Je vois des miracles tout le temps. Des miracles qui marchent et qui parlent.

Si je faisais attention, je remarquerais bien plus de ces miracles vivants. Mais de temps en temps, un miracle me regarde droit dans les yeux et il devient trop difficile à ignorer.

Comme ce survivant de la Shoah que j’ai rencontré, qui a vu des horreurs qu’aucun œil mortel ne devrait voir, mais qui refuse de manquer ses prières quotidiennes.

Ou la jeune femme aux boucles rousses flamboyantes qui m’a approché après ma conférence sur la raison pour laquelle les femmes juives mariées couvrent leurs cheveux. Elle m’a confié son intention de couvrir ses magnifiques boucles une fois mariée et cherchait des conseils sur la façon d’aborder ce sujet délicatement avec ses parents, afin qu’ils ne se sentent pas rejetés par ce changement dans son mode de vie.

Ou cette femme dont l’enfance a été marquée par la maltraitance, qui pourrait se laisser submerger par la dépression, mais qui choisit plutôt d’utiliser son expérience pour grandir spirituellement et semer la joie dans notre monde.

Ou l’homme que j’ai rencontré dans une petite ville européenne qui a décidé de se déraciner et de déménager dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue et une nouvelle carrière, afin de trouver et d’épouser une femme juive.

Ce sont tous des miracles. Les répercussions de chacun de ces actes défiant la nature sont bouleversantes.

Ce sont des personnes portées par leur inspiration à effectuer un changement positif dans leur vie. Des personnes qui ne se laissent pas freiner par la pesanteur de l’inertie naturelle, par leur douleur ou par leur désillusion, pour atteindre la grandeur. Des personnes qui brisent toutes les barrières, pour se connecter avec leur âme divine.


Dans la lecture de la Torah de cette semaine, après les dix plaies miraculeuses infligées aux Égyptiens, D.ieu a commandé à Moïse : « Ce mois-ci sera pour vous la tête des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. » (Exode 12,2)

Jusqu’à ce moment, Tichri, le mois de la création, était considéré comme le premier mois de l’année. Bien que Tichri marque toujours le début de la nouvelle année, lorsque l’on compte les mois, Nissan est considéré comme le premier mois, et Tichri le septième.

Lorsque D.ieu créa le monde, Il mit en place des forces divines, que nous appelons la nature, pour le gouverner. Les miracles étaient l’exception. Ainsi, Tichri, le mois durant lequel le monde et ses forces naturelles virent le jour, était considéré comme le premier mois.

Puis vint la naissance du peuple juif, une nation qui allait devenir des miracles vivants et marchants. Lorsque les Juifs devinrent une nation, ce mois fut compté comme le premier mois.

L’Exode miraculeux et notre survie à travers notre histoire tumultueuse défient les lois de la nature. L’existence même du peuple juif témoigne que lorsque l’on est lié à D.ieu et à Sa Torah, on transcende les limitations naturelles.

Et la manière la plus profonde par laquelle nous transcendons la nature est en fusionnant le ciel et la terre, en dépassant nos limitations physiques et émotionnelles, en aspirant à aller plus haut et en apportant une conscience d’un D.ieu infini dans ce monde fini et matériel.

Regardez autour de vous et vous verrez vous aussi tant de miracles vivants !