Être soi-même un lien avec D.ieu
La veille de Yom Kippour, il est de coutume de manger du « leka’h », un gâteau au miel. La raison de cette coutume est qu’il s’agit d’un dessert sucré. En le mangeant, nous exprimons notre désir et notre espoir que D.ieu nous bénisse avec une année douce, agréable et bonne.
Il existe également une coutume consistant à donner (et à recevoir) du leka’h. La raison de cette coutume est beaucoup moins connue.
Lorsque nous recevons du leka’h la veille de Yom Kippour, nous le faisons avec cette pensée en tête : que ce gâteau au miel soit la seule chose que nous devions prendre de quelqu’un d’autre cette année. Cela exprime le souhait d’être autosuffisants, et même capables d’aider à subvenir aux besoins des autres, avec l’aide de D.ieu.
Dès lors, s’il y avait un éventuel décret céleste selon lequel la personne aurait dû mendier sa nourriture à quelqu’un d’autre pendant cette année, par le fait d’avoir demandé le leka’h, le décret a désormais été accompli et il n’y aura plus besoin de demander à quiconque ; tous les besoins de la personne seront pourvus exclusivement par D.ieu.
À un niveau plus profond, cependant, même le leka’h n’est pas réellement considéré comme étant reçu d’une personne ! Car en réalité, toute nourriture vient de D.ieu, et par conséquent, une personne pauvre qui reçoit de la nourriture d’une personne plus aisée remercie aussi D.ieu qui « fournit la nourriture et la subsistance pour tous ». Cela s’explique par le fait que celui qui donne n’est qu’un intermédiaire pour délivrer les bénédictions de D.ieu.
Malgré cela, les deux parties ont toujours le sentiment qu’une transaction a eu lieu entre deux êtres humains. En revanche, ce n’est pas ce qui est ressenti pour le don de leka’h la veille de Yom Kippour : comme il s’agit de jours où D.ieu est « proche », toutes les parties concernées ont le sentiment que c’est D.ieu lui-même qui fait le don, et que le donneur n’est rien de plus qu’un messager. Plus encore, le donneur n’est même pas considéré comme un messager, mais seulement comme un lien permettant au don de D.ieu de parvenir à la personne.
Puissions-nous, ce même Yom Kippour et même avant, voir de nos propres yeux que D.ieu est vraiment le Donneur et qu’Il ne donne que du bien, avec la révélation complète de notre juste Machia’h maintenant !
La Rédaction
Fr.Chabad.org