Une lettre attribuée à celui qui fut élu par le Time Magazine « l’homme du siècle » se fonde sur le vieil argument selon lequel n’importe quoi peut arriver avec le temps. Dans cette correspondance, Albert Einstein soutient que la foi en D.ieu est puérile.
Je suis parfaitement d’accord.
Les gens intelligents se focalisent sur l’intelligible, soumettant de ce fait la réalité au prisme de leur vision du monde. Demandez à un adulte croyant de prouver l’existence de D.ieu, il vous désignera tout ce qui existe au sein de sa propre existence. Demandez la même chose à un enfant et il vous dira que les « preuves » recherchées sont immatérielles : il est écrit « Au commencement D.ieu créa le ciel et la terre. »
Lorsqu’elles prient, les grandes personnes ont tendance à se représenter Celui qui a créé l’homme à Son image, à leur propre image. Pour l’enfant puéril, cependant, D.ieu existe tout simplement et il prie D.ieu tout simplement. Dans ses responsa, la grande autorité talmudique Rabbi Isaac ben Chéchet (le « Rivach ») déclare fièrement qu’il prie D.ieu selon la perspective d’un enfant.
Les théologiens et les philosophes discutent l’immanence de D.ieu, Sa transcendance et peut-être également Son essence. Cependant, seul un enfant innocent est à même d’apprécier la simplicité essentielle de D.ieu. C’est Einstein lui-même qui avait dit, « D.ieu prend toujours le chemin le plus simple. » Un enfant connaît ce chemin.
Il est écrit, « Le naïf croit à toute chose » (Proverbes 14, 15) et nos Sages attribuent cette naïveté à... Moïse ! Celui qui a parlé au Tout-Puissant face à face était évidemment animé de la foi la plus simple, celle de l’évidence.
Au sommet de sa maturité, l’homme accède à la possibilité de servir D.ieu avec l’immaturité d’un enfant. À certains égards, l’ignorance peut être une source de félicité.
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