שבת | 8 Hechvane | (תש"ד) |
הפטורה : שובה - יכשלו בם. מי אל כמוך - מימי קדם. | ||
שיעורים: | חומש: נח, שבת עם פירש"י.. | |
תהילים:מד-מח. | ||
תניא: ומ"ש... '288' מסטרא דרע. |
Mitsva est de la même étymologie que tsavta, « relier », « attacher ». Celui qui accomplit une mitsva devient attaché à l’Essence de D.ieu – béni soit-Il – qui est Celui qui ordonne ce commandement. C’est le sens de l’expression « la récompense de la mitsva est la mitsva (elle-même) »,1 : le fait d’être attaché à l’Essence du Eïn Sof qui a ordonné le commandement est en soi sa récompense.
Ceci peut être compris à travers une analogie concrète :
Un homme extrêmement simple éprouve un sentiment profond de bitoul (nullité) devant la sagesse et la grandeur d’un sage, un bitoul dans lequel il se sent totalement inexistant. De même, le sage2 ne ressent ni ne perçoit le simplet comme appartenant même au genre humain ! Non pas qu’il le dédaigne ou le repousse, à D.ieu ne plaise, car ce serait-là un mauvais trait de caractère. C’est seulement qu’il ne voit absolument aucune connexion ou relation avec lui.
Or, lorsque le sage donne à l’homme simple l’instruction d’accomplir un certain travail pour lui, cet ordre confère au simplet une existence. À ses propres yeux, le simplet n’est plus une non-entité, mais « quelqu’un » : il a acquis un statut qui est d’être capable d’accomplir un ordre du Sage, et c’est à lui que le Sage a donné une instruction. Aux yeux du sage également, le simplet « existe » désormais, il est « quelqu’un » à qui lui (le sage) peut s’adresser et à qui il peut donner des instructions. Plus encore, cet ordre est capable d’unifier le sage si élevé et le simplet si fruste. L’analogie est évidente.
Il est également évident que, dans cette analogie, la nature de l’ordre donné ne fait aucune différence, qu’il s’agisse d’une matière d’une grande importance ou de quelque chose de très simple.
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