L’autre jour, j’ai égaré ma bague. Je l’ai longuement cherchée là où je pensais que j’avais pu la perdre, mais je ne l’ai pas trouvée. Elle avait tout simplement disparu. Plus tard dans la semaine, je l’ai retrouvée. Inexplicablement, sans la chercher, alors que je menais à bien mes tâches habituelles, elle est réapparue. Je n’ai aucune idée de la façon dont elle était arrivée à cet endroit, mais j’étais heureuse de l’avoir retrouvée.
Pensez aux choses que vous avez perdues et retrouvées dans votre vie. Le plus souvent, lorsque nous parlons de « trouver » quelque chose, il s’agit d’un objet perdu avec lequel nous sommes désormais réunis. Mais parfois, nous pouvons aussi nous « trouver » nous-mêmes.
Ce peut être dans l’isolation du sommet d’une montagne, ou nous pouvons simplement nous réveiller un jour en réalisant qu’une partie de nous – un nouveau talent, une nouvelle conscience ou une nouvelle perspective – vient de surgir. Ce qui était auparavant complètement obscurci devient maintenant clair. Qu’est-ce qui a changé ? Il est difficile de mettre le doigt dessus car ce n’est pas quelque chose sur lequel nous avons travaillé de manière ordonnée. Ce n’est pas quelque chose que nous avons programmé ; il s’agit plutôt d’une prise de conscience et d’une compréhension qui nous ont été accordées. Nous avons trouvé une partie manquante de nous-mêmes.
Selon la terminologie du Talmud (Sanhedrine 97a), une « découverte » se produit sans planification : behessea’h hadaat, « en l’absence de conscience ». Lorsque nous « trouvons » quelque chose, nous voulons généralement dire qu’un objet de valeur vient à nous de manière inattendue.
C’est pourquoi il est intéressant que ce mot soit utilisé dans la lecture de la Torah de cette semaine pour décrire la foi du peuple juif en D.ieu.
« D.ieu les a trouvés dans une terre déserte, dans la solitude d’une dévastation hurlante. Il les a entourés et leur a accordé la compréhension ; Il les a protégés comme la pupille de Son œil. » (Deutéronome 32, 10)
Rachi explique ce verset comme un éloge du peuple juif : « D.ieu les a trouvés fidèles à Lui dans une terre déserte, car ils ont accepté Sa Torah, Sa souveraineté et Son joug. »
Rachi poursuit : Une terre aride et désolée, un lieu où hurlent les chacals et les autruches. Pourtant, même là, Israël a suivi sa foi. Ils n’ont pas dit à Moïse : « Comment pouvons-nous aller dans les déserts, un lieu de sécheresse et de désolation ? »
La foi du peuple juif en D.ieu transcendait la structure, l’ordre ou les limitations. Ils s’engageaient à suivre loyalement D.ieu vers une destination inconnue. De même, le dévouement de D.ieu à notre égard reflète la nôtre, et Son amour s’étend au-delà de tout système ou de toute rationalité.
Comme une « trouvaille », notre foi n’est pas quelque chose de planifié, et elle est bien plus profonde que toute pensée rationnelle. Cette semaine, le peuple juif est uni, où qu’il se trouve, pour célébrer la nouvelle année. Alors que nous « couronnons » D.ieu comme notre Roi, nous nous engageons à continuer à suivre les voies de D.ieu, et nous demandons à D.ieu de nous rendre la pareille à travers Son dévouement envers nous.
Nous vous souhaitons, ainsi qu’à tout le peuple juif, une chana tova – une année de paix, de santé, de prospérité et de fidélité à notre mission de faire de notre monde un endroit plus divin.
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