Comment étendre la religion au-delà d’un cours hebdomadaire ? Comment acquiert-on un sentiment de (et pour) la religion ? D’où tire-t-on la force de vivre selon des idéaux religieux, même dans des moments de faiblesse ? Comment peut-on développer un sentiment de proximité avec D.ieu ? Une conscience de D.ieu ?
Parmi les mitsvot qui souffrent de négligence, les tsitsit occupent un rang élevé. Simples, discrets, mais très puissants dans leurs effets sur le fidèle, les tsitsit sont probablement plus proches de la légende que de la réalité pour la plupart des Juifs. Combien savent ce que signifie le mot ? Ce sont les franges placées sur les vêtements à quatre coins (le talith par exemple), et un tel vêtement, appelé talith katane ou arba kanefot, est généralement porté sous la chemise.
Les faiblesses et les tentations humaines sont souvent de nature physique. N’est-il pas logique que l’antidote soit également du domaine du physique ?« Vous le verrez (le tsitsit) et vous vous souviendrez de tous les commandements de D.ieu et vous les accomplirez ; et vous ne vous égarerez pas après votre cœur et vos yeux... » (Nombres 15, 39). Les faiblesses et les tentations de l’homme, ses petits caprices, sont souvent de nature physique, de la chair. N’est-il pas logique que l’antidote soit également physique ? Une chose physique, ou un acte, peut souvent s’avérer plus efficace spirituellement qu’une théologie sophistiquée. Mettre un talith katane le matin et le porter toute la journée est une affirmation active de la présence de D.ieu. Il s’agit d’un rappel personnel de ce qu’un Juif doit être et doit faire. Être littéralement recouvert d’une mitsva aide à ne pas « oublier » pour ne pas succomber à une faiblesse indigne.
Cette mitsva pourrait-elle être un test de notre disposition à faire quelque chose de juif ? Implique-t-elle des difficultés économiques, des efforts excessifs ou d’y consacrer un temps immodéré ? Peut-être sommes-nous tellement habitués à ne pas faire de mitsvot que nous ne prenons même pas la peine d’y penser ? Ou bien est-il possible que les gens ne connaissent pas ces choses, mais sont désireux d’apprendre et d’accomplir ?...
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