Question :
Je me suis renseigné sur les Sept Lois Noa’hides. Je comprends qu’elles sont les commandements bibliques pour toute l'humanité – les enfants de Noé – et qu’elles constituent la base d’une vie éthique. Mais en considérant la liste, il semble y en avoir une qui ne cadre pas avec les autres :
- Ne pas adorer les idoles – d'accord, nous devons croire en D.ieu.
- Ne pas injurier D.ieu – avoir du respect pour Lui, je peux comprendre ça.
- Ne pas assassiner – évident.
- Ne pas voler – ok.
- Ne pas commettre d'adultère – d’accord.
- Mettre en place des tribunaux de justice – ils sont nécessaires pour assurer que les autres lois soient respectées, mais :
- Ne pas manger le membre d’un animal vivant.
Je suis perplexe sur la raison d’inclure cette septième loi, « Ne pas manger le membre d’un animal vivant », dans la liste. Même si je n'ai aucune intention d’arracher un membre d’un quelconque animal, je ne comprends pas pourquoi cette interdiction se retrouve dans le Top 7 des règles les plus importantes que toute l'humanité doit observer.
Merci pour toute contribution à l’éclairage d’un Noa’hide !
Réponse :
Quel est le véritable test d’une personne morale ? Comment savez-vous que quelqu'un est réellement une bonne personne, et pas seulement un donneur de leçon ?
Une manière de le savoir est d'observer la manière dont une personne traite ses subordonnés. Quelqu’un qui se soucie de ceux qui sont plus bas et plus vulnérables que soi est vraiment quelqu’un de bien.
Ainsi, dans la formulation des lois à l’adresse de toute l’humanité, la Torah donne sept commandements qui sont considérés comme sept catégories de comportement éthique. L’interdiction de voler inclut toutes les pratiques commerciales malhonnêtes et immorales. L’interdiction de l’adultère englobe toutes les relations inappropriées. Et l’interdiction de manger le membre d'un animal vivant est une loi générale qui nous commande d'être bons envers les animaux. De fait, la loi juive interdit d’infliger une quelconque souffrance aux animaux.
Ce ne sont pas là des catégories de lois arbitraires. Elles couvrent toute la gamme des obligations morales que nous avons envers les créatures : le respect de D.ieu qui est au-dessus de nous, le respect des êtres humains qui sont nos égaux, et le respect pour le règne animal, en dessous de nous.
Il y a ici une claire hiérarchie. Nous ne sommes pas égaux avec D.ieu, et les animaux ne sont pas égaux aux êtres humains. Le mythe de l’égalité est seulement nécessaire pour protéger les faibles dans un monde dépourvu de moralité. Mais les êtres moraux avec un code d’éthique explicite sont à même de reconnaître l’inégalité innée de la nature sans pour autant exploiter celle-ci. Être supérieur signifie être plus responsable. La nature est là pour nous servir, mais nous sommes ici pour servir D.ieu, et cela implique de traiter toutes Ses créatures, égales ou non, avec respect.
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