Or, cet homme, Moïse, était fort humble, plus qu'aucun homme qui fût sur la terre.

Nombres 12, 3

Moïse ressentit cette humilité lorsqu’il se compara aux âmes de notre génération, la génération dite de Ikvot Mechi’ha – « le talon du Machia’h », qui sont pourtant d’un niveau très bas.

En comparaison avec la perception du divin qui était celle de Moïse, notre compréhension est totalement insignifiante. Toutefois, Moïse vit quelles difficultés et quelle oppression le peuple juif aurait à surmonter pour accomplir la Torah et les mitsvot. Il vit que, malgré l’adversité, la génération qui précédera immédiatement la venue de Machia’h servira D.ieu avec abnégation, confiance en D.ieu et une foi pure. Ceci fit une telle impression sur lui qu’il se sentit humble face à ces gens.

Aujourd’hui, nous ne souffrons pas de persécutions et nous vivons dans l’abondance et la prospérité comparativement aux époques précédentes. Mais ceci peut s’avérer être une plus grande épreuve encore : allons-nous rester fidèles à D.ieu même en vivant dans le confort matériel ? Mais le fait qu’au temps de Ikvot Mechi’ha notre service de D.ieu est plus difficile prouve que la capacité de surmonter tous ces obstacles nous a été donnée, car D.ieu ne formule pas d’exigences irréalisables envers Ses créatures.

Par le mérite de notre persévérance dans l’accomplissement de la volonté divine malgré les limites de notre perception spirituelle, nous mériterons la délivrance immédiate.

Sefer HaMaamarim-Kuntreissim v. 1 p. 106 ;
Sefer HaMaamarim-Meloukat 1 p. 195