Le 10 Tévet est un jour de jeûne communautaire commémorant le début du siège de Jérusalem à l’époque du Premier Beth HaMikdach, le Saint Temple. Certes, la nature tragique des événements commémorés par d’autres jeûnes, tels que le percement de la muraille de Jérusalem et la destruction du Saint Temple, dépassent celle du 10 Tévet. Néanmoins, dans la mesure où c’est le siège de Jérusalem qui a déclenché la suite d’événements qui conduisirent à la destruction de la ville et du Saint Temple, le jeûne présente une dimension de gravité qui surpasse toutes les autres.
Il existe cependant une dimension favorable du 10 Tévet. Nos Sages enseignent que l’exil actuel est le résultat d’une haine injustifiée. De même, si les liens d’unité au sein du peuple juif avaient été complets, le Premier Temple n’aurait pas été détruit, car nos Sages enseignent que lorsque l’unité du peuple juif est totale, aucun ennemi ne peut le vaincre.
Pendant un siège, tous les habitants d’une ville sont empêchés de vaquer à leurs occupations personnelles et sont regroupés en une unique entité collective. Quels que puissent être leurs propres sentiments, l’ennemi les oblige à s’unir.
En cela réside la clé de la rédemption. Lorsque nous manifesterons un amour sans bornes pour notre prochain, que nous nous associerons à lui dans une unité véritable, nous aurons effacé la cause de l’exil. Alors, l’exil lui-même cessera. Ainsi, l’amour et l’unité que nous pouvons éprouver aujourd’hui servent à la fois d’avant-goût et de catalyseur de l’amour et de l’unité qui caractériseront l’ère de la Rédemption, lorsque, comme il est écrit, « il n’y aura ni famine, ni guerre, ni jalousie, ni rivalité. »
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