1) Lorsque l’on a terminé la bédika la nuit, on procède à l’annulation du ‘hamets que peut-être on n’a pas trouvé.

2) On s’efforcera de comprendre clairement le texte du bitoul imprimé dans les livres. Celui-ci consiste à considérer que le ‘hamets qui a pu rester ne nous appartient plus et n’a plus aucune valeur ni importance à nos yeux.

3) Si l’on dit le texte en pensant que l’on dit une prière et non pas un procédé spécial d’élimination du ‘hamets, on n’est pas quitte de la mitsva. Si l’on ne comprend pas tous les mots, on veillera à répéter la formule dans sa langue courante.

4) La formule du bitoul est :

kol ‘hamira va’hamia déïka birchouti déla ‘hamité oudéla biarté oudélo yédaana leih libatel véléhévé hefker kéafra déar‘a

« Que tout ‘Hamets, qui se trouve en ma possession, que je n’ai pas vu ou que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, soit considéré comme inexistant et sans valeur, comme la poussière de la terre. »

On pensera avant de dire la formule que l’on fait cela pour accomplir la volonté de D.ieu.

5) On ne dit pas de bénédiction avant la formule du bitoul. Deux raisons à cela : cette mistva s’accomplit par la pensée et non par une action, en outre, on est quitte de la bénédiction sur le bitoul par celle que l’on a dite sur la bédika.

6) On dit une seconde fois la formule du bitoul le matin du 14 Nissan, à la fin de la 5e heure. On craint, en effet, que du ‘hamets qui n’était pas inclus dans la formule de la veille ne soit tombé dans un coin et qu’en le retrouvant pendant Pessa’h on ne transgresse l’interdiction de posséder du ‘hamets.

7) La formule du bitoul du matin est la suivante :

kol ‘hamira va’hamia déïka birchouti da’hazité oudéla ‘hazité da’hamité oudéla ‘hamité débiarté oudéla biarté libatel véléhévé efker kéafra déar‘a

« Que tout ‘Hamets, qui se trouve en ma possession, que j'ai vu ou que je n’ai pas vu, que j'ai détruit ou que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, soit considéré comme inexistant et sans valeur, comme la poussière de la terre. »

8) On veillera à ne pas dire la formule du bitoul avant d’avoir brûlé le ‘hamets qui est encore en notre possession car, dans ce cas, le ‘hamets ne nous appartiendrait plus. Or, la mitsva consiste à brûler le ‘hamets qui nous appartient. On attendra d’avoir brûlé au moins un kazaït de ‘hamets avant de dire la formule.

9) On brûlera le ‘hamets avant la sixième heure afin de pouvoir faire le bitoul. En effet, pendant la sixième heure, il nous est interdit de tirer profit du ‘hamets et donc il est considéré comme ne nous appartenant plus.

10) Certaines autorités conseillent d’inclure dans la formule du bitoul du matin le ‘hamets vendu au non-juif pour le cas où la vente n’aurait pas été effectuée de manière parfaite.

11) Il y a une controverse chez les décisionnaires quant à savoir si un chalia’h (mandaté) peut faire le bitoul à la place du propriétaire du ‘hamets. Il est donc préférable que celui-ci le fasse, mais au besoin il pourra être effectué par le chalia’h.

12) A priori, il est conseillé que le chef de famille soit présent lorsque le chalia’h dit la formule du bitoul.

13) Dans le texte du bitoul, le chalia’h mentionnera : « que le ‘hamets de Untel soit annulé ». Certains sont d’avis que cela n’est pas nécessaire.

14) Les femmes peuvent dire la formule du bitoul. Elles peuvent aussi nommer un chalia’h.

15) Un enfant, à partir de 13 ans, peut être chalia’h pour le bitoul.

16) Si une personne est en voyage, il est préférable qu’elle dise la formule là où elle se trouve plutôt que de la faire dire par un chalia’h dans la maison de cette personne.

17) Si l’on craint qu’un chef de famille ne fasse pas le bitoul, par exemple un malade à l’hôpital, sa femme ou ses enfants pourront le faire à sa place même sans avoir été nommés pour cela.

18) Le chalia’h pour la bédika pourra dire la formule du bitoul même sans en avoir reçu explicitement le pouvoir. Mais certaines autorités exigent cependant de nommer explicitement le chalia’h pour le bitoul.

19) Après avoir brûlé le ‘hamets et avoir dit la formule du bitoul on dira le texte de la prière imprimé dans les livres de prière. On le fera avec zèle et ferveur en pensant à éliminer toutes les impuretés du monde car celles-ci prennent leur source dans la notion spirituelle de ‘hamets.

20) Si l’on trouve du ‘hamets après le bitoul de la nuit du 14 Nissan on s’abstiendra de le manger car cela témoignerait d’un manque de sérieux de l’annulation qui a été faite.