Ce qui précède apporte également une réponse à ceux qui demandent comment la Torah et les commandements pourraient-il réussir à une époque où ceux qui les préservent sont une minorité et ceux qui les combattent sont la majorité. Selon la Torah elle-même, arguent-ils, la majorité est plus puissante que la minorité, et la loi est décidée selon la majorité.
La réponse à cela est que dans les activités qui ne sont pas liées à la Torah et aux commandements, et encore plus dans les activités qui sont contre la Torah, il ne peut y avoir de majorité. En effet, il ne peut pas même y avoir une communauté de deux personnes, comme expliqué ci-dessus.
De même qu’on dit généralement que le peuple juif est un agneau esseulé parmi soixante-dix loups et qu’il est néanmoins préservé, et plus encore, qu’il se tient debout alors que d’autres nations perdent pied – la raison en est que dans chacune des soixante-dix nations, chaque personne se tient dans son individualité de sorte que la nation n’a pas de pouvoir en tant que telle, alors que dans le cas d’Israël, lorsque le peuple juif tout entier se tient ensemble, il atteint une grande force –, ce principe s’applique aux Juifs eux-mêmes : dans les projets qui ne s’accordent pas avec la Torah et les commandements, non seulement n’y a-t-il pas de majorité, mais il n’y a même pas la communauté de deux personnes unies dans un même esprit.
Tel est le sens de la formulation « מחלוקת קרח ועדתו – la querelle de Kora’h et de son assemblée ». Cela ne signifie pas simplement le conflit « de » Kora’h et de son assemblée, mais que lui et son assemblée étaient en conflit entre eux. Bien qu’il semble qu’ils aient partagé une même opinion et une même intention, il s’agissait en vérité d’un conflit entre Kora’h et son assemblée, car chacun d’eux cherchait à faire avancer sa propre personne, de la manière décrite ci-dessus.
En revanche, lorsqu’il s’agit de la Torah et des commandements, tous ceux qui s’unissent en une communauté pour « accomplir Ta volonté d’un cœur entier » constituent réellement une véritable communauté. De plus, s’il est vrai que chacun n’est effectivement qu’un seul individu, la Torah révèle l’essence de l’âme, en vertu de laquelle cet individu est uni à tous les Juifs ayant existé à partir du moment où la Torah fut donnée au Mont Sinaï. Il a donc la puissance d’une grande multitude avec laquelle il peut lutter contre ceux qui s’opposent à la Torah.
(à suivre...)
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