale [en état d'ébriété] est passible de mort. C'est pourquoi la Torah précise : "Toi non plus que tes fils...afin que vous ne mouriez pas".
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées au chapitre 4 de Keritoth.
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