Rabbi Dov Ber, le second Rabbi de ‘Habad, était une fois en mission à la demande de son père, Rabbi Chnéour Zalman, fondateur de ‘Habad. Il se trouva dans la ville d’Orsha pour la fête de Pourim.
Comme chaque année, une foule joyeuse se rassembla dans la synagogue et le cantor entonna la lecture de la Méguila avec la mélodie traditionnelle. Après avoir achevé sa tâche, comme c’était la coutume dans les synagogues d’autrefois, un plateau fut disposé pour que les gens puissent laisser un pourboire au lecteur.
Rabbi Dov Ber fouilla dans sa poche et déposa un billet de cinq roubles sur le plateau. Les simples gens furent choqués par cette somme énorme, étant donné que la totalité des dons de la communauté n’atteignait même pas un rouble. Stupéfait, le lecteur de la Méguila se tourna vers son généreux donateur et lui dit : « Rabbi, je ne mérite vraiment pas une somme aussi importante ! »
Rabbi Dov Ber répondit : « Non, non. Vous la méritez bien. J’ai entendu une histoire merveilleuse que je n’avais jamais entendue auparavant. »
Lorsque le vénérable enseignant de la yéchiva de Loubavitch, Reb Shmouel Gronem Esterman, raconta cette histoire à ses élèves, il expliqua :
Rabbi Dov Ber avait entendu la lecture de la Méguila de son père toutes les autres années de sa vie. De ses saintes lèvres, Rabbi Dov Ber n’entendait que de profonds secrets divins. Pour la première fois, Rabbi Dov Ber avait entendu le simple récit de Pourim lu à haute voix.
Source : Reshimot Devarim (Chitrik), p. 108.
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