Première lecture – Richone

La 8e plaie : les sauterelles

10:1 Le 15 Tévet 2448, Dieu enjoignit Moïse et Aharon d’annoncer la huitième plaie : les sauterelles. Au dernier jour de la période d’avertissement, l’Éternel dit à Moïse : « Viens à Pharaon pour le prévenir à nouveau qu’il doit délivrer le peuple. Car, même si Je l’ai fait s’obstiner ainsi que ses courtisans, et qu’il semblerait donc inutile de le prévenir,1 il en est ainsi afin que Je puisse démontrer Mes signes miraculeux au milieu de lui,

2 et afin que tu racontes à tes enfants et tes petits-enfants comment J’ai tourné en dérision les Égyptiens et comment J’ai exécuté Mes signes miraculeux parmi eux. Quoique cette fois lui et ses courtisans prendront au sérieux cette mise en garde, il ne pourra toujours pas se résoudre à renvoyer le peuple. Cela aura pour effet de montrer les Égyptiens comme des gens déraisonnables et prouvera que, malgré leur puissance, ils M’appartiennent et Je puis donc faire d’eux ce que bon Me semble.2 Et ainsi vous réaliserez que Je suis l’Éternel. En plus, lorsque tu le préviendras, tu lui suggéreras en même temps que, bien que Je l’aie rendu obstiné, s’il le désire vraiment, il peut encore se repentir. »3

3 Moïse et Aharon allèrent vers Pharaon et lui dirent : « Voici ce que l’Éternel, Dieu des Hébreux, a dit : “Jusqu’à quand refuseras-tu de te soumettre à Moi ? Renvoie Mon peuple, afin qu’ils Me servent !

4 Car, si tu refuses de renvoyer Mon peuple, demain J’amènerai des sauterelles dans ton pays.

5 Elles couvriront la surface du pays, de manière que personne ne pourra apercevoir le sol. Elles consommeront le reste de la végétation épargné qui vous est resté après la grêle, et dévoreront tous vos arbres qui poussent dans les champs.

6 Elles rempliront tes maisons, les maisons de tous les courtisans et les maisons de tous les Égyptiens, chose que ne virent ni tes pères ni les pères de tes pères depuis le jour où ils sont venus sur la terre jusqu’à ce jour.” » Et avec cela, ils se retournèrent et quittèrent la présence de Pharaon.

Pharaon, sur le point d’accepter

7 Comme Dieu l’avait dit, pour la première fois les Égyptiens prirent au sérieux l’avertissement de Moïse :4 Les courtisans de Pharaon lui dirent : « Combien de temps cette personne continuera-t-elle de nous nuire ? Renvoie les hommes et laisse-les servir l’Éternel, leur Dieu ! Ne réalises-tu toujours pas que l’Égypte est perdue ? »

8 Moïse et Aharon furent ramenés vers Pharaon, et il leur dit : « Allez servir l’Éternel, votre Dieu. Qui sont exactement ceux qui iront ? »

9 Moïse répondit : « Nous irons avec nos jeunes gens et nos vieillards ; nous irons avec nos fils et nos filles, avec notre petit bétail et notre gros bétail, car c’est pour nous une fête de l’Éternel. »

10 Pharaon leur dit sarcastiquement : « Oui, bien sûr ! Que l’Éternel soit avec vous lorsque je vous laisserai partir avec vos enfants et votre bétail à la clé » Enflammé de colère, il reprit : « Je n’ai nullement l’intention de laisser partir vos enfants, car vous n’avez pas du tout besoin d’eux pour accomplir vos rites religieux dans le désert ! En demandant de les prendre, vous avez révélé vos véritables intentions : vous ne comptez pas faire une fête de trois jours ; vous avez tout simplement l’intention de fuir le pays ! Par conséquent, prenez garde ! Votre tentative malveillante va se retourner contre vous : maintenant je ne vous enverrai pas du tout ! De plus, je vous préviens : regardez, un mauvais présage, l’étoile Raah [« le mal »], qui annonce l’effusion de sang et le massacre, est en train de se lever contre vous dans le désert. Ce serait dangereux pour vous de voyager maintenant.

11 Comme je l’ai dit, ce n’est pas du tout ce que vous dites : que vos enfants doivent vous accompagner ! Vous les hommes, allez et servez l’Éternel, puisque c’est ce que vous demandez ! C’est vous qui demandez d’aller offrir des sacrifices ; les enfants, eux, ne le font pas ! » Et avec cela, Moïse et Aharon furent chassés de la présence de Pharaon.

Deuxième lecture – Cheni

12 Ainsi, le 8 Chevat l’Éternel dit à Moïse : « Étends ton bras sur l’Égypte pour les sauterelles, afin qu’elles montent sur l’Égypte. Elles mangeront toute la végétation de la terre, tout ce que la grêle a épargné. »

13 Moïse leva son bâton sur l’Égypte et, toute la journée et toute la nuit, l’Éternel dirigea un vent d’est sur le pays. Le matin venu, le vent d’est avait amené les sauterelles dans le pays.

Les sauterelles envahissent

14 Les sauterelles montèrent sur toute l’Égypte et se posèrent sur tout le territoire de l’Égypte comme une plaie très sévère. Jamais auparavant il n’y eut une telle invasion de sauterelles, et jamais plus il n’y en aura de semblable – qu’une dévastation aussi absolue soit provoquée par une seule espèce de sauterelle.

15 Elles couvrirent toute la surface du pays, de telle sorte que le sol s’obscurcit. Elles dévorèrent tout l’herbage du pays et tout le fruit des arbres que la grêle avait épargné ; il ne resta plus de verdure sur les arbres ou parmi la végétation des champs dans toute l’Égypte.

16 Pharaon se hâta de mander Moïse et Aharon et dit : « J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu, et contre vous.

17 À présent, je vous prie de pardonner ma faute juste pour cette fois et d’implorer l’Éternel, votre Dieu, uniquement pour qu’Il enlève cette mort de moi ! »

18 Moïse et Aharon quittèrent la présence de Pharaon et Moïse implora l’Éternel.

19 L’Éternel inversa alors la direction du vent, déchaînant un vent d’ouest très fort qui emporta les sauterelles et les plongea dans le bras oriental de la mer des Joncs, dans le golfe d’Aqaba. Il ne resta pas une seule sauterelle à l’intérieur de toutes les frontières de l’Égypte – pas même celles que les Égyptiens avaient tuées et conservées dans le sel.

20 Or, cette fois encore, l’Éternel rendit Pharaon entêté et il ne renvoya pas les enfants d’Israël.

La 9e plaie : l’obscurité

21 Le 15 Chevat, Dieu indiqua à Moïse d’annoncer la neuvième plaie – les ténèbres. Le 8 Adar, après la fin de la période d’avertissement, l’Éternel dit à Moïse : « Lève ta main vers le ciel afin que le jour il y ait de l’obscurité sur l’Égypte, et que l’obscurité de la nuit soit plus sombre encore. Plus tard,5 l’obscurité sera telle qu’elle deviendra palpable. »

22 Moïse étendit sa main vers le ciel. Cette plaie ne dura pas une semaine pleine, mais six jours seulement :6 tout d’abord, il y eut une sombre obscurité dans toute l’Égypte pendant trois jours.

23 Aucun Égyptien ne pouvait voir son frère, pas même à la lumière du feu. Cependant, les ténèbres ne masquaient pas la vue des Hébreux. Au cours de ces trois premiers jours,7 les Juifs qui ne voulaient pas quitter l’Égypte – les quatre cinquièmes de la population – périrent.8 Ceci se produisit précisément lorsque les Égyptiens ne pouvaient en être témoins afin qu’ils ne puissent pas penser que ces Juifs mouraient de la même cause que celle qui avait fait périr les Égyptiens au cours des plaies. Pendant les trois jours qui s’ensuivirent, l’obscurité devint si palpable qu’aucun Égyptien qui était assis au début ne put se lever de sa place, et aucun Égyptien qui se tenait debout ne put s’asseoir. Quant aux Juifs, ils fouillèrent les demeures des Égyptiens au cours de ces trois jours,9 prenant note des biens des Égyptiens et de l’endroit où ils les gardaient. De plus, pendant ces six jours, il y eut de la lumière pour tous les enfants d’Israël dans leurs demeures ; l’obscurité ne couvrit pas la région de Gochen.10

Troisième lecture – Chelichi

24 Le 13 Adar, le dernier jour des ténèbres, Pharaon convoqua Moïse et dit : « Allez, servez l’Éternel ; que seuls restent votre menu et votre gros bétail pour assurer votre retour. Vos enfants peuvent aussi aller avec vous. »

25 Moïse répliqua : « Non seulement notre menu bétail et notre gros bétail viendront avec nous, mais toi-même, tu nous fourniras quelques-uns de tes animaux pour les offrandes de réjouissance et pour les offrandes d’élévation, afin que nous les offrions à l’Éternel, notre Dieu.

26 Sans aucun doute, donc, tout notre bétail viendra aussi avec nous : pas un sabot ne restera. Car nous devons en prendre pour servir l’Éternel, notre Dieu, c’est-à-dire pour lui offrir des sacrifices, et nous ne saurons ce que nous allons offrir à l’Éternel – par exemple, combien de sacrifices Il demandera – que lorsque nous serons arrivés ; peut-être demandera-t-Il davantage que nos propres animaux. »

27 Or l’Éternel endurcit le cœur de Pharaon, et il ne consentit pas à renvoyer le peuple.

28 Alors Pharaon dit à Moïse : « Retire-toi de ma présence ! Veille bien à ne plus jamais revoir mon visage, car, le jour où tu verras mon visage, tu mourras ! »

29 Moïse répondit : « Tu as bien dit, mais seulement sur le fait qu’une fois que je m’en irai, plus jamais je ne reverrai ton visage. »

La 10e plaie : les premiers-nés

11:1 À ce moment-là, tandis que Moïse et Aharon se tenaient toujours devant Pharaon, l’Éternel dit à Moïse : « J’enverrai encore une plaie sur Pharaon et sur l’Égypte. Je tuerai tous les premiers-nés exactement à la mi-nuit du 15 Nissan. Après cela, il vous renverra de cet endroit. Et, lorsqu’il vous renverra, il vous chassera tous d’ici.

2 S’il te plaît, parle au peuple et qu’ils empruntent – chaque homme à son ami et chaque femme à son amie – des objets d’argent et d’or. De cette façon, leur ancêtre Abraham ne pourra pas m’accuser de tenir seulement Ma promesse d’asservir ses descendants et non pas celle de les enrichir lors de leur départ. »11

3 Plus tard, après avoir quitté la cour de Pharaon, Moïse transmit cette instruction au peuple, qu’ils accomplirent sans délai.12 Puisqu’ils avaient fouillé les demeures des Égyptiens pendant la plaie de l’obscurité,13 ils savaient où leurs ustensiles et leurs objets de valeur étaient gardés. S’ils demandaient donc un objet quelconque et que les Égyptiens niaient l’avoir en leur possession, ils pouvaient rétorquer qu’ils savaient, non seulement qu’ils l’avaient, mais encore où il était gardé.14 Malgré cela, l’Éternel rendit les Égyptiens bienveillants vis-à-vis du peuple. En outre, à cette époque, Moïse lui-même était très apprécié en Égypte par les courtisans de Pharaon et par le peuple.

Quatrième lecture – Revii

4 Mais avant tout cela, tandis que Moïse et Aharon se tenaient devant Pharaon, Moïse se tourna et dit à Pharaon : « Voici ce que l’Éternel a dit : “Alors que Je vous ai frappés des neuf plaies précédentes par le biais d’émissaires, cette dernière, c’est Moi-même qui l’infligerai.15 La preuve en sera qu’elle aura lieu exactement à la mi-nuit du 15 Nissan, le mois suivant, date à laquelle Je m’avancerai au milieu de l’Égypte.

5 Tout premier-né d’Égypte périra, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône jusqu’au premier-né de la servante derrière la meule, ainsi que tous les premiers-nés des animaux.

6 Il y aura une clameur immense partout en l’Égypte, telle qu’il n’y en a jamais eu et telle que plus jamais il n’y en aura.

7 À la suite de cette clameur, tous les chiens aux alentours des Égyptiens seront surexcités et se mettront à aboyer férocement. Ceci exacerbera la panique des Égyptiens. En revanche, parmi les enfants d’Israël ils aboieront seulement avec bienveillance, comme ils le font lorsqu’ils aperçoivent la lune ; pas un chien n’aiguisera férocement sa langue contre la moindre personne hébreue ou contre la moindre bête appartenant à un Hébreu. Aucun de leurs animaux n’aura peur et ne s’enfuira, de sorte que la totalité de leur bétail partira avec eux, comme Je l’ai dit.16 C’est pour que vous sachiez que l’Éternel distingue les Égyptiens des enfants d’Israël.”17

8 Tous ces courtisans à toi [en fait, toi-même – il s’exprima par un euphémisme en signe de respect pour le statut de Pharaon –] viendront alors se prosterner devant moi et dire : “Pars, toi et tout le peuple qui suit ton avis !” Après cela, je quitterai l’Égypte avec tout mon peuple. » Ayant fini de parler, il quitta la présence de Pharaon, indigné par l’avertissement de ce dernier de ne plus jamais revoir son visage.

9 L’Éternel dit alors à Moïse : « Pharaon ne t’écoutera pas, afin que Mes prodiges se multiplient en Égypte. Outre la mort des premiers-nés, Je vais accomplir plus de prodiges encore après votre départ. »18

10 Moïse et Aharon avaient exécuté tous ces prodiges devant Pharaon, mais l’Éternel rendit Pharaon obstiné et alors il ne renvoya pas les enfants d’Israël de son pays. En reconnaissance du rôle que Aharon jouait loyalement dans ces événements, Dieu lui adressa le passage suivant – le premier commandement officiel donné aux Hébreux en tant que peuple – ainsi qu’à Moïse.

La consécration de la nouvelle lune

12:1 Le 1er Nissan, lors du coucher du soleil – moment où la lune devient visible –, l’Éternel dit à Moïse et à Aharon en Égypte, en dehors de la ville regorgeant d’idoles, après leur avoir montré la nouvelle lune :

2 « Cette étape du renouvellement mensuel de la lune marquera le début de chaque nouveau mois. » Moïse ne savait pas exactement quelle devait être la grandeur de la nouvelle lune pour indiquer le début d’un nouveau mois ; Dieu lui demanda de regarder la lune alors dans le ciel et dit : « Comme celle-ci ». Dieu reprit : « Ce mois-ci, Nissan, sera pour vous le début des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année.

L’offrande de Pessa’h

3 Parlez à toute la communauté d’Israël aujourd’hui, au premier jour du mois, disant : “Au dixième jour de ce mois, chaque homme parmi eux qui constitue le chef d’une famille élargie se procurera un agneau ou un chevreau pour sa famille élargie, à moins que ladite famille ne soit si grande qu’il n’y en ait pas assez pour que chacun puisse manger un kezayit [30 g] de l’agneau ou du chevreau. Si tel est le cas, il prendra un agneau ou un chevreau pour chaque famille de base.

4 D’un autre côté, si la famille de base est trop réduite pour avoir besoin d’un agneau ou d’un chevreau entier, alors le chef de famille et un voisin habitant près de chez lui en prendront un ensemble selon le nombre de personnes, car il est interdit de laisser de la viande de l’offrande sans la consommer (ou sans la brûler) jusqu’au matin. Si, après avoir formé un groupe pour manger ensemble un agneau ou un chevreau en particulier, quelqu’un veut quitter ce groupe et en rejoindre un autre, il pourra le faire seulement avant que l’animal ne soit égorgé.” Dis-leur : “Vous devez être comptés pour l’agneau ou le chevreau en fonction de ce que chaque individu mange. Ainsi, les personnes malades ou âgées, ne pouvant pas manger un kezayit, ne sont pas comptées.

5 Pour cette offrande, vous utiliserez une jeune bête mâle et sans défaut dans sa première année de vie ; vous la prendrez parmi les moutons ou les chèvres.

6 Vous veillerez à ce qu’elle ne développe aucun défaut jusqu’au quatorzième jour de ce mois, c’est-à-dire pendant au moins quatre jours. L’obligation de vous assurer qu’elle est sans défaut s’applique en effet à toutes les offrandes futures de Pessa’h ; ce n’est que l’obligation de désigner un agneau ou chevreau en particulier comme l’offrande de Pessa’h le dixième jour qui s’applique à cette occasion exclusivement.” Toute la communauté d’Israël rassemblée abattra alors ses sacrifices l’après-midi du quatorzième jour, en trois groupes. Bien que seule une personne abattra chaque agneau ou chevreau au nom du groupe, puisque le représentant désigné d’une personne est son mandataire légal, c’est comme si tous l’abattaient.

7 Lorsque l’on abattra l’agneau ou le chevreau, le sang sera recueilli dans un bassin.19 On prendra une partie du sang ainsi recueilli et on l’appliquera sur les deux montants et sur le linteau à l’intérieur20 des maisons où l’on mangera le sacrifice. Ils ne sont pas tenus d’appliquer du sang sur des structures ne faisant pas office d’habitation.

La consommation de l’offrande de Pessa’h

8 Ils mangeront toute la viande cette nuit-là ; ils ne consommeront que la viande – mais pas les nerfs ou les os. Ils la mangeront rôtie sur le feu, avec de la matsa et avec des herbes amères, ces dernières, pour leur rappeler l’amertume de l’exil dont Je les délivre à présent.

9 Dites au peuple : “N’en mangez pas à moitié rôtie ou cuite dans l’eau ou dans tout autre liquide, mais seulement complètement rôtie sur le feu,21 avec sa tête, ses jambes et ses organes internes, ces derniers, après les avoir rincés.

10 Vous n’en laisserez rien pour le matin. Tout ce qui serait resté jusqu’au matin, c’est-à-dire l’aube, vous le brûlerez au feu. Cependant, vous ne devez pas brûler cette viande restante le matin de la fête elle-même ; il vous faudra attendre jusqu’au lendemain matin.

11 Et voici comment vous le mangerez : votre ceinture aux reins, prêts à voyager ; vos chaussures aux pieds ; votre bâton dans votre main ; et vous le mangerez à la hâte. Cette offrande sera connue comme ‘l’offrande de Pessa’h à l’Éternel’, car, lorsque Je tuerai le premier-né de l’Égypte, Je passerai par-dessus tout premier-né hébreu qui se trouve être parmi les Égyptiens, comme il sera expliqué bientôt. En outre, vous accomplirez les rites associés à cette offrande d’une manière vivante et en hâte, rappelant comment J’ai ‘sauté’ d’une maison à l’autre pour vous sauver.

Frapper les premiers-nés

12 Je traverserai l’Égypte cette nuit afin de commencer à vous délivrer de l’exil, et, comme premier acte de ce processus, J’abattrai d’emblée22 tous les premiers-nés de l’Égypte, qu’ils soient des hommes ou des bêtes. Puisque les hommes ont été les premiers à pécher, ce sont eux qui seront tués en premier lieu ; les bêtes, qui n’ont été qu’utilisées pour opprimer le peuple, mourront en second. J’éliminerai également tous les premiers-nés des autres peuples non-juifs se trouvant en Égypte – car ces peuples se sont réjouis eux aussi des souffrances du peuple juif –,23 ainsi que tous les premiers-nés égyptiens ne se trouvant pas en Égypte cette nuit. À tous les dieux d’Égypte J’infligerai des châtiments : les idoles en bois pourriront ; les idoles en métal fondront. Ce sera Moi-même, l’Éternel, qui appliquerai ces châtiments ; Je ne Me servirai d’aucun émissaire.

13 Le sang sera pour vous un signe sur les maisons dans lesquelles vous logerez : Je verrai que vous avez fait ce que Je vous ai enjoint de faire avec le sang et, par ce mérite, Je passerai avec bienveillance au-dessus de vous, et il n’y aura pas de plaie de destruction parmi vous lorsque Je frapperai l’Égypte. Mais le premier-né égyptien qui se trouverait dans votre maison mourra tout de même.” » Il fallait « passer par-dessus » les Hébreux pour deux raisons : parce qu’il y avait, dans la région juive de Gochen, des maisons égyptiennes,24 et que – en dépit du commandement de Dieu de ne pas quitter leurs maisons jusqu’au matin –25 il se trouvait quelques Juifs logeant cette même nuit chez des Égyptiens.26

Une célébration annuelle

14 « “Ce jour, le 15 Nissan, deviendra un jour de commémoration pour vous, et vous devrez le célébrer comme une fête pour l’Éternel ; une fois que vous entrerez sur la Terre promise,27 vous le célébrerez comme une loi éternelle à travers toutes vos générations, comme suit :

15 Sept jours durant, du 15 au 21 Nissan, vous mangerez des matsot chaque fois que vous aurez envie de pain, mais la veille, le 14 Nissan, vous ferez disparaître le levain (‘hamets) de vos maisons, car l’âme de quiconque mangerait de la nourriture levée intentionnellement du premier jour jusqu’au septième jour sera retranchée d’Israël – il mourra prématurément et sans laisser d’enfants.28

16 Vous fêterez le premier de ces sept jours comme une occasion sainte, et le septième jour, comme une occasion sainte, pour lesquelles vous porterez de beaux vêtements et mangerez des plats délicats, et durant lesquelles aucun travail ne pourra être accompli, pas même en demandant à des non-Juifs de le faire pour vous. La seule exception en est le travail nécessaire à la préparation de la nourriture pour toute personne ou tout animal – cela seul peut être fait pour vous, par vous-mêmes ou par vos frères juifs. Mais cette exception ne comprend aucun type de préparation culinaire que vous auriez pu faire aussi bien avant le jour saint.

Les matsot

17 Vous serez vigilants sur les matsot : lorsque vous les cuirez, assurez-vous qu’elles ne lèvent pas – ne deviennent pas ‘hamets. De même, soyez vigilants en ce qui concerne tous les commandements que Je vous donnerai : exécutez chacun d’eux à la première occasion venue ; ne les laissez pas ‘devenir ‘hamets’, au sens figuré. Car ce jour même J’aurai fait sortir vos légions d’Égypte, et ne vous aurai pas laissé en Égypte un seul moment de plus. Et vous respecterez ce jour comme un jour de cessation de travail non seulement cette année, mais à travers toutes vos générations, comme une règle éternelle.

18 Comme il a été mentionné,29 pendant les sept jours de la fête, manger des matsot est facultatif (pour autant que vous ne mangiez nul levain). Mais le premier mois, Nissan, le soir suivant le quatorzième du mois, ceci est obligatoire : vous mangerez des matsot. L’interdiction de consommer du levain s’applique non seulement aux sept jours, mais aux nuits précédentes, aussi bien à la nuit du quinzième jour et jusqu’au soir du vingt et unième jour du mois compris.

19 Car, pendant sept jours, il ne peut y avoir aucun levain dans vos maisons, c’est-à-dire dans tout endroit qui soit sous votre autorité, car – comme nous le verrons dans le verset suivant – l’interdiction de manger du levain s’applique non seulement aux aliments levés mais aux ferments : l’âme de quiconque mangera du levain sera retranchée de la communauté d’Israël – il mourra prématurément et sans laisser de descendance –,30 qu’il soit un converti, dont les ancêtres n’ont pas participé au miracle de l’Exode, ou un natif de la terre, dont les ancêtres l’ont fait.

20 Vous ne mangerez aucun ferment, pas même mélangé à d’autres produits. En ce qui concerne les matsot que vous aurez à manger la première nuit de Pessa’h, vous mangerez des matsot qui puissent être mangées où que vous demeuriez. Ceci exclut les matsot qui ont été mises de côté en tant que seconde dîme31 ou les matsot comprises dans une offrande de remerciement,32 matsot que vous avez le droit de manger uniquement dans la ville entourant le Temple.” »

Cinquième lecture – ‘Hamichi

21 Moïse convoqua les anciens d’Israël. Moïse et Aharon leur transmirent les détails du sacrifice de Pessa’h mentionnés auparavant et y ajoutèrent les suivants, transmis eux aussi par Dieu à Moïse : « Retirez-vous de l’idolâtrie et remplacez votre dépendance à elle par l’observance des commandements de Dieu,33 comme suit : Allez chercher pour vos familles des agneaux ou des chevreaux parmi vos troupeaux, si vous en avez, ou achetez-vous-en au marché, et immolez l’offrande de Pessa’h.

Les détails du sacrifice de Pessa’h

22 Par la suite, vous prendrez un bouquet constitué de trois tiges d’hysope et le tremperez dans le sang qui est recueilli dans le bassin, et vous vous en servirez pour appliquer une partie du sang du bassin au linteau et aux deux montants de la porte. Trempez le bouquet dans le sang avant chaque application. Dieu a certes promis de vous épargner, mais aucun d’entre vous – y compris ceux parmi vous qui n’êtes pas premiers-nés – ne peut franchir le seuil de sa demeure jusqu’au matin, car, la nuit, les anges exterminateurs ont libre cours et ne distinguent pas les justes des méchants, et s’il arrivait que l’un de vous périsse, les Égyptiens prétendraient que la garantie donnée par Dieu, à savoir qu’aucun de vous ne subirait de dommage,34 n’était pas fiable.35

23 L’Éternel passera par l’Égypte pour commencer à vous délivrer. La première partie de cet acte sera pour Lui de frapper l’Égypte en tuant tous les premiers-nés.36 Il verra que vous avez appliqué le sang sur le linteau et sur les deux montants. Par ce mérite, l’Éternel passera miséricordieusement au-dessus de l’entrée de vos maisons, et ne permettra pas que la plaie de destruction entre dans vos maisons.

24 Vous devrez observer les pratiques et le sacrifice de Pessa’h comme une règle pour toi et pour tes enfants à jamais.

25 Vous devez maintenir ce service une fois seulement que serez parvenus dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme Il l’a affirmé.37 Tant que vous serez en route vers la terre d’Israël, vous n’êtes pas censés observer cette fête à moins que Dieu ne vous l’enjoigne expressément.

Le récit aux enfants

26 Lorsque vos enfants vous poseront des questions sur l’offrande de Pessa’h, il pourrait se trouver parmi eux des enfants rebelles demandant : “Quel est donc ce service pour vous ?” Ils se référeront au service en ces termes – “pour vous” – afin de laisser entendre qu’eux-mêmes préféreraient ne pas y participer.38

27 Vous répondrez : “C’est l’offrande de Pessa’h pour l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des enfants d’Israël en Égypte lorsqu’Il frappa les Égyptiens et épargna nos maisons.” » Après avoir entendu ce que Moïse transmit aux anciens, le peuple s’inclina et se prosterna en guise de remerciement pour la promesse de libération de Dieu, pour la répétition de Sa promesse de leur octroyer la terre d’Israël, et pour les avoir bénis avec la promesse de descendants.39

28 Les enfants d’Israël résolurent sur-le-champ de suivre ces instructions en temps voulu, et c’est pourquoi Dieu les considéra comme s’ils étaient allés et l’avaient fait sans délai. Il leur compta comme un mérite leurs bonnes intentions, leurs actions louables, et même les efforts déployés lorsqu’ils s’apprêtèrent à accomplir Sa volonté. Lorsque le moment vint, les Juifs firent tout tel que l’Éternel avait ordonné à Moïse et Aharon, sans omettre un seul détail. Et Moïse et Aharon en firent ainsi, eux aussi.

Sixième lecture – Chichi

La mort des premiers-nés

29 Il était exactement la mi-nuit du 15 Nissan lorsque l’Éternel, en accord avec la cour céleste, abattit tous les premiers-nés de l’Égypte, y compris ceux qui n’étaient pas égyptiens,40 depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône jusqu’au premier-né du prisonnier dans la geôle, ainsi que tous les premiers-nés des animaux.41

30 Pharaon se leva de son lit dans la nuit : il se réveilla le premier, et par la suite, il réveilla tous ses courtisans dormant dans leurs maisons. Et tous les Égyptiens se réveillèrent aussi et il y eut une clameur immense en Égypte, car il n’y avait aucune maison où ne se trouvait un mort.

Pharaon renvoie le peuple

31 Pharaon fouilla auprès de tous les accès à la ville et convoqua Moïse et Aharon dans la nuit. Lorsqu’il les trouva, il dit : « Levez-vous et sortez de parmi mon peuple, vous les adultes et aussi les jeunes enfants d’Israël, et allez servir l’Éternel comme vous avez dit !

32 Prenez votre menu bétail comme votre gros bétail, tel que vous l’avez stipulé – contrairement à ce que j’ai fait moi-même, refusant d’abord de vous laisser partir,42 et acceptant ensuite que seuls vos adultes partent,43 et me bornant enfin à exiger que votre bétail ne parte pas –44 et allez ! Et bénissez-moi de même afin que je ne meure pas, car moi aussi, je suis un premier-né ! »

33 Les Égyptiens hâtaient eux aussi le peuple, les pressant hors du pays, car ils disaient : « Nous sommes tous en train de mourir ! »

34 Les Juifs avaient mangé leur matsa avec l’offrande de Pessa’h, comme ils en avaient reçu l’ordre, dans la première moitié de la nuit. À présent, au petit matin, le peuple s’était mis à cuire du pain pour la nouvelle journée. Mais les Égyptiens les hâtaient sur leur chemin, de sorte que le peuple prit la pâte non encore levée – le pain qu’ils avalèrent ce jour-là était ainsi également de la matsa – avec leurs restes de nourriture (la matsa et les herbes amères restantes du repas de la veille) enveloppés dans leurs vêtements, sur leurs épaules. Ils auraient bien pu faire porter ces restes par leurs bêtes, mais ils préféraient le faire eux-mêmes parce qu’ils les chérissaient, dès lors que ce fut avec eux qu’ils avaient accompli le commandement de Dieu.

Vider l’Égypte

35 Après avoir demandé aux Égyptiens d’emprunter des ustensiles et des vêtements avant la plaie des premiers-nés,45 les enfants d’Israël firent cette fois encore ce que Moïse avait dit et demandèrent aux Égyptiens des ustensiles d’argent et d’or et des vêtements – ce qu’il prisaient le plus en vue de leur voyage imminent.46 Cependant, ils ne portèrent pas ces objets eux-mêmes, mais les déposèrent sur le dos de leurs ânes.47

36 L’Éternel leur fit trouver grâce aux yeux des Égyptiens afin qu’ils leur prêtent ces objets ; en fait, ils leur livrèrent davantage que ce qu’ils avaient demandé. Ils dépouillèrent ainsi l’Égypte de ses richesses.48 De plus, les femmes comptaient sur le fait que Dieu produirait des miracles pour eux, et prirent avec elles assez de tambourins pour que tous puissent les célébrer en jouant de la musique.49

De Ramsès à Souccot

37 Le matin du 15 Nissan, de tout Gochen ils allèrent se rassembler à Ramsès, ce qu’ils firent en un temps miraculeusement court.50 Les enfants d’Israël voyagèrent ensuite de Ramsès à un endroit qui serait bientôt dénommé51 Souccot, sur la rive ouest du bras ouest de la mer des Joncs (c’est-à-dire le golfe de Suez). Moïse les dénombra ;52 ils étaient environ au nombre de six cent mille hommes âgés de vingt ans ou plus, à pied, sans compter les femmes et les enfants de sexe masculin de moins de vingt ans.

38 En outre, une foule hétéroclite composée de gens d’autres nations demanda à Moïse s’ils pouvaient rejoindre les rangs des Hébreux. Moïse ne prit pas conseil auprès de Dieu, mais les accepta de sa propre autorité, estimant qu’il valait mieux pour eux s’attacher à la présence de Dieu.53 Cette foule monta avec eux ainsi que du menu bétail et du grand bétail – un nombre considérable de bétail. Le peuple abattit aussi les acacias que Jacob avait plantés lorsqu’il arriva en Égypte, à propos desquels il avait demandé à ses enfants de dire eux-mêmes à leurs propres enfants de les emporter lorsqu’ils partiraient.54

39 À Souccot, les Hébreux cuisirent la pâte qu’ils avaient emportée de leurs maisons en Égypte sous forme de gâteaux de matsa, car elle n’avait pas levé, puisqu’ils avaient été chassés d’Égypte et ne purent s’attarder ni même se préparer d’autres provisions. Quand bien même s’avançaient-ils dans le désert, ils comptaient sur Dieu pour subvenir à leurs besoins. Dieu l’inscrivit à leur immuable mérite. Miraculeusement, le pain qu’ils venaient de cuire, qui leur sera suffisant pour soixante et un repas,55 était aussi savoureux que la manne qu’ils recevront de Dieu par la suite.56

40 Le temps total que les enfants d’Israël avaient vécu en Égypte et ailleurs comme des étrangers depuis la prophétie de Dieu à Abraham « entre les moitiés »57 (le 15 Nissan 2018) fut exactement de quatre cent trente ans : trente ans, depuis le moment où Dieu scella l’alliance jusqu’à la naissance d’Isaac ;58 soixante ans, depuis la naissance d’Isaac jusqu’à la naissance de Jacob ;59 cent trente ans, depuis la naissance de Jacob jusqu’à son arrivée en Égypte ;60 et deux cent dix ans, en Égypte.61

41 Et ce fut au terme de quatre cent trente ans, ce jour-là, que toutes les légions de l’Éternel quittèrent l’Égypte. Une fois l’heure venue, Dieu ne retarda pas l’Exode même d’un instant.

42 La nuit précédant ce jour fut une nuit d’attente pour l’Éternel, Qui avait attendu impatiemment pendant de longues années le moment de réaliser Sa promesse de les faire sortir d’Égypte. C’était elle la nuit à laquelle l’Éternel se référa lorsqu’Il annonça à Abraham : « Cette nuit-là, Je délivrerai tes descendants. »62 Cette nuit demeure une date annuelle de protection pour tous les enfants d’Israël contre toutes les forces de destruction, à travers leurs générations.

Lois additionnelles de l’offrande de Pessa’h

43 Plus tôt le matin du 14 Nissan, l’Éternel dit à Moïse et à Aharon : « Ceci est une partie supplémentaire de la loi du sacrifice de Pessa’h : nul homme qui, par ses actes, serait devenu étranger à Dieu n’en mangera. Ceci inclut les non-Juifs n’étant pas convertis au judaïsme et les Juifs apostats.

44 Et tout serviteur non-juif qu’un homme juif achète à prix d’argent, vous devez le circoncire ; puis, il aura le droit d’en manger. Les serviteurs non-juifs doivent être circoncis.63 Le défaut de circoncire le serviteur disqualifie celui-ci – ou, selon une autre opinion, disqualifie son maître – de manger le sacrifice de Pessa’h.

45 Il sera dit par la suite qu’aucun mâle incirconcis n’a le droit de manger du sacrifice de Pessa’h. En outre, ni un résident étranger (à savoir, un non-juif s’étant engagé à ne pas servir des idoles64 et ayant reçu de ce fait la permission de résider sur la terre d’Israël) ni un travailleur salarié non-juif ne peuvent en manger, même dans le cas où ils seraient circoncis.

46 Comme il a déjà été indiqué,65 il doit être consommé par un seul groupe. Une fois le groupe formé, il n’est pas permis de le diviser en deux groupes, diviser l’offrande et la manger dans ces deux groupes. De plus, on ne doit pas prendre de la viande hors du groupe pour en manger séparément, ni rompre aucun de ses os sur lesquels reste un kezayit [30 g env.] de viande ou davantage.

47 Quoique cette fois-ci Je vous aie demandé de former des groupes familiaux pour manger l’offrande de Pessa’h,66 à l’avenir Je n’exigerai pas que les groupes s’organisent sur cette base familiale. Au contraire, n’importe qui parmi toute la communauté d’Israël pourra rejoindre n’importe quel groupe de son choix, faire l’offrande et la manger avec lui.

Les convertis

48 Dans le cas où un converti vivant parmi vous offrirait le sacrifice de Pessa’h à l’Éternel, tous les mâles de sa maison doivent d’abord être circoncis, et ce n’est qu’alors qu’il pourra s’approcher et l’offrir avec le reste de la communauté. Il ne doit pas l’offrir immédiatement après s’être converti, mais il attendra le moment voulu, et à cet égard il sera semblable à un natif de la terre. Bien que certains soient dispensés de l’obligation d’être circoncis – comme, par exemple, celui dont les deux frères aînés soient décédés à cause de la circoncision –, aucun homme incirconcis ne peut manger de l’offrande de Pessa’h, y compris de telles personnes.

49 Un converti est soumis aux mêmes lois qu’un Hébreu par naissance non seulement à l’égard de l’offrande de Pessa’h : à tous égards, une seule et même loi régira le natif comme le converti vivant parmi vous.

50 En ce qui concerne ces lois, également,67 tous les enfants d’Israël résolurent immédiatement de suivre ces instructions en temps voulu, et c’est pourquoi Dieu considéra ceci comme s’ils les avaient accomplies sur-le-champ. Il leur accorda ce mérite pour leurs bonnes intentions. Lorsque le moment vint, les Juifs firent tout tel que l’Éternel avait instruit Moïse et Aharon, sans omettre aucun détail. Et Moïse et Aharon firent ainsi eux aussi.

51 À ce moment-là, certains Égyptiens commencèrent à hésiter à laisser partir les Juifs et tentèrent de les en empêcher. Néanmoins, ils ne parvinrent pas à les arrêter,68 et ainsi, ce fut le même jour où les Égyptiens essayèrent de les arrêter que l’Éternel fit sortir les enfants d’Israël d’Égypte avec toutes leurs légions.

Septième lecture – Chevii

13:1 À Souccot, l’Éternel parla à Moïse en disant :

2 « Dès lors que J’ai épargné le premier-né des Hébreux pendant cette dernière plaie, leur vie m’appartient. Consacre-Moi donc, parmi les enfants d’Israël, tout premier-né de l’homme ou de la bête qui soit le premier à être sorti de toute matrice ; ceci est à Moi. »

La fête de Pessa’h

3 Maintenant que les Hébreux avaient déjà dressé leurs tentes à Souccot et qu’ils n’étaient plus aussi pressés, Moïse sentit qu’il était temps de leur donner les instructions de Dieu qu’il n’avait pas encore eu le temps de transmettre. Ainsi, avant de dire les lois qu’il venait de recevoir de Dieu (au sujet de la consécration des premiers-nés), il transmit celles qu’Il lui avait données auparavant (à propos de l’observance de la fête de Pessa’h dans l’avenir),69 en ajoutant les détails suivants.70 Moïse dit au peuple : « Souvenez-vous71 de ce jour où vous êtes sortis d’Égypte, la maison de servitude, car d’une main puissante l’Éternel vous a fait sortir d’ici. Vous devrez mentionner la sortie d’Égypte chaque jour. Aucune nourriture levée ne peut être mangée à Pessa’h, la fête qui commémorera la sortie d’Égypte, comme il sera spécifié à présent.

4 Voyez comment Dieu est bienveillant envers vous : ce jour où vous partez est dans le mois du commencement de la maturation du grain.72 Il vous emmène au printemps, lorsque le climat est parfait pour voyager.

5 Lorsque l’Éternel vous conduira au pays des peuples cananéens, y compris les Cananéens eux-mêmes, les Hittites, les Amoréens, les Hévéens, les Jébuséens et les Pérézéens, qu’Il jura à tes ancêtres de te donner,73 un pays ruisselant de lait de chèvre et de miel de dattes et de figues, vous devrez alors accomplir ce service, celui d’offrir le sacrifice de Pessa’h, chaque année, le quatorzième jour de ce mois.

6 Pendant sept jours – du 15 au 21 Nissan –, à chaque fois que vous aurez envie de pain vous mangerez des matsot,74 et le septième jour, une fête en l’honneur de l’Éternel.75

7 Pendant les sept jours, on mangera des matsot au lieu de pain levé. Rien de votre levain ni aucun produit levé ne peut être vu, c’est-à-dire être trouvable, dans tout ton domaine, autrement dit à n’importe quel endroit sous votre contrôle.76

Le récit aux enfants ; les tefiline

8 Et si à un moment donné à l’avenir, l’un de vous a un enfant ne sachant pas encore poser de questions au sujet de Pessa’h, tu devras toi-même raconter l’Exode à ton enfant à la date anniversaire de ce jour-là en lui relatant l’histoire miraculeuse, afin d’éveiller son intérêt.77 D’autre part, si l’un de tes enfants est rebelle,78 réponds-lui en montrant l’offrande de Pessa’h, les matsot et les herbes amères, et dis : “C’est pour l’accomplissement de Ses commandements, comme ceux-ci, que l’Éternel a agi ainsi en ma faveur lorsque je suis sorti d’Égypte.” Dis “en ma faveur” et “lorsque je suis sorti” plutôt qu’“en notre faveur” et “lorsque nous sommes sortis”. Quand bien même aurait-il été effectivement délivré (avec le reste du peuple rebelle – car seuls moururent auparavant ceux qui refusèrent de partir –),79 il n’en aurait pas été digne.80 Cette allusion peut l’influencer à redresser son chemin.

9 À titre de rappel quotidien supplémentaire de la sortie d’Égypte, écris ces deux passages de la Torah – celui-ci et le suivant, tous les deux la décrivant –81 deux fois : une fois sur deux parchemins séparés, et une autre fois, ensemble sur le même parchemin. Place-les dans des boîtiers de cuir (tefiline) faits spécialement : le parchemin seul avec les deux passages, dans un boîtier d’un seul compartiment ; et les deux parchemins séparés, dans une boîte avec un compartiment pour chaque passage.82 Attache aux boîtiers des lanières de cuir. L’Exode sera alors un signe pour toi lorsque tu porteras le tefiline à un seul compartiment sur ton bras le plus faible (pour les droitiers, par exemple, le bras gauche), et un rappel lorsque tu porteras le tefiline à plusieurs compartiments sur ton front, au-dessus du point précis entre tes yeux,83 afin que la Torah de l’Éternel soit sur tes lèvres, car d’une main puissante l’Éternel t’a fait sortir d’Égypte.

10 Enfin, tu observeras cette ordonnance – le sacrifice et la fête de Pessa’h – en son temps d’année en année. »

Les lois de la consécration du premier-né

11 Par la suite, Moïse rapporta au peuple les instructions concernant les premiers-nés : « Le commandement suivant ne s’appliquera que lorsque l’Éternel t’amènera au pays des Cananéens, comme Il jura de le faire pour toi et tes ancêtres, et te le livrera – outre, bien sûr, toutes les fois où, avant cela, Dieu t’ordonnera de l’observer.84 Par le mérite de l’observance de ce commandement, tu entreras dans le pays.85 Ainsi, chaque fois que tu l’accompliras, remercie Dieu de t’avoir livré la terre comme s’Il te l’avait donnée en ce jour même.

La consécration des premiers-nés

12 Tu dois mettre à part pour l’Éternel tout premier sorti de la matrice.86 De même, toutes les fausses couches mâles de tes bœufs et de tes brebis87 doivent être considérées comme appartenant à l’Éternel. Cependant, dans ce cas tu n’es pas tenu d’offrir cet animal à un prêtre, ce qui dispense de même de traiter comme un premier-né le premier petit viable né après lui.

13 En plus de mettre à part les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, tu rachèteras tous les premiers-nés en donnant au prêtre un agneau ou un chevreau à leur place.88 Si tu ne rachètes pas l’âne, tu devras le tuer d’une manière particulièrement cruelle : tu briseras l’os de son cou à l’aide d’une hachette. Tu dois aussi, une fois que tu auras érigé le Tabernacle, racheter tout premier-né parmi tes fils89 en donnant cinq sicles d’argent à un prêtre lorsque le nourrisson aura un mois de vie, à titre de “paiement” pour qu’il serve à sa place.90

MAFTIR

Le rappel de la sortie d’Égypte

14 Il a déjà été souligné que tu dois faire de ton mieux pour éduquer tes enfants au sujet de la célébration de Pessa’h, même s’ils sont rebelles ou trop peu instruits pour savoir comment interroger. Le fait est que tu dois expliquer tous les commandements de Dieu à tous tes enfants.91 De fait, si, à l’avenir, après le passage de la génération de la sortie d’Égypte,92 tu as un enfant simple, n’approfondissant pas les choses, et que ton enfant simple te demande à propos du rachat des premiers-nés en disant simplement : “Qu’est-ce que cela ? Pourquoi doit-on accomplir toutes ces choses avec les hommes et les bêtes premiers-nés ?”, tu lui répondras : “L’Éternel nous a fait sortir d’Égypte, de la maison de servitude, d’une main puissante.

15 Lorsque Pharaon persista et refusa de nous laisser partir, l’Éternel abattit tous les premiers-nés d’Égypte, les premiers-nés et de l’homme et de la bête. C’est pourquoi je sacrifie à l’Éternel tout animal mâle constituant le premier sorti de la matrice, et rachète tout premier-né parmi mes fils.”

16 Place aussi ce passage-ci93 dans tes tefiline. C’est ainsi que l’Exode, décrit dans ce passage, sera un signe supplémentaire sur ton bras et un rappel entre tes yeux que l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte d’une main puissante. À la vue des tefiline, les gens se rappelleront les miracles de la sortie d’Égypte et parleront d’eux. Même si pour l’instant Je te dis d’écrire deux passages seulement, fais le tefiline de la tête avec quatre compartiments, car dans le futur Je te dirai d’y placer deux morceaux de parchemin de plus.94 Le tefiline du bras doit être fait d’un seul compartiment, car tu y placeras tous les passages spécifiés sur un seul parchemin. »