1. Le Zohar est considéré comme le texte fondamental de la Kabbale
Pour toute personne souhaitant s’aventurer dans le monde de la Kabbale, le texte le plus important est souvent le Zohar, généralement publié en trois volumes. Rédigé en araméen occidental (la langue de la Terre Sainte), son langage est souvent difficile à comprendre, même pour ceux habitués à étudier l’hébreu et l’araméen babylonien.
Lire : Le Zohar
2. Ce n’est pas le livre de Kabbale le plus ancien
Le Zohar fut la première œuvre complète de Kabbale et est devenu la source de tous les enseignements kabbalistiques faisant autorité par la suite. Mais il n’a nullement été le premier. Des ouvrages tels que le Sefer Yetsira (« Livre de la Création ») et le Bahir (« Illumination ») existaient déjà avant la publication du Zohar. Contrairement au Zohar, ces ouvrages sont courts et cryptiques au point d’être incompréhensibles pour l’étudiant qui tenterait de les étudier sans guide.
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3. Zohar signifie « Splendeur »
Au fil des âges, et notamment avant qu’il ne soit largement diffusé, le Zohar fut désigné sous des noms tels que « Midrash », « Midrash Yerouchalmi » et d’autres. Cependant, le nom Zohar, qui signifie « Splendeur » ou « Rayonnement », est celui par lequel le Zohar se désigne lui-même.
4. Il fut rédigé par Rabbi Chimone bar Yo’haï
En lisant le Zohar, on découvre que le texte, regorgeant des mystères les plus profonds de la Torah, contient les enseignements de Rabbi Chimone bar Yo’haï (connu par l’acronyme « Rachbi ») et de ses disciples (les ‘Hevraya en araméen). Rachbi, qui vécut au IIe siècle, est également l’un des principaux enseignants de la loi juive. Ses opinions sont fréquemment citées dans la Michna, le fondement du Talmud.
5. Le nom de l’auteur est suggéré dès le début
Le Zohar commence par une analyse du premier mot de la Torah, béréchit (« au commencement »). Le texte explique que cela signifie « au commencement du désir du Roi ». Le mot utilisé, bereich (בריש), est un anagramme de l’acronyme Rabbi Chimone bar Yohaï.1
Cela suit la coutume selon laquelle l’auteur d’un ouvrage de Torah fait allusion à son nom soit dans le titre, soit dans les premières lignes de son livre.
6. Il transmet les enseignements d’Élie et des âmes des justes
La majeure partie du Zohar est constituée d’enseignements transmis à Rabbi Chimone bar Yo’haï par le prophète Élie et par les âmes des justes de toutes les époques qui se révélèrent à lui.
7. Il fut rédigé par plusieurs scribes
Nous nous référons à Rabbi Chimone bar Yo’haï comme l’auteur du Zohar, et il en écrivit effectivement une partie (notamment celle appelée « la Première Michna ») alors qu’il se cachait dans une grotte pour échapper aux autorités romaines qui voulaient l’exécuter.
Cependant, le Zohar lui-même décrit comment Rabbi Aba, l’un des principaux disciples de Rabbi Chimone, fut chargé de transcrire l’essentiel des enseignements de son maître.2
Certains affirment que cela se poursuivit jusqu’à la génération suivante, lorsque les disciples des disciples de Rabbi Chimone consignèrent les enseignements oraux qu’ils avaient reçus. Ainsi, la rédaction du Zohar s’étendit sur plusieurs générations.
8. Il fut caché pendant de nombreuses années
Le Zohar resta caché pendant plus de mille ans, car l’étude de la Kabbale était réservée à quelques rares initiés qualifiés. Il fut révélé au XIIIe siècle et publié par l’un des plus grands kabbalistes espagnols, Rabbi Moché de Léon (v. 1240 – 1305). La manière dont il obtint ces manuscrits est entourée de nombreuses légendes et traditions.
Le Zohar (ainsi que le Tikounei haZohar, voir ci-dessous) fut imprimé pour la première fois à Mantoue, en Italie, en 1557-1558, plus de 150 ans après sa « révélation ».
9. Il n’a pas toujours été divisé en parachiyot
Le Zohar standard est organisé selon les sections hebdomadaires de la Torah, avec divers enseignements liés au contenu de la paracha, parfois de façon ténue, à l’instar de nombreux midrashim.
Beaucoup expliquent que cela n’a pas toujours été le cas, et que cette division fut réalisée pendant la période guéonique (entre 589 et 1038 de l’ère commune).3
10. Il comprend le Tikounei haZohar
À côté du texte principal, le Tikounei haZohar (« Rectifications du Zohar ») fut imprimé en tant qu’œuvre distincte. Il expose 70 permutations du premier mot de la Torah, béréchit, et comporte également des commentaires sur divers autres passages de l’Écriture. Chacun de ces commentaires est appelé un tikoun (littéralement « rectification »).
11. Les ajouts sont connus sous le nom de Zohar ‘Hadach
Après l’impression du Zohar, d’autres manuscrits (tant du Zohar que du Tikounei haZohar) furent découverts. Environ trente ans après la première édition du Zohar, ces manuscrits furent rassemblés et organisés selon la Torah et les cinq Méguilot, puis imprimés à Thessalonique (Salonique) en 1587. Ces manuscrits prirent le nom de Zohar ‘Hadach (« Nouveau Zohar »).
Le terme « Zohar » peut désigner soit le texte original, soit l’ensemble du corpus.
12. Il contient encore d’autres sections
Au-delà du Zohar ‘Hadach et des Tikounei Zohar, le Zohar comprend plusieurs traités plus courts tels que l’Idra Rabba, l’Idra Zouta, le Raya Méhémna et le Midrash Hanéélam.
13. Seule une partie a survécu
Certains kabbalistes soutiennent que le Zohar dont nous disposons aujourd’hui n’est qu’un fragment de l’œuvre originale. Si nous possédions l’ensemble du Zohar, il représenterait une « charge de chameau ».4
14. Il amènera la venue du Machia’h
Le Zohar rapporte qu’Élie proclama : « Par le mérite de l’étude de ce livre [le Zohar], le peuple juif sortira de l’exil avec miséricorde. »5
Puisse cela être rapidement en nos jours !
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