Bien avant de se marier, à l’été 1989, Myriam Bentolila sait qu’elle veut être une émissaire du Rabbi. Comme ses parents, le Rav Yehochoua et la Rabbanit Rachel Hadad, envoyés par Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson au début des années 60 à Milan en Italie. C’est également le désir de son tout jeune mari, Rav Chlomo Bentolila. Même si cela signifie s’isoler au Zaïre, en Afrique.

Lorsque j’ai dit à ma femme qu’on nous proposait d’aller au Congo – le Zaïre d’alors – elle dit tranquillement : « Parfait, l’Afrique a l’air intéressante, allons-y. », évoque son mari. « Elle n’a même pas demandé à visiter d’abord le pays. »

Le jeune couple reçoit la bénédiction du Rabbi pour ouvrir le centre ‘Habad-Loubavitch d’Afrique Centrale l’avant-dernière nuit de ‘Hanouka 1990. Moins d’un mois plus tard, avec leur fille de 3 mois, ils partent pour la capitale du Congo, Kinshasa. Myriam Bentolila consacre les 30 années suivantes de sa vie à partager la beauté du judaïsme avec chaque personne qu’elle croise. Elle décède prématurément des suites d’une longue maladie le 1er avril 2021 (la veille de 20 Nissan 5781) à l’âge de 52 ans.

« La première fois que je l’ai rencontrée, c’est lorsque nous sommes allés au Beth ‘Habad, pendant Chabbat », se souvient Ronit Blei Weingarten de Givat Shmuel en Israël. C’était l’été 2015, et elle et son mari Chlomo venaient d’arriver à Kinshasa où ils allaient passer un an pour le travail de son époux. « Après le repas du vendredi soir, la Rabbanit nous a demandé où nous logions et j’ai dit que nous retournions à pied à notre hôtel. Elle m’a dit : « Dorénavant, vous restez avec nous. L’année suivante, nous avons dormi et mangé chez elle chaque Chabbat. »

L’année suivante, la relation nouée avec les émissaires du Rabbi s’est encore renforcée. « On est vraiment très isolé au Congo, explique-t-elle. La Rabbanit est devenue une amie, une sœur, une mère, toutes les figures féminines de ma vie rassemblées en une personne. »

« La Rabbanit Bentolila incarnait l’idéal de l’émissaire du Rabbi, déclare le Rav Moshé Kotlarsky, vice-président de Merkos L’Inyonei Chinuch, le bras éducatif du mouvement ‘Habad-Loubavitch. Elle était dévouée à sa communauté, à sa famille, à son mari, mais par-dessus tout au Rabbi et à sa vision du monde. Elle n’avait pas besoin ou ne voulait jamais recevoir de distinction, mais à sa manière originale et puissante, elle a contribué à changer le sens de la vie juive en Afrique. Sa présence physique nous manquera, même si elle continuera indéfiniment à influencer la vie d’innombrables personnes. »

« Voici cette dame italienne, délicate, élégante, stylée – la dame la plus à la mode du Congo, ajoute Ronit Blei Weingarten. Elle était consciente des difficultés qu’elle surmontait chaque jour, mais c’est à cela qu’elle a consacré sa vie, et elle y est restée 30 ans. »

Myriam Bentolila (deuxième à droite) et sa fille Debbie Bensaïd (deuxième à gauche) avec des membres de la communauté juive de Kinshasa. Madame Bentolila a été évoquée par ceux qu'elle a marqués comme une femme forte et élégante qui a consacré sa vie à partager la beauté du judaïsme avec tous. (Crédit photo: ‘Habad d'Afrique Centrale)
Myriam Bentolila (deuxième à droite) et sa fille Debbie Bensaïd (deuxième à gauche) avec des membres de la communauté juive de Kinshasa. Madame Bentolila a été évoquée par ceux qu'elle a marqués comme une femme forte et élégante qui a consacré sa vie à partager la beauté du judaïsme avec tous. (Crédit photo: ‘Habad d'Afrique Centrale)

Une enfance ‘hassidique à Milan

Myriam Bentolila est née le 25 avril 1968 à Milan, en Italie. C’est la troisième des huit enfants de Rav Yehochoua et Rachel Hadad. Ses parents sont tous deux des Juifs séfarades, d’origine marocaine, qui ont, dès leur jeunesse étudié, dans les institutions ‘Habad, le Rav Hadad étudiant à la Yeshiva Loubavitch de Meknès, au Maroc, avant de poursuivre ses études à Paris et à New York, et Rachel en France. Ils se marient à Paris en 1962, le Rabbi organisant personnellement le paiement des frais de mariage par un membre de la communauté juive de Milan.

Le couple passe les cinq décennies suivantes à propager le message du Rabbi à Milan, le Rav Hadad dirigeant la synagogue séfarade de Via Guastalla et ouvrant un réseau de Talmud Torah destiné aux enfants séfarades. Lors d’un de ses voyages à New York, il apporte au Rabbi un album avec des photos et les noms de près de 200 étudiants, professeurs et listes de cours, il observe le Rabbi lire attentivement chaque nom et sourire. Puis le Rabbi se tourne vers lui et lui demande : « De quoi suis-je coupable pour n’en avoir rien su jusqu’à aujourd’hui ? »

C’est une leçon que Myriam Bentolila intègre parfaitement.

« Elle n’était pas timide mais n’a jamais voulu de tam-tam ou se trouver sous les projecteurs, se souvient sa fille, Debbie Bensaïd. Si quelqu’un lui demandait d’où elle venait, elle répondait toujours qu’elle venait d’Italie. Elle savait qu’en mentionnant le Congo, les gens en feraient toute une affaire. Elle ressentait profondément que le seul qui devait réellement tout savoir de son travail était le Rabbi. »

Après avoir étudié à l’école ‘Habad de Milan, Myriam Bentolila fréquente les établissements Beth Rivkah en banlieue parisienne, y laissant le souvenir d’une personne très cultivée et surtout espiègle et joyeuse, une amie extraordinaire. En 1989, elle rencontre Chlomo Bentolila, d’origine marocaine qui a grandi à Montréal. Le couple se marie en Italie. Le Rav Bentolila s’est précédemment rendu en Afrique centrale pour y renforcer la vie juive dans le cadre du programme ‘Habad de rabbins itinérants appelé « Merkaz Chli’hout ». Peu de temps après leur mariage, Rav Bentolila se voit offrir le poste de rabbin de la communauté juive de Kinshasa et l’opportunité d’ouvrir une antenne permanente de ‘Habad au service de dizaines de pays d’Afrique subsaharienne, mis à part l’Afrique du Sud, déjà dotée d’institutions ‘Habad.

Le jeune couple écrit un mot au Rabbi déclarant qu’ils ont un an de soutien financier d’avance, la permission des parents des deux côtés, et qu’ils sont prêts à déménager là-bas de bon cœur en toute connaissance de cause. Les Bentolila reçoivent l’accord et la bénédiction du Rabbi dès le lendemain, et le 16 janvier 1991, ils partent écrire un nouveau chapitre de la vie juive d’Afrique Centrale.

La famille Bentolila avec trois de leurs enfants à Kinshasa, fin des années 90. Le couple est parti pour le Congo sans fanfare ni trompette et au début, la seule façon pour elle de rester en contact avec la famille est via le téléphone public. (Crédit photo: famille Bentolila)
La famille Bentolila avec trois de leurs enfants à Kinshasa, fin des années 90. Le couple est parti pour le Congo sans fanfare ni trompette et au début, la seule façon pour elle de rester en contact avec la famille est via le téléphone public. (Crédit photo: famille Bentolila)

Implanter des racines juives au Congo

Le pays, alors appelé Zaïre, abritait une communauté juive datant d’avant l’indépendance, alors qu’il était connu sous le nom de « Congo belge ». « Jusque dans les années 70, la communauté juive du Zaïre était concentrée dans la ville de Lubumbashi », explique un article de la Jewish Telegraphic Agency de 1995 consacré au jeune couple. Les premiers Juifs venaient de l’île grecque de Rhodes, d’Égypte et de Turquie, rejoints plus tard par leurs frères francophones du Maroc, de Tunisie et d’Algérie. Au début des années 90, de nombreux Juifs s’expatrient et s’éloignent de leur pays d’origine.

Phillipe Hasson est l’un de ces juifs congolais, né en 1957 dans la ville méridionale de Kalemie, appelée à l’époque Albertville, au bord de l’immense lac Tanganyika. Lorsque la violence frappe sa ville natale au lendemain de l’indépendance du pays, sa famille déménage à Lubumbashi et il est, lui, envoyé dans un pensionnat chrétien en Afrique du Sud. Au moment où les Bentolila s’installent dans le pays, M. Hasson est de retour à Lubumbashi et président de sa communauté juive déclinante. Lorsque le nouveau rabbin, sa femme et leur petite fille viennent en ville pour organiser des activités pour Roch Hachana et Yom Kippour cette première année, ils séjournent chez M. Hasson et des liens se créent.

« Ils étaient tout jeunes à l’époque, mais ils ont fait une grande impression sur tout le monde », se souvient M. Hasson. Plus tard, lorsque Lubumbashi est submergée par la violence et les pillages de rue et que M. Hasson perd ses entreprises, il déménage avec sa famille à Kinshasa.

« Nous sommes devenus les meilleurs amis du monde ; Je me sentais comme son frère, dit-il. Myriam savait tout de moi et de ma famille ; elle a toujours été là pour nous tous. »

M. Hasson déménage par la suite en Israël, retournant à Kinshasa occasionnellement pour des raisons commerciales. « Parfois, je passais un mois dans leur maison et je ne me sentais jamais mal à l’aise chez eux. La façon dont elle traitait tout le monde, grand ou petit, était incroyable, dit-il. Leur maison était toujours ouverte à tout le monde, à tous moments. C’est qui elle était. »

Myriam Bentolila (à gauche) et sa mère, la Rabbanit Rachel Hadad, reçoivent un dollar et une bénédiction du Rabbi. Myriam Bentolila n’a jamais cherché la célébrité, fermement convaincue que le seul qui avait besoin d’être tenu au courant de son travail était le Rabbi. (Crédit photo: famille Bentolila/JEM)
Myriam Bentolila (à gauche) et sa mère, la Rabbanit Rachel Hadad, reçoivent un dollar et une bénédiction du Rabbi. Myriam Bentolila n’a jamais cherché la célébrité, fermement convaincue que le seul qui avait besoin d’être tenu au courant de son travail était le Rabbi. (Crédit photo: famille Bentolila/JEM)

Bien que la Rabbanit Bentolila soit impliquée dans de nombreux aspects de la gestion du Beth ‘Habad de Kinshasa, elle considère que son rôle principal est celui de maîtresse de maison, proposant une maison ouverte aux membres de la communauté et aux voyageurs, s’occupant et éduquant ses enfants, et soutenant son mari lors de ses multiples voyages dans plus d’une douzaine de pays africains desservis par les activités de ‘Habad-Loubavitch d’Afrique Centrale. Malgré sa tendance à rester en coulisses, elle garde ses valeurs profondément ancrées et n’hésite jamais à les exprimer.

« Quand elle croyait que quelque chose était juste, elle ne variait pas d’un iota, dit Ronit Blei Weingarten. Elle personnifiait midat haémeth, la vérité, et elle n’avait pas peur de s’affirmer. »

« Voici deux conseils que ma mère m’a donnés, déclare Debbie Bensaïd à propos d’une conversation qu’elles ont eue avant qu’elle et son mari n’ouvrent un Beth ‘Habad en Côte d’Ivoire en 2018. Elle m’a dit d’accueillir tout le monde, quoi qu’il arrive, et de ne jamais me laisser piétiner. Reste toujours fidèle à toi-même, aux voies de la Torah, et n’hésite pas à t’affirmer quand il s’agit de quelque chose en quoi tu crois. »

Dès le début, Myriam Bentolila investit ses efforts dans la création de la meilleure école hébraïque possible, préparant ses cours et sa salle de classe avec la même intensité et le même objectif, qu’elle ait 20 élèves ou trois. (Crédit photo: ‘Habad d’Afrique Centrale)
Dès le début, Myriam Bentolila investit ses efforts dans la création de la meilleure école hébraïque possible, préparant ses cours et sa salle de classe avec la même intensité et le même objectif, qu’elle ait 20 élèves ou trois. (Crédit photo: ‘Habad d’Afrique Centrale)

Une mission souvent dangereuse sur un nouveau continent

La vie au Congo n’est pas toujours facile, surtout dans les débuts. Les Bentolila se rendent à Kinshasa en toute simplicité à une époque où WhatsApp n’existe pas et où Internet est loin d’être généralisé. Au début, la seule façon pour Myriam de rester en contact avec ses parents et sa famille – avec lesquels elle est toujours proche – est d’utiliser le téléphone public.

Pendant un certain temps, ils vivent dans un petit appartement de deux chambres avant d’emménager dans une maison plus grande et plus sûre dans l’enceinte de la synagogue. Le pays est en proie à des pannes d’électricité, et même s’ils font l’acquisition d’un générateur, il n’y a aucune garantie qu’il ne tombe pas en panne lui aussi. L’article de la JTA de 1995 décrit Myriam faisant du shopping avec des piles de billets remplissant son sac à main en raison de l’inflation rampante qui frappe alors la monnaie du Zaïre.

Et puis arrivent les guerres et la violence. Avant leur premier Pessa’h à Kinshasa, le Rav Bentolila est arrêté par des soldats alors qu’il est en tournée de distribution de Matsa Chmoura dans la ville. Ils le laissent partir après avoir reçu un pot-de-vin et confisqué une partie de la Matsa. La violence envahit la capitale en 1991 et 1993. Puis, en 1997, il y a un coup d’État. « Une douzaine de Juifs prennent leur repas du vendredi soir chez le rabbin Chlomo Bentolila…, rapporte la JTA à l’époque. Le bruit de l’artillerie lourde explose au-dessus des têtes et des tirs sporadiques se font entendre dans toute la ville. » C’est à ce moment-là que le Zaïre devient la République Démocratique du Congo, comme on l’appelle officiellement aujourd’hui. Une deuxième guerre congolaise l’année suivante force les Bentolila à quitter le pays avec la plupart de leur communauté, puis à revenir lorsque les choses se calment.

Malgré tout cela, Myriam Bentolila reste fidèle à sa mission d’origine. À une époque où les cours par zoom n’existent pas, son mari et elle enseignent à la maison aux enfants le plus longtemps possible avant de les envoyer étudier à l’étranger dans des institutions ‘Habad. « Bien sûr que c’était très difficile pour elle, confirme Ronit Blei Weingarten, mais le plus important pour Myriam était que ses enfants continuent dans cette voie. »

Mme Bentolila tenait la permanence à Kinshasa pendant que son mari sillonnait l’Afrique subsaharienne, apportant la vie juive à des dizaines de pays.
Mme Bentolila tenait la permanence à Kinshasa pendant que son mari sillonnait l’Afrique subsaharienne, apportant la vie juive à des dizaines de pays.

La Rabbanit assure la permanence pendant que son mari voyage, apportant la vie juive au reste du continent. Aujourd’hui, il existe 11 centres permanents sous les auspices de ‘Habad d’Afrique Centrale, notamment en Angola, au Nigeria, au Ghana et en Ouganda, avec le projet récemment annoncé d’ouvrir un centre en Zambie. Aujourd’hui, le Rav Bentolila affirme que rien de tout cela n’aurait pu se produire sans le ferme soutien de sa femme.

Lectrice assidue et extrêmement cultivée – elle parle couramment quatre langues et enseigne l’italien de niveau universitaire à Kinshasa –, elle consacre une grande partie de ses efforts à l’éducation. Au début, Kinshasa abrite des centaines de familles juives, et, sachant que cela sera peut-être le seul contact des enfants avec un judaïsme authentique, elle travaille dur pour aménager la meilleure école hébraïque possible. Debbie Bensaïd réalise seulement à présent la qualité de l’école hébraïque de sa mère, lorsqu’elle passe quelques mois à Kinshasa alors que sa mère est en traitement en Israël.

« Son programme n’est pas du tout allégé ; il y a une prière conséquente, l’histoire juive, de la grammaire hébraïque et beaucoup plus encore, c’est très riche, dit-elle. Les mères m’ont dit qu’elles adoraient la façon dont elle enseignait à leurs enfants. Elle le faisait avec beaucoup de sérieux. »

« J’ai eu la chance de mieux connaître Myriam lorsqu’elle a commencé à enseigner à mes garçons à la synagogue, raconte Nathalie Bibi, une Israélienne vivant à Kinshasa. Myriam avait une passion pour le judaïsme et une facilité à enseigner l’hébreu. Elle avait une patience particulière avec les enfants et savait comment les amener à écouter et à aimer tout ce qui fait de nous des Juifs. »

Myriam Bentolila (à gauche) avec sa fille Debbie Bensaïd et sa petite-fille à la brit milah de son petit-fils à Kinshasa. Sa fille et son gendre dirigent aujourd’hui le centre ‘Habad de Côte d’Ivoire à Abidjan. (Crédit photo: famille Bentolila)
Myriam Bentolila (à gauche) avec sa fille Debbie Bensaïd et sa petite-fille à la brit milah de son petit-fils à Kinshasa. Sa fille et son gendre dirigent aujourd’hui le centre ‘Habad de Côte d’Ivoire à Abidjan. (Crédit photo: famille Bentolila)

Il ne s’agit pas seulement de toucher le plus grand nombre. Alors même que la démographie juive à Kinshasa change et qu’il y a moins de nouvelles familles avec des enfants en bas-âge, elle ne baisse pas les bras. « Cela n’a pas d’importance si elle enseigne à 20 enfants ou à trois, dit Mme Bensaïd. La salle de classe est parfaitement aménagée et elle est là pour enseigner. » Depuis son lit d’hôpital en Israël, Mme Bentolila donne à sa fille des instructions sur la façon de travailler avec chaque enfant et demande à être tenue au courant des progrès de ses élèves.

« Maintenant, mes garçons ont un vif intérêt pour étudier nos fêtes, nos traditions et apprendre l’hébreu…, ajoute Nathalie Bibi. Elle nous manque et nous ne l’oublierons jamais. »

Ronit Blei Weingarten décrit l’année qu’elle a passée au Congo avec Mme Bentolila où elle a pu l’observer de près en tant que mère, épouse et émissaire du Rabbi. Elle a vu à quel point Myriam prêtait attention à chaque détail de l’organisation des activités communautaires et s’investissait auprès des personnes qu’elle rencontrait. Elles ont également abordé toutes sortes de sujets, sans tabou, à l’exception de son rôle de Chlou’ha, d’émissaire, jamais remis en question.

Myriam Bentolila considérait que son rôle principal était de s’occuper de ses enfants et les instruire à la maison avec son mari avant de les envoyer étudier dans les écoles ‘Habad à l’étranger à un âge tendre. Photographiée ici au mariage de sa fille ‘Haya Nemni.
Myriam Bentolila considérait que son rôle principal était de s’occuper de ses enfants et les instruire à la maison avec son mari avant de les envoyer étudier dans les écoles ‘Habad à l’étranger à un âge tendre. Photographiée ici au mariage de sa fille ‘Haya Nemni.

« Nous n’en avons jamais parlé explicitement car elle vivait pleinement sa mission, la Chli’hout, de son réveil jusqu’à son coucher, le soir, au terme d’une journée bien remplie, raconte Ronit Blei Weingarten. Elle m’a appris beaucoup de choses : le Tanya, les Nigounim, le sens du 19 Kislev et de Didane Natsa’h. Mais son message magistral est que la Chli’hout est un état d’esprit. Je peux être une émissaire du Rabbi partout, même en Israël, même si je ne suis pas officiellement ‘Habad. Nous devons tous ouvrir les yeux et voir le travail que nous pouvons faire et l’influence que nous pouvons avoir là où nous nous trouvons et tels que nous sommes.

« La Chli’hout était son essence même. »

Myriam Bentolila laisse dans le deuil son mari et leurs enfants : Debbie Bensaïd (Abidjan, Côte d’Ivoire), Binyamin Avraham Bentolila (Paris), ‘Haya Mouchka Nemni (Milan) et Sosha Bentolila (Kinshasa), ainsi que des petits-enfants.

Elle laisse également dans le deuil sa mère la Rabbanit Rachel Hadad ; et ses frères et sœurs le Rav Mena’hem Hadad (Bruxelles, Belgique), ‘Hanna Hadad (Milan), Sarah Hadad (Jérusalem), Rav Yossef Hadad (Milan), Rav Michael Hadad (New York), Avigaïl Dadon (Lod, Israël) et Eliyahou Hadad (Milan.)

Myriam Bentolila, affirme Ronit Blei Weingarten, ne parlait pas de son travail en tant qu’émissaire ‘Habad, “elle le vivait... de son réveil jusqu’à son coucher, le soir, au terme d’une journée bien remplie” (Crédit photo: Benams Photo)
Myriam Bentolila, affirme Ronit Blei Weingarten, ne parlait pas de son travail en tant qu’émissaire ‘Habad, “elle le vivait... de son réveil jusqu’à son coucher, le soir, au terme d’une journée bien remplie” (Crédit photo: Benams Photo)