Richesse ou pauvreté ?

Chers amis,

Quelle est la plus grande épreuve, la richesse ou la pauvreté ?

Lorsque l’on est riche, on a la capacité de faire beaucoup de bêtises. On a les moyens de réaliser tous les rêves de son mauvais penchant et il faut une volonté de fer pour se dire « non » à soi-même à chacune de ses sollicitations. Et chaque mauvais choix entraîne son lot de conséquences, parfois tragiques.

Lorsque l’on est pauvre, en revanche, cette épreuve est bien moins difficile, car les moyens sont beaucoup plus restreints.

Mais si être riche nous expose au risque d’utiliser nos ressources à mauvais escient, être pauvre et dénué de ressources nous empêche tout simplement d’agir à bon escient, d’accomplir ce qu’il nous revient d’accomplir, car chacun de nous a une mission unique à accomplir dans ce monde, pour laquelle son âme – parcelle du Divin – a été envoyée ici-bas.

Il semblerait donc qu’il faille relever le défi de la richesse et mettre en œuvre cette volonté de fer.

Il y a toutefois une différence entre « ne pas être pauvre » en ayant tous ses besoins comblés, et « être riche ».

Car dans la mesure où la vie de chacun s’insère dans le plan divin, il ne s’agit pas seulement d’agir au sein des limites du monde, mais de faire avancer le monde en repoussant ses limites. C’est ainsi que le monde progresse vers l’ère de plénitude des temps messianiques.

Pour parvenir à cela, il nous faut non seulement pouvoir mobiliser et harmoniser toutes les dimensions de notre être (physique, affectif, mental, spirituel), mais les dépasser et adopter une perspective et un but qui les transcende.

L’une des manières de se dépasser est de pratiquer la charité dans une mesure qui « dépasse notre mesure », en premier lieu en donnant à celle-ci une place primordiale dans nos priorités budgétaires.

Une manière de se dépasser dans le domaine spirituel est de fixer dans son emploi du temps des séances régulières d’études de la Torah tant dans sa partie « révélée » que dans sa partie « profonde », ce qui nous vaudra de parvenir à utiliser les forces « révélées » et les forces « profondes » de notre âme.

Puissions-nous mériter promptement la venue de Machia’h et l’ère où « il n’y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière. Le monde entier ne s’occupera alors que de la seule connaissance de D.ieu. » (Maïmonide)

Chabbat Chalom !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org