C'est l'interdiction qui a été faite à toute personne impure de pénétrer dans le camp des Lévites, dont l'équivalent pour les générations ultérieures est le Mont du Temple ainsi que nous l'avons expliqué au début du Traité Kélim, où l'on parle de l'exclusion des personnes impures du Mont du Temple. Le verset, traitant du cas de celui qui est impur à la suite d'un "accident nocturne", exprime cette interdiction en ces termes : "Il ne pénétrera pas à l'intérieur du camp".

Dans la Guemara Pessa'him, il est précisé : "Il se retirera du camp : il s'agit du camp de la Présence Divine", comme nous l'avons expliqué au trente et unième commandement positif. “Il ne pénétrera pas à l'intérieur du camp : il s'agit du camp des Lévites...” A cela Ravina rétorque : peut-être le mot camp se rapporte-t-il dans les deux phrases au camp de la Présence Divine pour montrer que celui qui transgresse cette prescription viole simultanément un commandement positif et un commandement négatif. Toutefois, s'il en était ainsi, il aurait été écrit : “[Il se retirera du camp] et n'y pénétrera pas”. Pourquoi le mot camp est-il répété ? C'est pour nous indiquer un autre camp [duquel il devra s'éloigner]. La Guemara vise par là le camp des Lévites. Effectivement, dans ce camp également, il ne pénétrera pas.

Le Sifri s'exprime en ces termes : "Il ne pénétrera pas à l'intérieur du camp" : c'est un commandement négatif".

Nous avons expliqué les dispositions relatives à ce commandement dans notre commentaire au début du Traité Kélim.