Se préparer à Pessa’h
Chers amis,
Nous revoilà dans le mois de Nissan, à égrener les jours qui nous séparent de Pessa’h, à lire chaque jour le Nassi, à débarrasser notre maison du ‘hamets et à faire les courses de Pessa’h.
Et à rêver, à mesure que les températures s’adoucissent, à un printemps de grâce, un printemps universel ou le retour de la vie serait le retour du monde à la vraie vie, à la Source de la Vie. Pas seulement un regain de vie matérielle et physiologique, mais un renouveau du sens de la vie, une vie sans zones d’ombre et sans laissés pour compte. Une vie heureuse et féconde. Une vie prospère et complète. Une vie où chaque graine plantée donnera son fruit. Une vie sans perte. Une vie éternelle.
« Et Moïse dit au peuple : “Qu’on se souvienne de ce jour où vous êtes sortis de l’Égypte, de la maison de servitude, alors que, par la puissance de Son bras, l’Éternel vous a fait sortir d’ici et que l’on ne mange point de ‘hamets. C’est aujourd’hui que vous sortez, au mois du printemps. » — Exode 13,4
Le printemps, nous disent les Sages, ce moment qui est « apte à sortir, ni trop chaud ni trop froid ».
Sortir des « entraves » de l’existence – sens hébraïque du mot Mitsrayim qui signifie « l’Égypte » – et accéder à la véritable largesse, cela exige la clarté du jour (« aujourd’hui »), l’évidence assumée, qu’il ne s’agit pas pour nous de monter au ciel décrocher la lune ou de franchir les océans (d’être « trop chaud ou trop froid »), mais de saisir avec simplicité la main tendue avec tendresse, cette main forte au bout du bras puissant qui fait tourner la roue de l’univers, et la suivre dans le désert pour y recevoir la Torah, et, avec celle-ci, donner vie à un autre monde, à un monde de vie.
Telle est la promesse de Pessa’h, telle est notre sortie d’Égypte aujourd’hui. Puisse-t-elle nous ouvrir les portes de la Rédemption universelle.
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org